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Les jeux vidéo, créateurs de violence ?

Publié le 18 juillet 2011 par Volt

« C’est parce que la violence nous surprend toujours, parce qu’elle nous choque, nous glace, nous pétrifie, nous sidère et nous agite inconsidérablement, qu’il nous faut la connaître, l’anticiper, la déjouer au-delà de la fascination qu’elle exerce à tout bout de champ sur les uns ou les autres. »

Lorsque j’étais en formation pour être éducatrice de jeunes enfants, je devais écrire un mémoire de fin de formation. J’avais choisis pour sujet la violence des jeunes enfants. On m’a malheureusement bien fait comprendre que cela pourrait me nuire et qu’il fallait mieux que je m'en tienne à des sujets plus classiques. Pourquoi ? Parce que cette violence fait peur, on veut la cacher.

Pourtant j’avais des tas d’observations dans les différents stages que j’avais effectué. En jardin d’enfants, j'ai vu des enfants de 4 ans qui pouvaient détruire toute une classe en 30 secondes. Certains donnaient des coups de poings dans les vitres jusqu’à les casser. J’ai également travaillé en hôpital avec des enfants autistes et psychotiques, dans cette structure la violence était quotidienne.

Alors pourquoi ne pas en parler ? On déplace souvent le problème, c’est bien plus facile : c’est à cause des jeux vidéos, de la télé, ect. Oui mais les jeux vidéo sont-ils réellement créateurs de violences ?

« La vie est violence et la violence est source de vie. Ce paradoxe se vérifie à tous les âges. » Chaque être humain porte en lui une certaine violence, dès sa naissance. Cette colère en début de vie ne s'efface pas mais se transforme, avec le temps, en une haine plus ou moins consciente de son propre Soi. La violence s’accumule pendant l’enfance pour réapparaître à l’adolescence et à l’âge adulte. Ce qui est vu dans les jeux vidéo favorise t-il la violence ou aide t-il à la gérer?

Deux théories qui ont été étudiées : la simulation et la catharsis.
La théorie de la stimulation consiste à dire que voir la violence entraînera un comportement agressif à court terme. Tandis que la théorie de la catharsis montrerait que la violence défoulerait l’individu qui serait donc moins porté à se comporter violemment.

Je suis assez d’accord avec cette seconde théorie, après une dure journée, ça fait du bien de s’en prendre à des personnes virtuelles et à détruire tout ce qu’il existe autour de nous dans le jeu vidéo plutôt que dans la réalité.

Ceux pour qui les jeux vidéo influent dans la vrai vie, n’ont-ils pas un problème autre que le fait de jouer au jeux vidéo ? Vivent-ils dans un univers sain, ont-ils des parents près d’eux ? Parce que bien sûr, les parents ont encore un rôle à jouer : vérifier l’âge indiqué sur les jeux auxquels leur enfant joue, instaurer des règles (comme le fait de pouvoir jouer une heure par soir) sont deux règles non négociables à mettre en place.

Une enquête montrerait même que les enfants qui jouent aux jeux vidéo montrent un niveau de concentration et de détermination que l’on ne retrouve habituellement que chez les athlètes de haut niveau ou chez les astronautes.

Alors au lieu de lancer des polémiques sur la télévision, les jeux vidéo, le cinéma, posons-nous les bonnes questions. Car oui, cette violence est bien présente autour de nous. Mais si les causes étaient plutôt d’ordre social, socio-économique et culturel ? Les jeunes et les moins jeunes se vengent-ils d’une certaine manière des mensonges de la société ?

Nous avons besoin de nous réfugier dans un monde un peu plus virtuel dans lequel nous pouvons prendre le contrôle. Alors oui on écrase, on tue, on écrabouille, on appuie sur tous les boutons, et on décompresse ! Suffit juste de faire attention aux âges mentionnés, ce n’est qu’une question de bon sens après tout…


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