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Test de Conduit 2 sur Wii

Publié le 04 juillet 2011 par Livegen
Test de Conduit 2 sur Wii

Des FPS sur Wii, il n'y en a pas des escadrons. Heureusement, nous pouvons compter entre autre sur High Voltage Softwares et SEGA avec la franchise Conduit, dont le second épisode vient de paraître exclusivement sur la dame blanche et noire (voire rouge). Suite directe du premier, nous retrouvons Mickael Ford et Prometheus prêts à réduire le Cartel en miettes. Encore une occasion de prouver qu'un homme seul armé d'une Wiimote peut sauver le monde.
Adams, prends garde, un oeil noir te regarde
Après avoir déjoué tant bien que mal les plans de conquête du comploteur extra-terrestre et chef du Cartel John Adams, Mickael Ford n'a pas pu empêcher la destruction de Washington et ses alentours. Aidé par Prométheus dont la conscience vit désormais dans l'OEIL (All Seing Eye), Mickael traverse un Conduit peu de temps avant l'explosion. Ceci signe la fin de The Conduit. L'histoire reprend alors à la sortie du Conduit en question, sur une plateforme pétrolière du Cartel, la course poursuite et les règlements de compte commencent alors.
High Voltage reste fidèle à sa recette d'origine, très efficace, et propose exactement le même gameplay pour cette suite. Combinaison auto-soignante, deux armes, l'OEIL, la possibilité d'assigner chaque action à un bouton et personnalisation de l’HUD (infos à l’écran), tout est là comme si on n'était jamais parti. L'OEIL a conservé ses propriétés, il peut scanner les environs et pirater les systèmes tout en indiquant la direction à prendre pour atteindre l'objectif suivant. Prometheus, toujours présent dans l'OEIL, fera la conversation sur son passé, votre attitude et les buts supposés du Cartel. Pas de surprise à ce niveau donc si ce n'est la possibilité de sprinter pendant un petit laps de temps. Rien de difficile.

Test de Conduit 2 sur Wii
Test de Conduit 2 sur Wii
Test de Conduit 2 sur Wii

Boire ou conduire...
Adams se sert des Conduits pour se déplacer de territoires en territoires, celui que Mickael a utilisé pour s'échapper débouche sur une plateforme pétrolière, qui servira en partie de terrain de jeu pour (ré)assimiler le gameplay. Bien sûr, vous n'y resterez pas longtemps vu qu'Adams sait que vous êtes encore en vie. Ainsi, pour déjouer les plans du Cartel, vous visiterez également Washington DC post-apocalypse, une résidence secondaire en Chine, une base militaire de Sybérie ou encore des ruines d'Amérique du Sud. Une promenade autour de la Terre, mais en faisant quelques haltes en Atlantide qui vous servira de base opérationnelle.
Car oui, pour cette fois, Mickael ne sera plus seul à défendre la patrie. Prométhéus va en effet demander l'aide de ses congénères Géniteurs ainsi qu'à Andromeda, ancienne coéquipière, pour vous épauler. De ce fait, Conduit 2 va progressivement se décomposer en missions distinctes, toujours avec le but de contrer Adams d'une manière ou d'une autre à l'arrivée. Chaque mission se déroule donc à un point précis du globe, avec une variété d'objectifs à remplir comme de détruire un poste avancé, rétablir les communications, faire place nette, aider un géniteur, s'enfuir, etc. Naturellement, les soldats du Cartel se feront légions pour vous bloquer la route.
Une revue de l'équipement principal du sauveur s'impose donc. High Voltage a repris quelques bonnes idées du premier volet et a étoffé le package avec du neuf. On retrouve avec un certain plaisir le fusil SCAR à lunette, le fusil à pompe SPAS-12, le TCP-Launcher (lanceur de piles électriques), le Shrieker organique, le Carbonizer à distance ou le bon vieux lance-roquettes, pour les plus connus. Mais il faudra compter avec de nouvelles armes plus sophistiquées comme le ARc-Eclipse qui permet de devenir invisible ou de tirer à volonté en respectant les limites de température (tir illimité jusqu'à surchauffe, invisible jusqu'au gel), le AEGIS Device qui marque et atteint les cibles derrière les murs ou le Windowmaker qui poste une tourelle et offre de la contrôler à distance. Tous les styles sont donc sympathiquement représentés, chaque arme possède un mode de tir secondaire ou la possibilité d'utiliser un viseur selon les cas. Naturellement, ce seront en général les soldats du Cartel qui en feront usage jusqu'à ce que vous leur dérobiez. A noter qu'il est possible de choisir ses armes sur Atlantis avant de partir en mission mais que certaines phases de jeu nécessitent un arsenal précis. Un bon point.
Panne d'imagination dans le conduit
Si le gameplay a été un peu étoffé, High voltage a également essayé d'améliorer le bestiaire. Essayer car le résultat n'est guère concluant. Si on apprécie l'ajout des divers robots et des soldats en armures, on ne peut pas dire que le bestiaire soit très diversifié. Surtout que les Vermines se feront moins nombreuses, et laisseront davantage de place aux uniformes. Et bien qu'on apprécie par exemple que les ennemis sachent maintenant renverser des éléments pour se cacher derrière, on voit souvent les robots tituber ou faire d'interminables détours pour vous rejoindre. On croise aussi des soldats qui croient être derrière un mur alors qu'ils vous tournent simplement le dos ou d'autres qui resteront cachés définitivement. Bref, on a affaire à une IA très buggée qui touche autant les sous-fifres que le boss final, lequel peut d'ailleurs être défait en moins d'une minute 30 (une honte). En résulte une difficulté en courbe d'oscilloscope pendant une bonne partie du jeu. En revanche, on sera content des affrontements avec les boss intermédiaires, lesquels se feront généralement en arène avec des armements XXL ou à bord de véhicules, ce qui tranche très bien avec la balade à pieds le reste du temps.

