C'est chaque été un peu plus, depuis 30 ans. Alors, ramassage et traitement des algues vertes doivent être effectués en urgence pour prévenir les risques liés aux dégagements de gaz lors de leur putréfaction, notamment de sulfure d'hydrogène, à l'origine de nuisances olfactives et de troubles sanitaires pour les riverains. C'est la conclusion de ce nouveau rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) dans la continuité du plan national de lutte contre les algues vertes.
Des segments du littoral français sont touchés par des échouages massifs d'algues vertes. Ce phénomène a pris de l'ampleur particulièrement sur les plages du Cotentin, des Charentes et de Bretagne, la région la plus touchée. Le plan de lutte contre les algues vertes de février 2010 devait endiguer le phénomène. Aujourd'hui, c'est l'Anses qui publie les premières recommandations pour les professionnels impliqués tout au long de la filière d'élimination de ces algues et du public, sur 3 axes principaux:
Port d'un détecteur individuel portatif de sulfure d'hydrogène: Quel que soit l'état de décomposition des tas d'algues, les travailleurs doivent s'équiper d'un détecteur de sulfure d'hydrogène (H2S) et baliser les chantiers de ramassage et de stockage afin de tenir les promeneurs à l'écart. Ce dispositif est désormais recommandé à tous les professionnels impliqués dans le processus de ramassage-transport-traitement des algues vertes, quel que soit leur statut, y compris les personnels saisonniers. Une information et une formation adaptées leur sera également délibrée, leurs expositions devraient être consignées dans leur dossier médical.
Des études supplémentaires: L'Anses souligne ainsi les lacunes dans les données existantes, en particulier sur les caractéristiques des émissions de gaz par les algues vertes et leur évolution au cours du temps, leur toxicité et leurs effets sanitaires à long terme.
Source: Anses Avis et rapport