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CHAUFFAGE URBAIN : UN SCANDALE NATIONAL ! (Confédération Syndicale des Familles)

Publié le 06 juillet 2011 par Unpeudetao

Alors que les usagers se mobilisent dans plusieurs villes françaises (Clichy, Grenoble…), La CSF, 3ème organisation de locataires sur le plan national, a décidé de lancer une campagne d’information pour rendre public le scandale des réseaux de chauffage urbain (RCU) et des surfacturations imposées par ce biais à plusieurs dizaines de milliers de locataires.

On compte aujourd’hui 450 réseaux de chauffage urbain en France, qui alimentent en chaleur plus de 2 millions de foyers. À elle seule, l’Ile-de-France compte 63 RCU, et la région Rhône-Alpes 38. Dans la suite du Grenelle de l’environnement, il est prévu de développer le recours à ces réseaux de chauffage, souvent présentés comme « plus sûrs, moins chers, plus propres ».

Or les chiffres dont nous disposons laissent perplexes ! Des études récentes – dont le contenu est rarement porté à la connaissance du grand public – montrent que les sociétés qui gèrent ces réseaux (et en particulier les groupes GDF-Suez et Dalkia) engrangent d’importants bénéfices sur le dos des usagers, avec parfois la complicité – ou la complaisance – des élus et des bailleurs sociaux. À Clichy-la-Garenne (92), les locataires payent ainsi leur chauffage 40 % plus cher que leurs voisins franciliens !

Le décalage est donc grand entre l’enthousiasme affiché par certains responsables et élus et la réalité des coûts répercutés sur les locataires. Ce système de chauffage est globalement plus cher que les systèmes de chauffage au gaz (675 € par an pour les RCU, contre moins de 600 € pour le gaz). Mais surtout, le montant moyen de la facture que doivent régler les usagers des RCU varie de 1 à 4 selon les communes [1] ! Or il est quasiment impossible pour les usagers, compte tenu de l’opacité du système, de vérifier le bien-fondé des sommes qui leur sont facturées.

Pour la CSF, cette situation ne peut plus durer !

—  Il est temps que l’on impose aux sociétés gestionnaires un minimum de transparence, en conformité avec la loi

—  Il est également temps que les communes et les bailleurs sociaux – en première ligne dans ce dossier – assument leurs responsabilités en ne se laissant plus imposer sans réagir des conditions tarifaires défavorables à un tel point aux usagers [2].

Élus et bailleurs ne peuvent se faire éternellement complices des sociétés gestionnaires, dont le principal objectif est manifestement de satisfaire les appétits de leurs actionnaires. La CSF demande donc aux organisations d’élus et de bailleurs de prendre des engagements clairs.

Aujourd’hui, les usagers – et souvent les plus modestes d’entre eux – sont les premières victimes du diktat imposé par les gestionnaires de réseaux. La CSF est pour sa part bien décidée à faire toute la lumière sur ce scandale des réseaux de chauffage urbain, qui contribue à restreindre le pouvoir d’achat des familles et à alourdir la part de budget qu’elles consacrent pour se loger.

[1] Source : enquête USH 2011
[2] À la demande de La CSF, une réunion entre organisations de locataires et instances de l’Union sociale pour l’habitat (USH) est prévue le 8 juillet prochain.
Téléchargez l'Invitation Conférence de Presse.

Siège de la CSF
53, rue Riquet
75019 PARIS

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 En savoir plus :

http://www.la-csf.org/


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