Donner mon sang, si simple finalement

Publié le 17 juillet 2011 par Tribul

Donner son sang. J’y avais déjà vaguement réfléchi, je n’avais rien contre, j’étais même tout à fait pour mais je n’avais jamais eu l’occasion de le faire, toujours une bonne excuse pour repousser le moment d’y aller… Procrastination quand tu nous tiens !

Et puis, il y a quelques jours ma mère m’annonce qu’elle va donner son sang, ce qu’elle fait régulièrement. Ni une ni deux, je crie moi aussi je veux y aller ! J’ai eu comme l’impression de revêtir ma cape de super héroïne citoyenne !

Une fois dans la voiture j’ai moins fait ma maligne… Ça fait mal ? Ça dure combien de temps ? Ils posent quoi comme questions ? Ma mère, peu loquace, me répond tu verras bien ! Ta sœur qui n’aime pas trop la vue du sang n’est finalement pas allée jusqu’au bout…… Merci maman, j’aime quand tu me rassures !

Mais je suis une warrior, j’ai bien bossé dans un cabinet dentaire étant plus jeune et la vue du sang n’est pas un problème. On se rassure comme on peut…

Nous voilà arrivées à la salle des fêtes de bledland. C’est ici que la collecte mobile s’est arrêtée.

Je comprends alors pourquoi ma sœur et d’autres avant elle ont pu être refroidis. C’est bien sûr médicalisé, ça sent un peu l’hôpital et l’espace réservé au prélèvement est ouvert au regard de tous.

Ma mère tend sa carte de donneuse moi je bredouille que c’est ma première fois. J’essaye de faire un peu d’humour mais la dame à l’accueil garde tout son sérieux en me tendant le questionnaire à remplir avant la consultation avec un médecin.

Celui-ci me pose quelques questions, prends ma tension : 12.8, elle n’a jamais été aussi haute ! Et m’emmène pour tester mes globules rouges. Piquage du doigt, premier test, marche pas ! Faut recommencer ! La seconde fois est la bonne, mes globules rouges se comportent correctement, je peux donner mon sang.

Direction un fauteuil où une infirmière nous attend moi et mon sang. En attendant qu’elle s’occupe d’un autre patient, j’entends une brave dame parler d’un homme qui a vu son bras et  sa main gonfler après un don… Ca m’apprendra à écouter les conversations… Mais je suis allée trop loin pour reculer maintenant !

Voilà le moment du prélèvement. Je suis une warrior mais faut pas pousser, je préfère ne pas regarder l’aiguille s’insérer dans ma veine. La douleur ressentie est exactement la même que celle d’une prise de sang. Je serre une balle en caoutchouc pour réguler le débit (j’ai bien appris ma leçon hein ?!) et je patiente en écoutant MFM. Faudrait voir à passer autre chose car la musique française n’a pas le don de me détendre, au contraire. L’infirmière m’annonce que c’est fini. Je suis étonnée de m’apercevoir que la transfusion ne dure que 10/15 minutes. Je dois avoir un méga débit !

Un petit pansement et me voilà conduite au buffet ! Ah le buffet ! C’est bien sympa de pouvoir manger tout ce qu’on veut sans se sentir coupable. Faudrait pas que je tombe dans les pommes ! Et puis on discute avec les gens qui viennent eux aussi de donner leur sang comme si on faisait partie de la même famille de super héros ! J’adore !

Et puis les gens sont tous charmants et aux petits soins (même la dame de l’accueil vient me demander si je m’hydrate bien à l’Oasis) !

Après cette première expérience réussie, je n’ai plus qu’à me renseigner pour donner mon sang près de chez moi une fois rentrée.

Wonder Marion

Sous les abords quelque peu légers de ce post, il est bien sûr important de rappeler que donner son sang permet de soigner plus d’un million de personnes chaque année et qu’on manque cruellement de donneurs.

Je respecte bien sûr les gens qui ne souhaitent pas donner leur sang mais si ce post peut convaincre ceux qui, comme moi, ont besoin d’être un peu motivés, ce sera déjà ça de pris !

Pour plus de renseignements :

www.dondusang.net