Magazine High tech

Quand les pompes à chaleur redécouvrent la thermo-électricité

Publié le 20 juillet 2011 par Pwrlovers @pwrlovers

La thermo-électricité est découverte au XIXème siècle en Europe. L’allemand Thomas Johann Seebeck découvre le possibilité de convertir de la chaleur en électricité. Le fonctionnement inverse est étudié par Jean-Charles Peltier en 1854 : le physicien français étudie la chaleur produite lorsqu’un courant électrique passe à travers certains matériaux.

Voici une démonstration du phénomène en vidéo :

Malheureusement, la faible efficacité énergétique de cette propriété a limité le nombre de ses applications. L’université norvégienne de Stavanger a pourtant choisi d’étudier la possibilité de créer un nouveau type de pompe à chaleur, fondé sur cette vénérable découverte.

Une pompe à chaleur, c’est un dispositif qui exploite la différence de température entre deux milieux, par exemple le sous-sol de votre jardin et l’intérieur de votre maison. Comme dans votre réfrigérateur, un gaz circule habituellement dans des tuyaux pour permettre l’échange calorifique.

C’est précisément pour éviter d’utiliser des gaz, susceptibles de porter atteinte à l’environnement, que les ingénieurs norvégiens remettent la thermo-électricité au menu de leur recherche : avec elle, pas besoin de fréon. En jouant sur la juxtaposition de certains matériaux, on crée une face froide et une face chaude, et en bonus, comme résultante du système, on créé un courant électrique d’appoint.

Leur idée, c’est de fabriquer des surfaces composées de milliers de micro-pompes à chaleur, qui prendraient la forme de cubes de 1 mm de côté.

Les pompes sont autant de cubes d'1 millimètre de côté

Les pompes sont autant de cubes d'1 millimètre de côté

Conçues comme des petites briques Lego, elles seraient standardisées et interchangeables.

Le chercheur Jan Kåre Bording présente son prototype

Le chercheur Jan Kåre Bording présente son prototype

On pourrait les insérer sous un plancher, mais aussi les utiliser verticalement ou même leur donner des formes complexes. En cas d’usure, il suffirait de remplacer les briques usagées par d’autres, sans avoir à modifier l’ensemble.

Les concepteurs insistent sur la robustesse de ce système, sans pièce mobile et sans aucune circulation de fluide, et qui pourrait selon eux perdurer pendant plus de 10 000 ans !

Mais ils ajoutent qu’il ne faut pas attendre un produit sur le marché avant 5 à 10 ans. Patience donc !

Remonter à la source :

Université de Stavanger


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pwrlovers 1531 partages Voir son profil
Voir son blog