Magazine Régions du monde

117. Chiang Rai, comme à la maison

Publié le 18 mai 2011 par Melaniepiqpiq
Merci papa Noel de m'avoir recommandé cette chaleureuse guesthouse tenue par un petit couple franco-thaï qu'il connaissait de Mae Salong. Avec un nom comme « chez nous » (je ne traduis pas!), on ne peut que s'y sentir à la maison. Seulement 3 chambres décorées avec goût dans un style fusion franco-thaï (boîtes de biscuits bretons, affiches de vieilles pub, photos de Thaïlande, chapeaux thaïs...), et occupées uniquement par des Français, du moins pendant les 5 jours où j'y ai séjourné!! (un hasard, pas le fruit d'une stricte sélection)
117. Chiang Rai, comme à la maison
le couloir de l’étage des chambres
D'habitude je ne recherche pas le contact avec des Français, mais la, après 6 semaines, ça faisait vraiment plaisir d'en rencontrer, des sympas de surcroît, et de mon âge.
Il régnait une ambiance familiale, on allait souvent manger ensemble le soir. J'ai découvert la fondue/pierrade à la thaï, dont le principe est intéressant : on met de la couenne de porc sur le dessus pour graisser l'appareil, puis on fait griller de la viande en haut, et bouillir des légumes et des nouilles dans l'eau en bas (ça donne une espèce de soupe).
117. Chiang Rai, comme à la maison
Je ne peux malheureusement pas vous dire si c’était bon car c'est tombé le soir qui a suivi ma crise de gloutonnerie de Mae Salong, et je n'ai rien pu avaler... (rage et frustration) Mais ça avait l'air, en tout cas.
117. Chiang Rai, comme à la maisonla viande et autres sont en self service et à volonté
Le chien de la maison nous accompagnait toujours, planqué dans le sac de Thomas :
117. Chiang Rai, comme à la maisond'habitude je n'aime pas les petits chiens mais celui-ci avec son regard si parlant (« me faites pas chier ») m'a vraiment fait craquer. De plus, il sentait bon!! Non non, ce n'est pas qu'il n'avait pas d'odeur: il dégageait vraiment un parfum agréable!! Incroyable.

J'ai appris avec étonnement que Joyce et Thomas avaient habité dans le village akha de l'antépénultième post! Lui exerçait sa passion pour la photo, elle donnait des cours aux fameux gamins pour lesquels j'ai craqué, et ils logeaient dans le « homestay » à la magnifique vue dont j'ai aussi publié la photo.
Maintenant, Thomas travaille depuis 4 mois à l'Alliance Française de Chiang Rai (alors qu'il n'a pas la formation FLE!!)où il est le seul prof (re « ! »).
La-bas aussi c'est ambiance familiale. J'y ai passé un après-midi et je m'y suis tout de suite sentie chez moi.
117. Chiang Rai, comme à la maison
Il y a en tout et pour tout 4 personnes (+ le chien, mascotte du lieu) : Gui le responsable (et un sacré baroudeur), Pam la secrétaire thaï, Mélanie la stagiaire française (niveau culture),
117. Chiang Rai, comme à la maisonMélanie et Pam en pleine action (+ quelques traces de ma présence, que je vous laisse le soin de déceler)

