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C'est quoi un cyberprédateur? (article 111)

Publié le 21 juillet 2011 par Snorounanne

Veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai et pour les nouveaux lecteurs, lire le descriptif, merci.

Un couvre-feu à domicile?

Nombreux êtes-vous à lire rien que le titre d'un article et passer à côté d'une information suscitant d'autres informations et développant des questions en imprimant des doutes au sein de votre moteur de sens notifiés.

Pourquoi lisons-nous que les en-têtes, que les gros titres sans se soucier, sans se préoccuper, sans suspecter qu'une ligne nous concernerait peut-être? Parce que nous croyons tout savoir et que ce n'est pas en les relisant, ou en les réécoutant ou en les regardant que nous apprendrons quelque chose de nouveau.

Vrai? Eh bien oui! C'est vrai! Vous vous pensez très malin tout comme moi, d'ailleurs, je ne m'écarte pas de cette description. Je crois et trop souvent tout savoir et que je n'ai pas à revoir ce qui est écrit car voyez-vous, je suis supposée de tout savoir... au fait... sait-on jamais... peut-être que... et si... oh mon doux!

Et déjà, il est trop tard. L'événement tragique, dramatique nous est passé sous les yeux. Donc, prenons le temps de prendre le temps. N'essayons pas de se donner du temps. Prenons-le.

Je prenais ce temps d'avoir du temps pour passer un peu de temps avec Karo, la soeur de Genny. Sa mère étant en désyntoxication au États-Unis, son père étant pris à faire des déplacements par affaires et s'accrochant terriblement au téléphone au cas où il sonnerait pour obtenir des nouvelles sur sa fille disparue depuis le 28 juin.

Franchement, j'ai eu du courage pour prendre à ma charge la surveillance de la jeune demoiselle. Mais... vous n'avez pas oublié les épisodes d'avant? Pourquoi faut-il que je m'arrête et que je vous parle tout le temps? Karo Dubois, soeurette de Geneviève Dubois, détective-enquêteur, cette dernière a été enlevée, séquestrée, disparue sans aucune trace, aucun indice, aucune nouvelle depuis 23 jours.

Ça vous rafraîchit la mémoire? Non... vous êtes donc nouveau lecteur, nouvelle lectrice? Je ne vous disputerai pas. Je ne vous qualifierai pas de paresseux, de lâche... bien que ce n'est pas l'envie qui manque. Soyez encourageant! Lisez un peu plus qu'un peu moins pour vous tenir plus au courant des événements, bon sang!

Vous êtes en vacances? Eh bien soit!

 

mardi 19 juillet 2011. Heure - 16:18

 

Bienvenue et rebienvenue à cette émission d'informations d'Humour, mesdames et messieurs. Nous avons donc pris 18 minutes sur le temps. Que faisiez donc avant 16:00?

 

snorounanne - (revenant des 3 minutes de pauses commerciales) Nous sommes de retour à d'Humour, cette émission d'informations. Et à mes côtés, cet après-midi, monsieur Michel Dufort pour nous éclaircir, nous les adultes sur bien des points en ce qui concerne un cyberprédateur.

 

Blog de snorounanne : Mon Éditorial, C'est quoi un cyberprédateur? (article 111)

 Il est grand et très costaud, proportionné, cet homme.

snorounanne - Monsieur Dufort, parlez-nous de vous, de votre site web info stop pédo.

Michel Dufort - En tant que président de cette association de prévention, mademoiselle d'Humour, il me fait plaisir de vous remettre un écusson infostoppedo que vous pourrez épingler.

snorounanne - Eh bien, merci.

Michel Dufort - (s'adressant à la caméra, donc aux gens qui nous regardaient) Je souhaite la bienvenue à vous tous sur un site de prévention "infostoppedo.com" contre la pédophilie sur internet. Avec votre aide nous pourrons de manière légale, mettre hors service les pédophiles.

snorounanne - Combien d'enfants croit-on qui sont abusés sexuellement et drogués par jour?

Michel Dufort - Même si je donnais des chiffres, mademoiselle d'Humour, cela n'enrayerait pas le fléau. Si nous pouvions changer la façon de voir de bien des parents, nous pourrions certainement sauver beaucoup d'enfants de ces actes criminels. Alors qu'attendons-nous pour faire de la prévention?

snorounanne - Je sais pas... êtes-vous préparé pour en faire?

