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Les Mesures Subjectives - La Masquabilité de l´acouphène

Publié le 05 juillet 2011 par Clesan

L’acouphène ne va pas subir les mêmes effets masquants que peut subir un son physique par un autre son dit « masquant » (TYLER, CONRAD, FELDMANN…)

Patients  « NORMAUX »

Patients « ACOUPHENES »

Relation avec la fréquence

La relation avec la fréquence n’est pas toujours présente

Les basses fréquences ont un pouvoir masquant supérieur à celui des hautes fréquences

Les hautes fréquences ont un pouvoir masquant supérieur à celui des basses fréquences

Le masking controlatéral nécessite un son relativement fort

Un son de faible intensité peut masquer l’acouphène de façon controlatérale

L’effet post-masking (ou masking rétroactif) est minimal (20-30 ms)

L’effet post masking peut être prolongé

(= inhibition résiduelle)

Tableau 1: Différences masquage des sons normaux / masquage des acouphènes

FELDMANNa étudié les mécanismes du masking ainsi que le masking ipsi- et controlatéral. A travers ses expériences, il conclu que le masking des acouphènes implique des interactions neuronales, telles que les inhibitions résiduelles latérale et controlatérale. Il étudia le masking homo- et controlatéral de l’acouphène par des bruits de bandes, des sons purs, des bruits blancs ainsi que des bruits à bandes étroites, de 125 à 8000 Hz, via des casques et pour chaque oreille prise individuellement. Ainsi, furent établis les niveaux minimums masquant (Minimal Masking Levels, MML). Les résultats ont été figurés sur l’audiogramme sous forme de courbe masquant au côté de la courbe d’audition. Les réponses ont été ensuite classées selon 6 types de courbes (figure 1). Ces différents types ont été reliés avec des pathologies. Ces courbes ne correspondent cependant pas à celles de WEGEL. Ces réponses suggèrent une origine plus centrale que périphérique (GOLDSTEIN). Cette possibilité est basée sur les données montrant des MML similaires en ce qui concerne les masking ipsi- et controlatéral de l’acouphène.

masking, wegel, feldmann, tyler, mimnimum masking level, goldstein, effet de masque, goldstein

Figure 1: les 6 courbe de masquabilité de Feldmann

a. Acouphène tonal de haute fréquence : masquage de type convergeant (Traumatisme acoustique, surdité professionnelle)

b. Acouphène type bourdonnement pulsatile (Acouphène d’origine inconnue avec audition normale)

c. Acouphène de type « bruit blanc » : masquage de type congruent (Maladie de Ménière)

d. Acouphène de type « bruit blanc » : masquage à distance (Presbyacousie)

e. Acouphène de type sifflement pulsatile : masquage de type dispersé (Otite séreuse moyenne)

f. Acouphène de type bruit blanc : pas de masquage possible (persistance)(Dégénération cochléaire)


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