et Thomas LE prof... Il n'a pas le don d’ubiquité et Pam ne se distingue pas par son sens de l'organisation, ce qui pose parfois des problèmes pratiques : c'est ainsi que le pauvre Poum (très onomatopéiques, les prénoms thaïs : Pam, Poum, je m'attendais à voir débarquer à tout moment Plouf et Bang) a attendu pour rien son cours particulier alors que Thomas était déjà occupé avec un cours de groupe...
Il n'y a pas beaucoup de passage mais j'ai eu la « chance » de croiser le « cas » dont j'avais entendu parler : un veuf Français fraîchement expatrié (il y a 2 ans), qui croit à chaque fois rencontrer le grand amour avec des Thaïs qui n'en veulent manifestement qu'à son argent (comme celle qu'il avait emmenée cette fois-ci). Il essaie de les inscrire à des cours de français à l'alliance : vu qu'il ne parle pas plus thaï qu'anglais, la communication doit être... difficile.
Sa naïveté est désarmante... pour ne pas dire pathétique.
On l'a aidé à créer une adresse émail nécessaire pour contacter sa banque... l'adjectif « laborieux » est faible pour qualifier l’opération. Déjà, il a fallu 10 minutes pour lui faire comprendre qu'il est indispensable d'avoir une adresse email pour envoyer un mail. Pensant simplifier les choses, on lui a proposé l'analogie avec le courrier traditionnel, résultat : « Mais si je veux envoyer une vraie lettre, j'ai pas besoin d'avoir d'adresse ! ». Et le reste... 2 heures pour écrire une seule ligne bourrait de fotes qui n’étaient pas seulement de frappe (et se planter d'un caractère dans l'adresse au moment de l'envoi). Je n’exagère pas. Mélanie lui a gentiment et patiemment noté toutes les instructions sur une feuille, et il a trouve le moyen de se plaindre que c’était mal écrit !!
Enfin bref... j'ai encore bien fait travailler mes zygomatiques tout en exerçant mes capacités de self control (sourire le dos tourné : oui. Exploser de rire bruyamment comme je sais si bien le faire: non).
117. Chiang Rai, comme à la maisonPrakat le chien est à son aise, notre internaute débutant, un peu moins.
La ville en soi est petite (ce qui me rassure : je ne me sens pas perdue) et agréable (malgré les trombes de pluie qui y ont ponctué mon séjour), et j'y ai vite trouvé mes marques. Un grand marché avec plein de bonnes choses à manger
117. Chiang Rai, comme à la maisonflan coco citrouille. Arooi maak, en plus d’être esthétiquement intéressant
117. Chiang Rai, comme à la maisonJe me suis découvert une véritable passion pour le durian, le fameux „fruit qui pue“ (à un tel point que si tu en conserves dans ta chambre d’hôtel, tu es obligé de payer une nuit supplémentaire après ton départ). J'ai goûté une fois davantage par curiosité que par véritable envie, et depuis... je ne peux plus m'en passer, il me faut ma dose quotidienne. C'est onctueux de consistance (pas banal, pour un fruit!!), et ça pique un peu, comme un fromage trop fait. Je comprends qu'on puisse détester. C'est un mets de luxe, une portion coûtant plus cher qu'un plat de poisson! (environ 2 euros)
des petits restos sans prétention où j'ai enfin pu goûter cette spécialité du Nord,
117. Chiang Rai, comme à la maison kao soy, soupe de nouilles au curry, habituellement au porc/poulet, mais il s'agit ici de la version aux crevettes.

un marché de nuit où j'ai loupé le spectacle de lady boys sur la scène où ils sont pourtant censés se produire chaque soir... va falloir que je revienne !
Il y a même une piscine municipale (chose rare en Thaïlande) où les gens me disent à demain!
Et une clock tower qui n'est pas sans me rappeler la Posttower de Bonn.
117. Chiang Rai, comme à la maisonquel est le rapport avec la choucroute, vous entends-je vous demander

117. Chiang Rai, comme à la maisonattendez le soir... spectacle son et lumière tous les jours à 20h et 21h, la tour passe par toutes les couleurs