Michel Dufort - En tant qu'adultes, prenons les précautions nécessaires et mettons nos culottes pour protéger les petits êtres qu'on aime en surveillant de près les personnes qu'on sait être des pédophiles. Les pédophiles savent très bien comment manipuler les enfants pour arriver à leur fin. Déjà 10 ans que je me bats pour les enfants.

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ne m'écrivez-vous plus... ça n'a rien donné par le passé... lisez plutôt.

snorounanne - Monsieur Dufort, aujourd'hui, les sites de rencontre sur internet pour tous sont devenus de vrais livres ouverts pour ces prédateurs sexuels. Avant ils se postaient dans les parcs, devant les écoles, devant le domicile...

Michel Dufort - Mettre au monde un enfant est plutôt simple... Mais il faut faire suite... Les nourrir, les bercés, les cajoler, les aimer et les éduquer. Non pas, les brutaliser, les laisser à eux-mêmes et même les partager.

snorounanne - Certains couples "entre guillemets" devraient s'abstenir de faire des bébés. Au lieu de les mettre dans la misère.

Michel Dufort - Ce qui est inconcevable de nos jours est de fermer les yeux de peur de dénoncer les parents d'un enfant dont nous savons pertinemment qui est maltraité et abusé. Et que dire des parents qui laissent libre court aux enfants sur internet... Pourtant avec tout ce que nous savons de cette grande famille qu'est Internet, il faudrait peut-être penser à mettre une clef sur cette porte, dans le but de prévenir et sauver les enfants innocents de ces monstres.

snorounanne - Parlant de clef... vous n'étiez pas un homme "clean", si je peux emprunter ce mot anglais.

Michel Dufort - Non. Je dois aussi vous rappeler que je n'ai pas eu une vie parfaite. Je ne vous sortirai pas de longue phrase pour me montrer meilleur que je suis, sans relater que j'ai aussi été dans le domaine de la prostitution. Toute cette ancienne vie a été publiée dans un livre chez les éditions québecor en 1994 sous le titre de sex, fantasmes et cash qui est le récit de ma vie.

- Je me dois de jouer la carte de la franchise. À travers mes années en prison, j'ai constaté les avantages que ces pédophiles avaient... Sortir plus vite que nous de prison, et je pense comme la juge Ruffo; "Dans ses propres mots; il faut changer nos lois, et les mettre à vie en prison. Ses prédateurs ne sont pas guérissables"

snorounanne - Je suis en accord avec son point de vue.

Michel Dufort - Avec la dénonciation, nous pourrons aider la police à les mettre hors service et je ne pars pas en guerre contre eux. Je tiens simplement à ce qu'ils se fassent soigner et les empêcher d'approcher les enfants. Un enfant abusé est un enfant qui perd son enfance...

snorounanne - Vous avez tout à fait raison. Mais si vous étiez en accord avec la juge Ruffo... disant qu'ils ne sont pas guérissables... pourquoi tenez-vous à les faire soigner?

Michel Dufort - (il ne répondait pas) Durant près de 3 ans, j'ai fait de la prévention dans les écoles sur le taxage, la drogue et les abus d'alcool. Et, étant donné que je me finance moi-même, les dons serviront à mes déplacements pour le bien-être de ses enfants. J'espère avoir le soutien et l'aide des gens, pour faire changer les lois un jour proche. Pour terminer, je crois que ce n est pas des psychologues ou autre que la cause changera de comportement.
Soyons au premier rang et levons-nous tous pour dénoncer ces actes criminels.

snorounanne - Qui êtes-vous? Cet organisme...

Michel Dufort - Qui sommes-nous? Eh bien, nous sommes un organisme à but non lucratif ayant pour mission d'aider les jeunes victimes de pédophilie sur Internet à s'en sortir psychologiquement.
Pour ce, à long terme, nous avons l'intention d'ouvrir un centre pour les jeunes victimes, afin de les aider à soulager leurs blessures émotionnelles.
Nous avons aussi comme mission d'informer les parents pour contrer ce fléau qui s'étend d'une façon extrêmement dramatique.

snorounanne - Et où vous en êtes rendus?

