Rebondissement au Parti communiste français. L’élection de Philippe Marx, candidat aux législatives de 2012 de la 3 e circonscription, vient d’être frappée d’un recours… formulé par un adhérent de sa famille politique.
A peine désigné candidat pour les législatives de 2012 et déjà décrié… Décidément, Philippe Marx, militant du Front de gauche et du PCF, élu par les adhérents le 18 juin dernier à Thil, ne débute pas sa campagne dans les meilleures conditions. En effet, cinq jours après son élection, le 22 juin, un recours a été déposé auprès du comité départemental PCF, pour demander l’annulation du scrutin.
Les raisons
Deux motifs sont invoqués. Tout d’abord, l’absence de suppléant(e) pour Philippe Marx. L’autre argument porte sur le déroulement du scrutin. Vraisemblablement, plusieurs adhérents avaient demandé qu’il se déroule uniquement par correspondance, par le biais d’une boîte postale. Ce qui n’a pas été le cas, le vote étant possible par correspondance et sur place au local de la section de Thil.
D’après nos informations, le comité départemental se serait réuni jeudi dernier à Frouard pour acter l’élection de Philippe Marx et étudier ce recours. « Il n’est pas considéré comme suspensif, tient à préciser Patrice Zolfo, animateur du collectif PCF Longwy, Longuyon, Villerupt. Philippe Marx est autorisé à poursuivre ses engagements et sa campagne. »
Et maintenant ?
Le comité départemental a décidé de ne pas rejeter ce recours, mais de l’instruire en commission des conflits départementaux. Patrice Zolfo regrette « ces bâtons dans les roues qui retardent les choses. Aujourd’hui, il faut rentrer en campagne, le plus vite possible, même s’il est encore tôt. La campagne des présidentielles démarre et nous devons mettre en place un tas de choses. Nous avons tout intérêt à travailler en commun. Ce recours ne fait que créer un doute sur le vote et la candidature de Philippe Marx. »
Les réactions
Philippe Marx. De son côté, le principal intéressé prend la chose avec philosophie, mais s’étonne des motifs invoqués : « Le même jour, nous avons voté pour élire le candidat aux présidentielles, et là il n’y a pas de recours ?, note avec humour Philippe Marx. Pour les régionales, nous avions procédé de la même façon. Je suis étonné que certains communistes ne respectent pas la démocratie ! »
Concernant l’absence de suppléant(e), Philippe Marx se défend : « Ma candidature reste ce qu’elle est. J’ai voulu que mon suppléant soit désigné plus tard par les militants. Je suis heureux que le vote pour ces législatives ait permis aux adhérents de s’exprimer. Depuis le temps qu’on attendait ça ! D’habitude, on nous imposait les candidats. Dans la base, il y avait cette attente d’autre chose. Je n’ai pas fait ça pour avoir le poste de député, mais avant tout pour faire changer la politique dans mon pays, en prenant en compte l’avis des citoyens. »
Malgré ce recours, Philippe Marx a entamé officiellement sa campagne, samedi 25 juin pendant la fête du PC à Villerupt. « J’ai appelé toutes celles et ceux qui souhaitent mettre leur pierre à l’édifice à rejoindre mon équipe, car si je suis candidat, je n’en reste pas moins un individu parmi les autres. Un individu qui souhaite écouter et travailler pour le projet de tous. Je veux être citoyen au service des citoyens. »
Serge De Carli. Le maire et conseiller général de Mont-Saint-Martin, candidat en lice pour les législatives de 2012 qui ne s’était pas exprimé depuis le résultat du scrutin du 18 juin, déclare « prendre acte du vote des adhérents. Le recours et ses motifs montrent les difficultés au sein du Front de gauche pour désigner les candidats. C’est quelque chose de tout neuf et encore fragile. Je rappelle que les candidats étaient obligés de présenter un suppléant, mais je ne ferai pas plus de commentaires. »
Battu de 26 voix lors du scrutin du 18 juin, Serge De Carli assure « qu’il ne se passe pas une journée sans qu’on m’interpelle sur ce vote. Je continue de dire que le tandem Serge De Carli-André Corzani est le « tandem de candidats maximum ». Maires et conseillers généraux, nous avons toute légitimité pour représenter des valeurs de progrès. Et pour cela, il faut les outils maximum. »
Sandra Nonnenbruck Républicain Lorrain du 05 Juillet 2011.
ShareJ’ en appelle à vos convictions, à vos responsabilités, à votre rôle dans la vie politique de notre parti, dans la vie politique de vos communes, de notre département et de notre région, j’en appelle tout simplement, à votre volonté de voir la politique de notre pays, changer pour une politique de gauche. Pour une Gauche plus radicale.