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Bonimenteur dans un hôtel 4 étoiles mytho

Publié le 17 juillet 2011 par Desfraises

Bonimenteur dans un hôtel 4 étoiles mythoMarre du brouhaha incessant des Champs-Elysées, j'ai posé ma fringale hier dans un coin plus calme du 8e arrondissement. Pause déjeuner croque-madame à 17h.
Moi qui pensais pouvoir échapper à la maudite trinité Métro-boulot-dodo, j'y goûte à présent de façon intensive. Comme je le racontais ici, j'ai repris du service dans le monde impitoyable de l'hôtellerie. Mais à peine commencé, je songe déjà à une autre piste de boulot. Instable, moi ? Peut-être. En tout cas, je ne pourrai pas regretter de n'avoir pas essayé tous les jobs qui se sont présentés à moi ou que j'ai ambitionnés.
Mon aimable collègue qui, elle, parle couramment l'arabe - ce qui est un sacré atout pour moucher les doléances d'une clientèle saoudienne étonnamment nombreuse (et exigeante) dans le secteur -, me disait : "Ici, c'est un hôtel quatre étoiles mytho." Les services proposés aux clients sur les plaquettes ou en ligne sont pures approximations. Aux clients qui demandent un parapluie, je marmonne un : "Désolé, nous n'en avons plus." Et s'ils insistent, je leur sers un : "Nous avons passé une commande et n'avons toujours pas été livrés." J'ai presque honte de leur sortir pareils boniments.
D'ailleurs, tant que j'y pense, s'il vous vient l'envie de goûter aux charmes du luxe (nombre d'hôtels sont bien plus accueillants et honnêtes que le mien, heureusement), sachez que les commerciaux et assimilés bradent régulièrement le prix de leurs chambres. Quand la période n'est pas trop chargée.
Mon directeur m'appelle hier depuis sa retraite dorée à La Baule pour savoir quels tarifs j'ai consignés sur booking.com, aux 240 € initialement proposés pour la chambre classique (la moins chère), il m'invite à vite la vendre à 120 € puis 59 € avant de finir ma journée de travail.
Règle d'or : réservez vos hôtels en ligne sur les sites dédiés. Ou bien priez pour tomber sur un réceptionniste bien luné qui saura vous faire un prix. S'il n'est pas débordé et/ou pressurisé par son directeur et/ou ses clients réclamant à juste titre un conseil, un ustensile manquant, un service pour lequel il n'a ni le temps ni les outils. Par principe, je ne refuse jamais un service. Mais quand une livrée de Saoudiennes barbapapa (comprenez voilées intégralement) me pompent mon énergie et ma patience, je finis par déclarer forfait. Imaginez ma surprise quand, descendant à la cuisine, je trouve l'une d'elles se servant dans nos frigos et sa siamoise faisant chauffer ses bouts de charbon sur une plaque chauffante pour ensuite aller fumer le narguilé dans le patio, à la barbe d'autres clients sidérés.
Je ne suis pas au bout de mes surprises, me dit le collègue bagagiste.
A la réception, je déroule la mollette de la radio pourrave pour écouter FIP, TSF Jazz et, chez moi, mes enceintes chéries me bichonnent avec ça :

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