Michel Dufort - Ce marché est devenu pour plusieurs prédateurs sexuels une véritable business au même titre que la drogue et la contrebande. Plusieurs jeunes internautes insouciants se font aborder à leur insu. Le dommage psychologique est incroyable pour ses jeunes qui se font voler littéralement leur vie et leur rêve par des individus insoucieux et mal intentionnés.

 

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Il se sert de la même machine que vous, les enfants, les ados...

snorounanne - Le cyberprédateur Philippe Truchon a été condamné à une peine somme toute clémente de deux ans de prison, jeudi dernier, au Palais de justice de Montréal.

Michel Dufort - Complètement débile...

snorounanne - Même si des experts l'ont décrit comme un individu «sadique» ayant des «traits psychopathes» et qu'il a admis avoir forcé pas moins de 286 adolescentes - en seulement cinq mois - à s'adonner à des spectacles érotiques devant leur caméra web.

Michel Dufort - Voyez qu'il y a aussi une injustice dans ces lois pour ces criminels? C'est totalement rire des victimes.

snorounanne - La juge Isabelle Rheault, de la Cour du Québec, a refusé d'imposer à l'homme de 31 ans, la sentence maximale de cinq ans d'emprisonnement, comme le réclamait la procureure de la Couronne, Me Roxane Laporte. Je dis comme vous, monsieur Dufort, on rit de ces enfants, de ces filles, de ces pauvres victimes!

Michel Dufort - C'est impensable.

snorounanne - Aux yeux de son avocat, Me André Boissonneault, Truchon a écopé d'une peine «très raisonnable» compte tenu des circonstances. Il souligne entre autres que son client n'a jamais tenté de rencontrer ses nombreuses victimes. «Pour lui, c'était un jeu, affirme-t-il. Il était en période de chômage et n'avait que ça à faire.

Michel Dufort - Ça n'excuse pas le geste!

snorounanne - Non ça n'excuse pas le geste mais il n'avait pas l'intention d'agresser les petites filles. (petit silence) N'importe quoi... Comprenez les raisons que les gens se retiennent de dénoncer... quand on sait, quand on connaît ou quand on lit des choses de la sorte. On se dit... ouin pis après?

Michel Dufort - Il faut éviter de se retenir et de prendre son courage et de foncer. Dénoncer les agresseurs!

snorounanne -  Avec autant d'injustices dans les lois, les règlements, la Cour, les juges, les sentences, monsieur Dufort, ne soyez pas surpris si les gens ne se montrent pas le bout du nez pour faire des dons à votre organisme et pour s'entraider... (secondes de silence) Commencer à dénoncer ces individus faisant partie de la famille ou pas. Toutes sortes de peurs, toutes sortes de craintes nous sont imputées.

Michel Dufort - Comme quoi?

snorounanne - La crainte d'être impliqué dans ces calvaires de cas d'agressions de tout genre par la police. La crainte d'écoper, la crainte de devoir aller en cour pour témoigner, la crainte d'avoir des répercussions plus tard et la crainte de mettre en danger sa propre famille en dénonçant. On en a déjà trop vu, monsieur Dufort. Ce sont les réalités.

Michel Dufort - Vous préféreriez voir votre enfant se faire maltraiter, abuser, agresser par un proche, une connaissance ou un individu de l'entourage plutôt que de le dénoncer?

snorounanne - On en est rendu là... c'est pas moi qui l'a inventé, créé, dit, ce sont des réalités. Non, bien sûr que non! Il faudrait foncer, prendre notre courage et appeler la police, les dénoncer. Voilà!

Je poussais un soupir et j'apercevais le régisseur me dire, il est grand temps d'aller aux messages publicitaires. Nous y allions. Et pendant que nous y étions, je prenais deux grands verres d'eau. Et je me faisais attendre par les yeux sévères de cet homme impressionnant. Il m'accusait presque d'avoir mis dans la tête des gens, des idées noires, en ce sens, de leur avoir fait peur pour ne pas prendre le téléphone et de composer le 911 et d'agir.

Je lui demandais s'il avait interrogé un groupe d'adultes pour connaître leur opinion, leur idée, leur pensée, leur avis à ce sujet. La question se posait, mesdames et messieurs. Si vous connaissiez l'agresseur de votre enfant, de votre neveu, de votre nièce... qu'il soit voisin, voisine, que feriez-vous?

