Comic Con 2011 : Alors ?

De retour dans mes contrées sudistes, voici mon petit compte rendu de la Comic Con qui s’est donc déroulé du 30 juin au 3 juillet 2011 au parc des expositions de Villepinte.

Loin d’être une accro des festivals, c’est pourtant le genre d’événements auxquels j’aime participer car il me permet de faire toute sorte de rencontres inattendues. Ben oui, moi j’aime les surprises. Et personnellement je ne pense pas que les plus grosses surprises se trouvent dans les plus gros festivals ou conventions. La Comic Con me laisse donc un bilan assez mitigé, ou la joie de se retrouver dans un lieu ou les geeks sont rois laisse la place au manque d’exposition dédié à la partie Comics.

La première impression que j’ai ressentie en entrant sur le site c’est « Wow, c’est gigantesque », et sincèrement mon petit cœur de geekette s’est mis à battre très fort. Toute cette superficie consacrée à la culture geek, c’est en premier lieu un émerveillement, je me suis dit « ça y est je suis à San Diego ! » même si je suis une habituée d’Angoulême et que j’ai eu l’opportunité d’aller au salon du livre de Francfort qui dans son genre est aussi une très très grande manifestation.

Me fondant dans la foule, mon enthousiasme fut très vite nuancé par l’agencement des stands et des animations sur le site, car il suffit de faire quelques mètres pour avoir l’impression d’être au milieu du forum des associations d’une ville de 10.000 habitants.
La partie comics à proprement parler, c’est à dire sans les stands consacrés aux jeux vidéo, aux jeux de rôles, à l’univers Star Wars, séries télé, libraires fantasy et autres geekeries, était en fin de compte uniquement représentée par deux comic shops 1/2 et l’Artist Alley qui pour le coup était extrêmement excentrée (j’ai eu beaucoup de mal à la trouver). Lorsque le samedi soir je suis allée (enfin) faire un tour à la Japan Expo, et que j’ai vu la différence avec la Comic Con (en gros, on multiplie par 10 ce que vous pouvez voir sur la photo ci-dessus), je me suis dis que le terme de Comic Con n’était peut être pas tout à fait approprié.

Par contre il faut le reconnaitre, je n’ai absolument rien à dire sur la programmation qui était parfaite, entre la variété et la qualité des invités (j’ai serré la main à J Scott Campbell, et tout en étant outrée par le fait qu’il fasse payer ses commissions une somme astronomique, et que des yeux à 30€ c’est du grand foutage de gueule, j’ai serré la main à J Scott Campbell bordel !), j’ai eu la chance de pouvoir côtoyer des gens fabuleux, de la super star à l’artiste généreux (Maxime Garbarini et Kevin Enhart pour ne pas les citer), c’est le genre de surprise dont je parlais tout à l’heure et qui me laisse toujours un peu gaga.

Un grand bravo aussi aux équipes sur le terrain qui ont fait un travail énorme que se soit pour l’organisation des interviews jusqu’au « staffeurs » et leur trottinettes !

Et puis après tout, un festival c’est aussi un peu à nous d’en faire notre évènement, à nous de voir si on préfère attendre 8 heures pour une dédicace ou passer son temps à admirer les cosplayeuses et faire une fixette sur la copine d’Adi Granov, moi j’ai juste fait signer deux Superman par Brian Azzarello, acheté quelques comics, rigolé avec mes copains de Comics Blog, taillé une bavette avec tous les autres comics blogueurs que je connaissais, photographié les chaussures de Bystrouska, rencontré Xena et Wonder Woman, joué les cameraman pour pour Mister O… Non mais quand j’y pense j’ai finalement passé un Comic Con pas mal du tout et j’espère que les critiques seront constructives pour les années à venir qui sait… en tout cas moi je reviendrai.