Et au cas où j'aurais vraiment le mal de mon 2e pays, il y a aussi un sympathique libraire allemand.
Aux alentours, il y a plein de choses à visiter (campagne, villages), mais je m'en suis tenue au fameux «temple blanc », très moderne pour changer : il n'est même pas encore terminé !
117. Chiang Rai, comme à la maison
Il serait né d'une vision que l'architecte (thaï)
117. Chiang Rai, comme à la maison avec lequel vous pouvez vous faire photographier à l’entrée du site
a eue dans un rêve.
117. Chiang Rai, comme à la maisonde près, on voit que le temple n'est pas vraiment blanc mais orné d'une multitude de petits bouts de verre-miroir.
C'est magnifique, mais assez macabre, 100 % « memento mori », ce qui est surprenant pour un temple bouddhiste !
117. Chiang Rai, comme à la maison
Zoom sur une partie de ces bras qui semblent tendus en direct de l'enfer :
117. Chiang Rai, comme à la maison 
J'ignore la portée symbolique de cet ongle verni, mais une chose est sûre, c'est qu'il ne vaut esthétiquement pas ceux que Melanie (pas moi, l'autre, je ne me suis pas encore delonisee) s'est faits faire sur le marché de nuit.
117. Chiang Rai, comme à la maison comme diraient les djeunes : je kiffe grave. Même que je me serais fait faire les mêmes (ou bien les petits monstres multicolores, sympas aussi) si j'avais eu la longueur d'ongles requise.
L’intérieur est orné de peintures de super-héros et de catastrophes humaines (Twin Towers) et naturelles, mais les photos étaient malheureusement interdites. Un peintre était en pleine action sur son échafaudage, et pour une fois, ce n’était pas de la rénovation mais de la création !
Tout comme dans les ateliers de sculpture :
117. Chiang Rai, comme à la maison
J'ai entendu dire que l'architecte passe assez souvent et dirige tout cela d'une main de fer...
Sinon, vieux motard que jamais,
117. Chiang Rai, comme à la maisonce n'est pas lui qui dira le contraire
mais je vous annonce que j'ai pris mes premiers cours particuliers de thaï, après avoir irrégulièrement potassé en auto-apprentissage. 2 heures tous les matins pendant 3 jours avec Joyce. Bon, ça n'a pas fait de miracles, mais ça a été une bonne mise en abyme, et ça m'a forcée à me discipliner un peu dans mon apprentissage : je me devais au moins de réviser pour mon cours du lendemain afin de ne pas passer pour une abrutie finie (pas d'autres élèves derrière lesquels me planquer )! J'ai été rassurée en discutant avec un autre élève de Joyce, qui m'a dit que chaque cours de 2h représentait 3h de travail perso à côté.
Maintenant que je commence à me mettre sérieusement au thaï, il me faut passer au lao... pauvre de moi. C'est à peu près aussi similaire que l'espagnol et l'italien, bonjour les interférences...
A bientôt pour les premières nouvelles laotiennes (je suis méchamment à la bourre dans mes écritures, mais je me soigne).
En bonus, un lien pour un article fort intéressant et bien écrit sur le durian et la gourmandise en général :
http://www.lemangeur-ocha.com/fileadmin/contenusocha/09-amateur_de_durian.pdf
Un extrait pour vous mettre l'eau à la bouche :
Le naturaliste Alfred Russel Wallace le décrivait, en 1858, en ces termes :
« La meilleure idée (du durian) serait celle d’une riche crème au beurre aromatisée avec des amandes ; mais entremêlées à cela, il convient d’ ajouter des bouffées d’ autres odeurs qui rappellent des fromages crémeux, une sauce à l’oignon, du vieux sherry et autres odeurs incongrues. La pulpe a une riche onctuosité, qui n’est comparable à rien de connu et qui ajoute à la délicatesse de l’ensemble.» La pulpe, selon Wallace, n’est ni juteuse, ni acide, ni exactement sucrée, mais a des caractéristiques uniques qui ne permettent de la comparer à rien d’ autre. « Le durian n’entraîne pas de nausée ni aucun autre mauvais effet, et plus on en mange, moins on a envie de s’arrêter de le consommer. En fait, manger du durian est une sensation entièrement nouvelle, qui mérite (à elle seule) le voyage en Orient afin de l’ éprouver. » On comprend que ce fruit soit le régal des gourmets asiatiques.

(et pas seulement!) (NDLB)

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Melaniepiqpiq 6 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte