EUROCKEENNES 2011 : JOUR 2
Samedi c'est stoner et c'est complet, une journée pas pour les tapettes.
Le camping c'est bien sympa, mais on y traîne pas trop aujourd'hui, puisqu'il y a Mars Red Sky programmés tôt. Le groupe de stoner de Julien Pras ne fait plus seulement du bruit en terres bordelaises depuis la récente sortie de leur premier album qui semble mettre toute la presse d'accord. Plus habitués aux sombres caves, c'est assez incroyable de les voir sur une si grande et jolie scène, devant un public assez nombreux en plus. Nous sommes même contentes pour eux, comme si c'étaient de vieux amis. Ils ont l'air un peu timides mais leur prestation reste convaincante, leur son est puissant sans pour autant nous filer des acouphènes comme d'habitude. Pour l'anecdote un peu drôle, plus tard dans la journée, un certain Mamadou aurait gagné une rencontre avec eux en jouant au stand Direct Star. Mamadou se demandait bien ce qu'était Mars Red Sky. Un groupe à suivre, mec.
Un saut à l'esplanade Greenroom (l'ancien chapiteau) révèle qu'Anna Calvi a une bien jolie voix, mais que son concert est joliment ennuyeux aussi.
Après avoir croisé des fake Lemmy tout l'après-midi, l'original se pointe enfin sur la grande scène, pas en short malheureusement. On venait pour se gausser, mais au final, Motörhead en live c'est vraiment bien. Du rock classique certes, autant dans la musique que dans l'attitude scénique, mais ils font authentique. Ok, on connait très mal, mais nous avons tout de même reconnu "The Ace Of Spades", le gros tube. Et le batteur s'est lancé dans un solo impressionnant, qui a bien dû faire cinq minutes pendant lesquelles le public est resté bouche bée. Pas sûr qu'à leur âge on ait encore une telle forme. Sinon, on ne comprend rien de ce que Lemmy dit, on dirait qu'il vomit. Et vous ne trouvez pas qu'il ressemble étrangement à l'oncle Pecos dans Tom & Jerry ?
Puisqu'on est pas à un mythe du rock à grosses guitares près, on accueille avec joie Queens Of The Stone Age, toujours sur la grande scène. Ceux-ci ont l'air aussi contents de jouer qu'au Kilbi, même si on les voit un peu moins bien cette fois-ci. Autre différence, et de taille, ils ne jouent rien du premier album, mais ça n'était pas non plus indiqué au programme. Du coup on est bien contentes de se déhancher sur leurs hits "The Lost Art Of Keeping A Secret" ou encore "No One Knows" mais puisqu'on est des filles, notre préférée reste "Make It Wit Chu".
Ensuite, gros changement de registre avec Boys Noize qui nous sert de l'électro de base, classic shit. On a tendance à bloquer sur son mono-sourcil et de toute façon on est trop fatiguées pour danser. Même problème pour Atari Teenage Riot. Les décibels outrageusement élevés ne suffisent pas à nous réanimer. Dommage, ça aurait pu être sympa.