Il y a quelques semaines j'avais évoqué dans un précédent texte les conséquences que pourrait avoir la réforme dite "Bâle 3" sur le financement des collectivités territoriales. Lire ici
Pour faire (très) simple, les nouvelles normes prudentielles déterminées par le comité de Bâle renforcent de façon très significative les règles en matière de fonds propres et concernant les ratios de liquidé. C'est le financement de l'économie réelle qui va s'en trouver affecté avec un impact sur le coût (hausse des taux) et sur les financements. Les financements sur longue durée qui n'offrent pas de contrepartie en épargne liquide vont être pénalisés. C'est exactement le cas des collectivités territoriales. On apprend que la communauté urbaine de Marseille n'arrive pas à boucler son tour de table pour un financement de 200 millions d'euros. Seuls 100 millions ont été trouvés pour le moment. Lire ici
Bâle 3 c'est moins de crédit pour l'économie à un coût plus élevé. Ceci est très pénalisant pour l'économie française qui est largement financée par le secteur bancaire à l'inverse, par exemple, des Etats-Unis puisque les entreprises se financent beaucoup plus sur les marchés.