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OSTÉOPATHIE: 15.000 ostéopathes mais quelle reconnaissance ? – Journée de l’Ostéopathie

Publié le 07 juillet 2011 par Santelog @santelog

OSTÉOPATHIE: 15.000 ostéopathes mais quelle reconnaissance ? – Journée de l’OstéopathieOstéopathe, une profession encore dans le flou, avec pour 15.000 ostéopathes déclarés, des médecins, des kinésithérapeutes, des infirmières, des sages-femmes et des ostéopathes dits « exclusifs ». La première Journée de l'Ostéopathie organisée en juin 2011 en permettant les interventions de nombreux experts du monde médical et ostéopathique, des représentants d'associations et du Ministère de la Santé a permis de reposer la question d'un nouveau dispositif réglementaire et d'une nouvelle reconnaissance de cet exercice. D'autant que la HAS elle-même incite aujourd'hui au recours aux thérapies non médicamenteuses. Cette pratique encore jeune est en pleine expansion, il est donc temps de dresser un état des lieux de la profession et d'envisager son avenir.


Une profession en devenir : L'ostéopathie est une profession encore très jeune au plan juridique, puisque c'est la loi de mars 2002, dite Loi « Kouchner », qui l'a officiellement reconnue, en introduisant notamment :


-   La liste des actes que les ostéopathes sont autorisés à pratiquer


-   L'inscription des professionnels sur une liste


-   La réglementation de la formation initiale


-   L'obligation d'une formation continue pour les professionnels


-   L'enregistrement des diplômes


-   Les bonnes pratiques labellisées par la profession


Si l'ostéopathie présente beaucoup de points communs avec les autres professions de santé et pourtant, les actes ne sont pas remboursés et la pratique de la discipline n'est pas considérée comme une profession médicale ou paramédicale.


Le récent rapport de la Haute Autorité de Santé rappelant le recours possible aux thérapies non médicamenteuses est comme une incitation à la reconnaissance de l'ostéopathie de la part des autres professionnels de la santé, mais également de la part de la population. Mais afin de garantir la sécurité des actes, la Direction Générale de l'Offre de Soins au Ministère de la Santé évoque plusieurs nouvelles étapes à franchir, au delà du cadre réglementaire défini en 2007qui reconnaît le titre d'ostéopathe, précise ses conditions d'exercice mais reste minimal, selon la Profession. Pour les professionnels également, le point formation a été traité trop rapidement avec, pour conditions, un nombre d'heures de formation minimum exigées, réparties entre théorie et pratique, et une définition des critèresd'agréments des écoles de formation à l'ostéopathie.


Le dispositif est donc très discuté et appelle à des évolutions, comme l'élaboration d'un référentiel des formations, une évaluation scientifique des bénéfices/risques de l'ostéopathie, une révision des critères d'agrément des écoles et la mise en œuvre de procédures de contrôle des établissements de formation, enfin, la crédibilisation et la vulgarisation de la pratique de l'ostéopathie.



« L'ostéopathie, c'est de la foutaise » : c'est en ces termes, volontairement provocateurs, qu'Aldo Naouri, éminent pédiatre, a débuté son intervention lors de cette première journée de l'ostéopathie. Ancien procureur d'une profession dont il se méfiait au départ, faute de la comprendre, il est devenu depuis l'un de ses plus ardents défenseurs. Un changement qui s'est opéré tardivement, suivant un long cheminement, semé de questionnement et de douleurs.


Source :Dossier de presse de la 1ère journée de l'Ostéopathie dédiée à l'enfance et aux sportifs (Visuel UFOF)


OSTÉOPATHIE: 15.000 ostéopathes mais quelle reconnaissance ? – Journée de l’Ostéopathie
Lire aussi :LOI HÔPITAL : OSTEOPATHES, une formation désormais contrôlée et sur 4 années -


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