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Saturday Night Fever pour Hero Corp

Par Ashtraygirl

Me voilà de retour, mes chers... Avec un méga coup de coeur... et un gros, gros coup de gueule.

Plus ou moins cantonnée à la TV, ces dreniers temps, j'ai eu la bonne surprise samedi soir sur France 4 de tomber sur Hero Corp, la série ovni créée par Simon Astier (frère de sieur Kaamelott). Imaginez un peu mon ravissement, moi qui rêvait de découvrir enfin les tribulations de cette bande de presque-héros perdus dans un patelin de bouseux. Je commence donc à regarder un épisode, puis deux, puis trois... avant de me rendre compte qu'il s'agit là d'une rediffusion massive de la série. La saison 1 samedi dernier, la saison 2 samedi prochain. L'intégrale en deux nuits. Argh. Quand on aime, on ne compte pas, mais là, ça frôle le gavage... et l'absurdité totale, quand on sait que la production est actuellement à l'arrêt, suspendue aux audiences des rediffusions estivales justement, d'abord sur

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, puis sur 
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à la rentrée.

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Et là, un profond sentiment d'injustice, mêlé d'agacement, vient me titiller. Pourquoi marginaliser ainsi les créations atypiques qui, faute de distribution, encore et toujours, ne trouvent pas leur public et finissent par disparaître? L'immense majorité des téléspectateurs n'ont pas Comédie! or, combien d'entre eux sauront que Hero Corp passe sur France 4 (l'info est si bien relayée), et combien de ceux-là tiendront le coup face à la diffusion-marathon de la série, à part les geeks et les insomniaques (je fais partie des deux clans, heureusement)? La stratégie me dépasse. Les chaînes programment-elles donc  systématiquement en fonction de la cible présumée de tel ou tel support? Dans ce cas, la manoeuvre manque cruellement d'intelligence et d'ouverture d'esprit, si tant est que les programmateurs en soient dotés. Et quand bien même, admettons qu'effectivement, un truc comme Hero Corp touche massivement une base de fans dits "geeks". Cela justifie-t-il de ne le diffuser qu'à des heures "creuses"? Comment, alors, booster les audiences de programmes en "faillite"? C'est à n'y rien comprendre. Ou plutôt si, et c'est sans doute le plus navrant.

Toujours est-il que la série, addictive pour peu qu'on accroche à la recette Astier (dont je suis friande, je n'ai donc pas grand mérite à me la jouer méga fan), est un petit bijou d'humour décalé, recueil de situations absurdes, foisonnant d'idées toutes plus barrées les unes que les autres, pululant de personnages aussi stéréotypés que des "vrais" héros de comic books, et faisant l'apologie du "discours de sourds", du "non-jeu", du "silence qui tue", du "type qui fait trop de la peine", j'en passe et sûrement des meilleures. Et les dialogues, bon sang, les dialogues... du lourd, mes amis, du lourd! Bref, c'est juste excellent, ça a un petit côté old school, bricolé à l'arrache, et j'adore.

Et puis du coup, je positive à mort. Parce que, certes, je ne vais plus des masses au cinoche ces jours derniers, mais si tel avait été le cas ce samedi mettons, jamais je n'aurais pensé à allumer la TV à minuit passé, à zapper telle une somnambule, et jamais je n'aurais eu ce méga coup de bol de tomber sur Hero Corp. Bon, j'ai tenu tant que j'ai pu, hein, parce qu'après une journée de taf continue en période de soldes, un samedi de surcroît, j'étais pas fraîche. Mais mon visionnage boulimique m'a emmenée sur les coups de 4h du mat' quand même! Car oui, de guerre lasse, à contrecoeur, je l'avoue, j'ai dû me résoudre à... éteindre le poste. Et n'ai, de fait, pas vu la fin de la saison 1. Ce qui m'embête pour ce samedi-ci, du coup. Mais bon, s'il s'agit de faire de l'audience, allons-y. Je tenterais le marathon de la saison 2... et vous devriez faire de même, d'ailleurs. Avec un thermos et un paquet de céréales, ça peut être bien sympa comme nocturne.

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Pour plus d"infos sur la série, vous pouvez aller sur le site officiel, ou sur ce blog. Et si vous voulez apporter votre soutien aux supers Simon & Co pour une nécéssaire saison 3, rendez-vous au QG de la campagne PINAGE! (parce que "c'est pas le moment de se détendre la quiche").


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