Test de Conduit 2 sur Wii
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Bien que Conduit 2 soit un FPS, cela n'empêche pas de perdre du temps en exploration. Certes les cartes sont très linéaires mais vous verrez qu'elles recèlent pas mal de secrets. Tout comme le scénario de The Conduit, celui de Conduit 2 est également axé sur une conspiration contre le gouvernement et de ce fait, moult références à ce plan sont disséminées dans le jeu. Seul l'OEIL permet de les repérer, car ce peut être des objets d'apparence banale tels des livres, des plans, des artefacts extra-terrestre ou des messages griffonnés sur les murs. Comme le soft est décomposé en missions, il est possible de recommencer chacune d'elles à partir d'Atlantis et de collecter les objets manqués précédemment, ce qu’on appréciera beaucoup.
Il faudra bien sûr prendre le temps de scanner les environs. Chaque élément découvert rapporte un certain nombre de crédits qui seront à utiliser pour upgrader votre équipement. Si vous découvrez le plan d'une nouvelle arme, vous pourrez la fabriquer à Atlantis et en user aux missions suivantes, autrement le magasin est là pour échanger ces crédits contre des améliorations très diverses : sprint illimité, résistance à certaines armes, régénération, chargeurs supplémentaires. La boutique peut stocker 4 configurations différentes à raison de 2 armes et 4 améliorations par config. Et High Voltage a bien fait les choses, car ces mêmes configurations seront accessibles en multijoueur, donc plus vous avancez en solo, meilleur sera votre équipement en multi.
Petits meurtres entre amis
Tout comme The Conduit, c'est certainement le multijoueur qui retiendra votre attention. La recette est là encore la même : pas mal de modes, des cartes sympathiques, 12 joueurs et un système parfois buggé. Tout d'abord, il est question de personnaliser son personnage avec un éditeur très complet (équipements + couleurs pour chaque partie du corps) avec des skins (Soldats, Vermines, Géniteurs...) débloqués en solo ou achetés en magasin avec ses crédits. Le choix est ensuite donné dans les configurations d'équipements (les mêmes qu'en solo donc) puis vous êtes libre de choisir une partie, soit en "Chacun pour soi", soit en "Equipe" avec des modes divers et très variés. On retrouve en effet la majorité des modes de The Conduit comme le DeathMatch (limite de victimes), l'OEIL Ball (récupérer l'OEIL), Bounty Hunter (assassinat sur cible désignée), VIP (assassinat de plusieurs cibles), Capture the Flag (capture de zones) ou encore Power Surge (protection des générateurs). Bref il y en a pour tous les goûts.
Parmi les évolutions, on ne retrouvera plus le choix des armes dans le système de vote, puisque chacun peut librement choisir les siennes entre deux vies. On notera d'ailleurs la possibilité de réanimer un compatriote à terre s'il choisit de survivre lorsqu'il est touché. En effet, lors d'un impact fatal, vous pouvez choisir d'appeler à l'aide ou de mourir pour réapparaitre ailleurs. Un petit compteur laisse apparaitre la distance entre vous et l'équipier le plus proche, s'il y a plus de 50m, autant laisser tomber l'ambulance. De même, votre assaillant pourra continuer de vous cribler de balles pour vous achever une bonne fois pour toute. Autrement, on retrouve vite ses marques par rapport au premier épisode, et on peut enfin se détendre correctement, l'expérience se révèle tout aussi bonne qu'avant.
Mais là encore Conduit 2 traine aussi les défauts de son ainé. Il faut parfois plusieurs tentatives pour rejoindre une partie en cours, car les erreurs en tout genre sont nombreuses. La recherche de joueurs de même niveau est loin d'être parfaite car en bon level 1, on se retrouve bizarrement avec du level 37 à 52 la première fois. Il n'est pas non plus rare de finir une partie et d'être déconnecté lors du décompte final, perdant au passage les points gagnés. Si les cartes sont un peu plus nombreuses, elles semblent plus petites qu'auparavant, mais à 12 joueurs, on ne se marche pas dessus pour autant. Sinon, ping oblige, les saccades dans les déplacements ennemis sont parfois très nombreuses et on perd tout intérêt à continuer la partie.

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Le futur imparfait
Côté design, c'est une semi-réussite. Si l'on a des environnements plus variés et plus riches en contenu qu'avant, la qualité visuelle de l'ensemble reste perfectible, mais au moins le jeu reste très fluide, même en multi. Cependant, avec des cinématiques à voix décalées, aucun rebondissement dans le script, un Adams méconnaissable, Mickael et Prométhéus qui ne prennent décidément pas le sort du monde au sérieux et une bande-son sympathique mais tantôt trop discrète, tantôt pas assez, inutile de préciser que la réalisation globale laisse clairement à désirer. Si la fin de Conduit 2 laisse entendre qu'il y aura au moins encore un épisode, on peut craindre le meilleur comme le pire.


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