Magazine Politique
L'agglomération de Marseille confirme le recours à une délégation de service public pour la gestion de l'eau.
La bataille de l'eau fait rage en France avec un surprenant retour en force de l'idée de la régie publique directe.
Depuis plusieurs décennies, la France a remarquablement modernisé son réseau d'eau.
Mais l'eau est devenue un enjeu politique et la gauche du PS en fait désormais un marqueur de volonté politique.
C'est une évolution étonnante parce que les collectivités locales françaises sont souvent déjà très endettées. Or elles prétendent parfois remunicipaliser des réseaux d'eau ce qui va les exposer à des dépenses considérables pour la maintenance de la performance des réseaux.
Elles mènent ce combat en ajoutant comme "atout" une baisse sensible des prix de l'eau pour les usagers.
Comment serait-il possible à terme de concilier cette baisse des prix et l'entretien de réseaux complexes ?
Des abus sur les prix sont parfois intervenus lors de rares contrats urbains. Mais ces abus ne peuvent cacher la forêt de contrats plus modestes où des professionnels privés remplissent leurs missions à la satisfaction des usagers comme à l'examen des contrôles professionnels.
Le 8 juillet, Marseille vient d'échapper à cette mode en justifiant ce choix par la situation financière de la collectivité concernée. C'est un réalisme qui mérite d'être noté.