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J’ai gardé fenêtres et volets clos
Pour ne rien perdre de cette obscurité
Animée de ton âme
*
A chaque regard lancé
Ne se voient que lacs desséchés
Peuples hagards
Fuyant famines
.
Ils viennent ensuite
Les criminels
Main sur le cœur
Sourire aux lèvres
Proclamer qu’ils ne savaient pas
.
Comment feindre
Comment mentir
Sûr d’être suivi
Quand on répand l’ignorance
*
A chaque pas fait dans la lumière crue
Mon sang ne fait qu’un tour
Mes yeux clignent sous le poids des larmes
Mon pas devient pesant
.
Il n’est qu’à la faible clarté de la lampe
Lisant ou rêvant
Que l’heure devient supportable
.
Rien de plus abjects
Que la folie d’un monde
Courant à son suicide
*
Il faudra pourtant boire de cette cigüe
.
Manosque, 7 juin 2011
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