Depuis la mi-juin, du pétrole se déverse impunément dans le golfe du Bohai, au large de la Chine. Méticuleusement camouflée par les groupes pétroliers concernés, cette marée noire a déjà pollué une surface maritime de 840 kilomètres carrés.
Le 21 juin, la rumeur d'une marée noire au large des côtes chinoises a d'abord été lancée sur un réseau social chinois. Selon la Radio nationale chinoise (CNR), l'opérateur de la plateforme pétrolière à l'origine de l'incident aurait attendu le 1er juillet pour la confirmer.
La plateforme à l'origine de cette fuite est exploitée conjointement par la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) et l'américain ConocoPhillips. Cette catastrophe "a occasionné un degré de pollution et des dégâts indéniables à l'environnement marin", peut-on lire dans un communiqué posté sur le site internet du SOA. Le récent rapport d'enquête du Bureau des affaires maritimes révèle que la nappe de pétrole s'étend aujourd'hui sur près de 840 kilomètres carrés. Quant au gouvernement chinois, il affirme que les autorités de surveillance maritimes chinoises ont ouvert une enquête sur ConocoPhillips.
Mais les médias chinois s'insurgent contre le manque de transparence de la CNOOC qui affirme avoir la situation sous contrôle. "Cacher ce genre d'informations peut avoir de graves conséquences" a déploré Han Xiaoping, le directeur de china5e.com, un site d'information spécialisé dans l'énergie. "Le Bohai étant une mer fermée, sa capacité à s'auto-nettoyer est limitée", alerte-t-il, rappelant que les côtes du golfe de Bohai sont très peuplées et que les ressources marines sont un pillier de l'économie locale.
Alicia Munoz