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Il n'y a pas de mauvais moment pour dire non !

Publié le 04 juillet 2011 par Arreter_fumer

Il n’y a pas de mauvais moment pour dire… non !L’ami(e),

Je ne vais pas te dire en quoi c’est mieux d’arrêter de fumer et encore moins essayer de te convaincre d’arrêter pour ta santé, celle de ton chat ou de ton escargot domestique. Car je sais que cela est vain et que tu me prendrais pour une vieille chiante de plus. Et tu aurais raison. Quand on est jeune, on croit jamais qu’on va crever. Moi aussi ça me gonflait que l’on tente de me prendre par le bon bout de la raison pour me prouver que j’avais le teint gris, les dents jaunes et l’arrière de la culotte marron (sans rapport).

Mais si tu es déjà motivé pour stopper la clope, j’aimerais simplement te faire part que ce n’est pas si douloureux si l’on cesse de voir un quelconque avantage au tabac, qu’on est persuadé qu’il n’y a pas de mauvais moment pour dire non définitivement au goudron et que c’est tout à fait faisable.

J’ai eu une grosse prise de conscience il y a un an. Un électrochoc en voyant mon beau-père, atteint d’un cancer du poumon qui avait vieilli de vingt ans et avait perdu autant de kilos, C’est simple, il se tenait à trois mètres de moi et je ne l’ai pas reconnu.

Fumeuse depuis l’âge de treize ans, pour la première fois (j’avais fait des pauses dans ma carrière, notamment durant mes grossesses ou lors de difficultés financières, ceci dit jamais avec l’intention de faire une croix sur mon accoutumance) j’ai eu envie de dégommer ma cartouche de Royale Menthol au lieu de me tirer une balle dans le pied en croyant que la nicotine était une béquille. C’est un faux problème, comme si on disait à un alcoolo que ses carrés de vigne journaliers lui apportent de l’aide alors qu’ils l’enfoncent chaque jour davantage ; qu’il est préférable de boire plutôt que… Plutôt que quoi d’ailleurs ???

On apprend à faire autrement que de se jeter sur une substance néfaste. Bien sûr, les automatismes sont là et on est mis à l’épreuve lorsqu’une situation est particulièrement stressante mais on est tous potentiellement capables de tenir bon. Il ne s’agit pas d’après moi d’une question de volonté (notion hyper culpabilisante) ou de motivation (même si cette dernière est primordiale) ou encore de substituts mais de déconstruire avant tout les idées reçues. La cigarette, la pipe, le joint (rayer la ou les mentions inutiles) n’apportent strictement rien. Je me détends cent fois mieux sans, qu’en tirant nerveusement sur ma Royale. Je m’en rends compte désormais. Et j’ai une bien meilleure estime de moi qu’en étant dépendante.

Je pense que nous ne sommes peut-être pas égaux devant l’addiction et ne prends pas mon exemple pour une généralité. Personnellement, je n’ai jamais senti de phénomène de manque physique ; ce qui est peut-être un point crucial dans le sevrage.

Cependant, ça me tenait à cœur de témoigner afin que le décès en janvier dernier de mon beau-père, qui a extrêmement souffert, ne soit pas sans conséquences positives.


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