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La déferlante sociale couve sous la crise.

Publié le 12 juillet 2011 par Marx

Pour nos camarades « trotskystes » la révolution est imminente , à chaque mouvement social, mais il n’y a pas de Parti révolutionnaire car il n’en est que de masse. C’est encore le cas, il n’y a toujours pas de Parti révolutionnaire à la dimension de l’enjeu qui se prépare. Il y a certes du mécontentement, de l’agitation, de la rébellion et de l’action mais toujours pas la grande organisation capable de fédérer et d’ouvrir une grande perspective de transformation, au niveau des différents pays comme au niveau international. Pourtant cette fois ci une déferlante sociale se profile pour les années à venir. Après l’Irlande , la Grèce, l’Espagne et le Portugal, c’est au tour de l’Italie de se voir imposer le diktat des milieux financiers avec l’aide du FMI. Nous disions dans un de nos billets, avant la « crise », pourquoi il y aurait crise et que celle ci préparait la suivante. Le capitalisme fait une indigestion de profits et il poursuit sur la même voie à en claquer. Il ne « claque » pas seul de ses contradictions, il faut l’y aider et cela n’est possible qu’avec une véritable organisation révolutionnaire de masse. Sans ce Parti, le capitalisme trouve toujours le moyen de se refaire l’estomac afin d’engloutir encore d’avantage . En attendant le peuple s’amuse à la lutte. C’est beau , c’est gentil, enthousiasmant même mais la caravane de ces messieurs passe tranquille, sans peur, sans crainte et en ricanant. Des générations de militants se fatiguent, d’autres apparaissent toutes fraîches, sans expérience et sans organisation, ou plutôt si avec une myriade d’organisations disparates, petites et qui se tournent le dos. Chacun de ces petits groupes se voit comme Le Parti qui entraînera tout le reste, la chapelle qui engrange et qui grossit si vite, puisque c’est son destin de Parti révolutionnaire. La naïveté politique à l’état pur ou l’irresponsabilité pour ceux qui dirigent ces groupuscules.. N’est pas Lénine qui veut. Les USA risque à leur tour de connaître , après les illusions qui naquirent à la suite de l’élection de Obama. Les USA, ou plutôt les travailleurs américains. Le pays de l’impérialisme n’est plus à l’abri d’une nouvelle secousse et afin de l’éviter il doit à nouveau saigner davantage le reste de la planète. La barbarie s’installe lentement mais sûrement , la paupérisation n’est plus relative elle est réelle pour la plupart des peuples du monde et les profits s’entassent d’autant. « La dette c’est leur rente » titrait le journal « L’humanité » la rembourser c’est augmenter la rente, peut on ajouter, puisqu’au final c’est toujours le travail qui paie. Les conditions actuelles et celles qui s’annoncent vont générer des mécontentements et de la colère difficile à contenir. Les manifestations sympathiques et joyeuses risquent bien de laisser place à des mouvements plus durs, d’affrontement direct. En France nous sommes un peu en attente de l’élection de 2011 avec un mouvement social qui donne l’impression d’être, certes en vacances mais également en sommeil. Dès le début de 2012, avec l’annonce des budgets de bien des pays d’Europe et d’Amérique latine, le printemps risque d’être particulièrement sec et chaud sur le plan social et politique avec évidemment une forte radicalisation en France. En 2012, c’est vraisemblablement le ou la candidate du PS qui remportera l’élection présidentielle et qui devra faire face au mécontentement populaire, comme jamais dans l’histoire tant la désillusion sera grande. A moins et on peut toujours l’espérer que la radicalisation qui s’annonce, profite au Front de gauche. Pour la bourgeoisie il ne lui restera que le troisième pilier de son système, à opposer au mouvement populaire, le FN pour une politique d’affrontement. Ils ont déjà une nouvelle égérie, après DSK dévalué, Sarkozy rejeté, Hollande courtisé, Marine Le Pen pour 2017. L’affrontement se profile dans les quelques années qui viennent, Comptez vos colonnes et vos divisions car il n’y a jamais de changement de société sans douleurs et le capital n’est pas prêt de céder à l’issue de gentilles élections. Il n’est pas suicidaire mais il faudra bien lui faire rendre gorge.


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