Voici les principaux chiffres publiés concernant les 4 banques Françaises
Banque: BNP Paribas BPCE (maison mère de Natixis) Crédit Agricole Société Générale
Ratio de fonds propres "core tier one" à fin 2012: Scénario stressé 7,9% 6,7% / 6,8% 8,5% 6,6%
Actifs pondérés des risques à fin 2012: Scénario de base 673,78 milliards 440,6 milliards 555,99 milliards 394,32 milliards
Scénario Stressé 723,30 milliards 512,5 milliards 553,36 milliards 445,53 milliards
Résultat d'exploitation après dépréciations et autres pertes liées aux tests de
résistance:
2010
11,85 milliards
5,26 milliards
5,8 milliards
5,28 milliards
Scénario de base 2011
10,02 milliards
4,56 milliards
4,489 milliards
5 milliards
Scénario de base 2012 11,06 milliards 4,78 milliards 4,63 milliards 5,52 milliards
Scénario Stressé 2011
2,97 milliards
2,09 milliards
-301 millions
492 millions
Scénario Stressé 2012
-793 millions
1,61 milliard
-984 millions
1,49 milliard
Coût de financement (en points de base): 2010 209 185 159 136
Scénario Stressé 2012 322 318 279 260
Exposition nette aux dettes souveraines: Espagne 3,9 milliards 380 millions 2,77 milliards 2,22 milliards
Grèce 4,996 milliards 1,26 milliard 655 millions 2,65 milliards
Irlande 497 millions 312 millions 135 millions 442 millions
Italie 24,1 milliards 3,497 milliards 10,12 milliards 3,34 milliards
Portugal 2 milliards 319 millions 1,1 milliard 631 millions
Concernant l'exposition à la Grèce, les chiffres sur BNP concordent avec ceux publiés précédement (voir cet article), alors que ceux de GLE et ACA semblent minorés, ou du moins ne sont pas concordant...
Afin de permettre de comparer et comprendre plus facilement les chiffres publiés des "stress test", voici quelques données boursières vous permettant de relativiser les tailles relatives des différentes banques:
Banque: BNP Natixis Crédit Agricole Société Générale
Nombre de titres 1,2 milliards 3 milliards 2,5 milliards 0,77 milliards
Cours 45,28€ 3,14€ 8,48€ 34,7€
Evolution du cours Semaine/1janv -2,53% / -4,89% -3,72% / -10,43% -3,06% / -10,80% -4,49% / -13,72%
BNA 2010 / 2011(e) / 2012(e) 6,33 / 7,30 / 8,16 0,46 / 0,50 / 0,55 0,55 / 1,70 / 2,07 4,96 / 5,82 / 7,20
Dividende 2010 / 2011(e) / 2012(e) 2,10 / 2,38 / 2,69 0,23 / 0,25 / 0,27 0,45 / 0,58 / 0,71 1,75 / 2,00 / 2,45
PER 2010 / 2011(e) / 2012(e) 7,9 / 6,8 / 6,1 7,2 / 6,6 / 6,0 17,2 / 5,6 / 4,6 7,8 / 6,6 / 5,3
Capitalisation Boursière 54,3 milliards 9,4 milliards 21 milliards 26,7 milliards
Produit net bancaire 2010 43,9 milliards 3,8 milliards 20,1 milliards 26,4 milliards
Charges générales d'exploitation 24,9 milliards 4,5 milliards 12,5 milliards 15,6 milliards
Résultat net 2010 9,164 milliards -1,652 milliards 1,752 milliards 4,302 milliards
Résultat net (part du groupe) 2010 7,843 milliards -1,707 milliards 1,263 milliards 3,917 milliards
Un PER de 10 pour le secteur bancaire serait tout à fait logique en situation "normale". On voit qu'on y est pas du tout, et que le potentiel de revalorisation est important quel que soit l'établissement. Nous gardons notre préférence sur la société la mieux gérée des 4, BNP, qui d'ailleurs a moins baissé que la concurence dans cette période de crise pour le secteur. Avec un PER de 10 sur 2012, le cours serait autour de 74€. Il faudrait un PER de 12 pour atteindre 90€, notre objectif de vente.
Le défaut partiel de la Grèce annoncé officiellement samedi est, espérons-le, largement dans les cours de BNP, qui a baissé de 15€ par action par rapport au plus haut de début janvier, soit 15 fois l'exposition à la Grèce. En effet, un défaut total de paiement de la Grèce impacterait BNP de 1€ par action BNP seulement [5 milliards d'exposition, à ramener à 1,2 milliards d'actions en circulation]. Le deuxième plan en préparation, sera discuté au sommet extraordinaire du 21 juillet prochain. Espérons que cela calmera les marchés.
Puisqu'une partie de la dette Grèque est maintenant classée en "défaut", il sera interressant de voir
l'impact indirect de ce premier "défaut de paiement" sur les CDS, qui sont des assurance contre les défaillances. Qui en pâtit dans le système ? Qui en profite ? Il est à souligner aussi que les
"stress test" ne tennaient pas compte des dettes souveraines. Nous allons donc voir l'impact très rapidement sur les différents établissements, constater ce qu'en pense le marché, et ainsi juger
de la crédébilité accordée à ces tests de résistance.