La questure du Sénat, chargée du budget de la Haute Assemblée, a décidé, à la fin du mois de juin, d’octroyer une prime de 3 531,61 euros aux sénateurs, selon un document que s’est procuré l’AFP.
Cette somme correspond « à un rattrapage exceptionnel sur un complément d’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) versé en une seule fois fin juin ».
Au 1er mai 2011, l’IRFM s’élève à à 6240,18 euros par mois.
L’IRFM, que touchent également les députés, sert à financer ce qui n’est pas directement pris en charge par l’État, comme des frais d’automobile ou des loyers de permanences locales. Dans la pratique, rien ne permet de le vérifier.
Et les abus ne sont pas rares.
Un sénateur touche un salaire de base mensuelle de 5514,68 euros bruts, complété par une indemnité de résidence de 165,44 euros, une indemnité de fonction de 1420,03 euros et donc une IRFM, s’élevant à 6240,18 euros par mois. Soit 13 340,33 euros par mois en tout et pour tout.
En octobre 2010, l’ association Contribuables Associés avait remis au Sénat une pétition réclamant un contrôle des frais de mandat des parlementaires.
Cette pétition avait reçu plus de 29 000 signatures.
Cette prime est octroyée au moment où l’un des questeurs du Sénat, Jean-Marc Pastor (PS), est épinglé pour des notes de frais douteuses.
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