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Au pays de éoliennes

Publié le 06 juillet 2011 par Jlhuss

Au pays de éoliennes

Etape 5 - Carhaix-Le Cap Fréhel (164,5 km)

Au pays de éoliennes
Ramassis de gamelles dont certaines auraient pu être dramatiques et qui ont de toute manière des conséquences sérieuses. Brajkovic interdit de reprise pour cause de désorientation majeure à la suite d'un traumatisme crânien (on imagine, si le casque n'était pas obligatoire...). Boonen qui souffre de la même chose, mais qui, "à l'arrache" et ne voyant pas à plus de dix mètres devant lui tant il est sonné, fait 60 km de galère et parvient à finir dans les délais... Mais dans quel état grands dieux ! Chavanel salement esquinté au poignet, Sorensen avec le genou ruisselant de sang, etc. Sûr que le vélo n'est pas un sport de fiottes, comme aurait dit Geminiani quand il "stimulait" maître Jacques lorsque – c'était rare – ce dernier avait un coup de moins bien au moral). A noter que Contador a aussi chuté sans gravité, mais qu'à ce moment précis les Leopard Trek des Schleck se sont mis à la planche. Si Andy est à nouveau "victime" d'un saut de chaîne, il ne devra pas demander une cellule de soutien psychologique : Contador a versé des arrhes.

Le résumé vidéo du Chat !

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Les quatre de l'échappée du matin : Sébastien Turgot (Europcar), Tristan Valentin (Cofidis), José Ivan Gutierrez (Movistar) et Anthony Delaplace (Saur-Sojasun), benjamin du Tour avec ses 21 ans, qui s'est offert l'unique "grimpeur" du jour, ont été logiquement repris à – 32 km, plus tôt que d'habitude et deux Français, sont repartis en doublant à fond la caisse le peloton dans un bel exercice de VTT, sur le talus herbeux. C'est Jérémy Roy qui a encore (Ça fait la troisième fois en cinq jours !) tenté sa chance en compagnie d'un Voeckler qui sent toujours le bon coup. Les deux qui ont compté plus de 1mn d'avance auraient pu y croire si derrière ça s'était un peu regardé... ce ne fut pas le cas.
Reprise à – 1,5 km pour Voeckler qui a lancé un coup de pétard désespéré dans la dernière bosse... Sprint "normal" royalement gagné par un Cav' correct dans les derniers hectomètres (chose assez rare pour être signalée) sur un Gilbert qu'on n'attendait pas dans ce genre d'arrivée et dont je fais désormais un favori pour le maillot vert
Pour le sprint intermédiaire, les commissaires ont été de nouveau intraitables et cette fois, c'est Cav' qui en bénéficie : L'Espagnol Rojas, coupable d'avoir tassé Cavendish, a été déclassé du sprint intermédiaire et laisse du coup son maillot vert à Philippe Gilbert. A l'arrivée au Cap Fréhel, Rojas a pris la troisième place, justement derrière Gilbert. Pourtant, le coureur de la Movistar a été gêné par Petacchi dans le final. "Cavendish m'a donné un coup avant la flamme rouge. J'étais dans sa roue, et quand j'ai voulu dépasser Petacchi, il m'a donné un coup sur le côté. A la fin de la course, je suis allé le voir, mais je ne peux pas dire à la télévision ce qu'il m'a dit", a déclaré le champion d'Espagne sur France 2.
Il va vraiment falloir décerner des cartons rouges, ça ne devient plus possible. On attend qu'il y ait mort d'homme, ou un tétraplégique ? Dans un sprint, on garde sa ligne !
Pour une fois, Gérard Holtz a été bien inspiré en laissant la parole au jeune Titouan, champion de Bretagne et de France sur Route catégorie benjamins (de 11 à 13 ans) qui a commenté le sprint d'hier avec une assurance de vieux briscard, en épatant Bernard Hinault lui-même.
- Bah ouais, Contador avait les mains sur les cocottes, comment on peut jeter son vélo en avant dans le dernier mètre avec les mains sur les cocottes ? C'est pour ça qu'il a perdu !
Bravo Titouan, et bonne suite de carrière. Surtout, même si tu ne deviens pas un cador, amuse toi sur ton biclou, c'est le principal !

benjamin

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Le vélo pour les nuls – Le rôle des équipiers. (Réédition 2010, amendée)
Le cador de l'équipe gagne… ils font tout le reste.
Donner le sillage, qui permet au leader de rouler sans se préoccuper des obstacles.
L'encadrer pour éviter qu'il "frotte".
Faire écran pour qu'il soit abrité, pas dans le vent.
Prendre sa musette au ravitaillement en plus de la sienne, pour éviter une chute toujours possible.

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Aller chercher les bidons, en priorité pour le cador, accessoirement pour le reste de l'équipe.
Attendre, quand il est victime d'un incident mécanique, pour le ramener au plus vite ; dans des circonstances exceptionnelles, lui passer une roue, voire son vélo (en général il vaut mieux attendre la voiture, pour être à ses côtés et l'aider à revenir)
Se défoncer pour le ramener sur d'autres quand il faut chasser ou bien mener un train d'enfer pour écrémer par l'arrière, se vider complètement les tripes en donnant le rythme, en l'abritant, avant de décrocher quand on est "mort" et qu'on ne peut plus guère faire autre chose que rentrer comme on peut.
Si le cador est un sprinter, l'amener "dans un fauteuil" au dernier kilomètre, servir de "poisson pilote", ou de "fusée" (à un ou deux étages) pour le lancer à bloc, lui laissant le soin de faire les deux cents derniers mètres.
Bref, c'est le champion qui gagne, mais aucun champion ne peut gagner sans équipier, sans porteur d'eau, sans gregario. Il n'y a guère que dans les Contre la Montre que le cador est vraiment livré à lui-même.
Il y a des orfèvres en la matière, très convoités, malgré un palmarès plus que maigrelet. On citera Paulinho, Navarro, et bien d'autres. Sans compter de bons cadors vieillis sous le harnais, devenus équipiers de luxe parce qu'en plus de leurs qualités physiques qui demeurent envers et contre tout, ils ajoutent leur bonne connaissance du peloton et leur grande "sagesse". Un Voigt (40 ans aux prunes), un Moreau (l'année dernière) sont ainsi de bons capitaines de route.
Des cadors se muent équipiers, selon les circonstances : Spartacus (Cancellara), meilleur rouleur du monde mais qui n'a que très peu de chance au Mûr de Bretagne se pèle pour emmener les Schleck en se vidant les tripes jusqu'à "tiers de pente" et vidé, il termine en cyclo. En revanche on le cajolera la vieille du Contre la Montre individuel, pour qu'il ait ses chances de le gagner.
Parfois un équipier se lance dans une échappée au long cours même si les chances de cette dernière sont proches du néant. D'une part cela dispense son équipe de rouler et donc de se fatiguer outre mesure, d'autre part, en démontrant qu'il sait tirer des bouts, il se fabrique un CV toujours intéressant en fin de contrat, quand on cherche un autre engagement...

Benjamin

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