Sur le coup, vous diriez, je le dénoncerais, certain! Parce que vous n'êtes pas dans le feu de l'action. Mais si vous y étiez... sachant que c'est votre mari, votre frère, un cousin, un ami, un voisin qui fait ces choses dégueulasses... que feriez-vous? Vous hésiteriez à agir et réagir.

Revenant en antenne, monsieur Dufort comprenait mon point de vue soulevé.

snorounanne - Mettez-nous ça au clair, monsieur Dufort. Les pédophiles du web, c'est quoi?

Michel Dufort - Les cyberprédateurs sont les nouveaux pédophiles qui sévissent sur la toile. Autrefois présents à la sortie des écoles ou dans les parcs, comme vous le disiez un peu plus tôt, ils profitent désormais des avantages d'internet en termes de communication pour faire de nouvelles victimes. En règle générale, ils se cachent derrière de faux pseudos et œuvrent dans les chats ou les forums de discussions où ils se font souvent passer pour des enfants. Faisant mine de "chercher de nouveaux amis", ils créent un lien avec leur cible qu'ils manipulent afin de l'isoler dans un seul but: passer de la rencontre virtuelle à la rencontre réelle. Mais ils ne procèdent pas tous de la même manière.

snorounanne - Quels sont leur mode opératoire?

Michel Dufort - Les cyberprédateurs travaillent méthodiquement en prenant leur temps pour gagner la confiance de leur victime. Ils séduisent peu à peu l'enfant en lui témoignant beaucoup d'affection. Confiant et sous emprise, ce dernier dévoile au fil des discussions de précieux renseignements sur sa vie intime.

- Le pédophile pourra se servir de ces informations pour contraindre l'enfant à lui céder, en le menaçant par exemple de tout révéler. Tandis que d'autres useront de leur relation privilégiée avec un enfant instable et fragile qui se laissera plus facilement convaincre de rencontrer celui avec qui il discute depuis des mois, celui qu'il considère comme son confident et "ami ".

snorounanne - Alors, ils sont beaucoup trop malins pour s'attaquer à l'enfant immédiatement. Ils prennent leur temps, comme six mois, un an, pour tenter de toucher leur cible.

Michel Dufort - Leur stratégie consiste à s'introduire dans le psychisme de l'enfant. Ils connaissent sur le bout des doigts la culture ado, les clips, la musique qu'ils écoutent... Ils conversent en SMS, n'ont donc aucun mal à se faire passer pour un pair.

snorounanne - Et les victimes? Elles sont trouvables par ces individus.

Michel Dufort - Le caractère anonyme d'Internet joue en faveur des cyberprédateurs puisqu'il leur permet d'approcher les enfants dans un climat de confiance. Internet est ainsi le nouveau "terrain de chasse" des pédophiles, eux-mêmes pris dans l'engrenage. Une étude récente a montré qu'un enfant âgé de 9 à 16 ans sur dix, ayant rencontré une personne connue sur internet est victime d'une tentative d'agression physique par un adulte. D'une manière générale, un enfant sur cinq se fait approcher par un cyberprédateur.

- Toutefois, certains sont plus prédestinés que d'autres à se faire piéger par un internaute malintentionné. Il s'agit des enfants qui souffrent d'isolement ou qui manquent d'attention ou d'affection. Ces derniers trouveront via internet le moyen de compenser ce manque et de rompre leur solitude en discutant avec différents contacts. Mais parmi toutes ces relations se cache peut-être une personne dangereuse. De plus, les chats et les forums de discussion ne sont pas les seules voies d'accès aux mineurs, car la multiplication des blogs offrent aux cyberprédateurs une source d'informations sur le profil et les habitudes de leur cible éventuelle.

snorounanne - Il faudrait dire aux parents... verrouiller l'ordinateur aux mineurs sur l'internet.

Michel Dufort - Les jeunes entretiennent une relation étroite avec Internet. Près de 60% des 13-17 ans sont des internautes assidus. Cette relation commence très tôt. Les enfants sont équipés de micro-ordinateurs dès l'entrée au collège face à des parents qui voient dans l'outil informatique le gage d'une meilleure réussite scolaire. Les enfants sont ainsi plongés dans l'univers d'internet qu'ils côtoient quasiment tous les jours. Ils pensent maîtriser cet outil de communication, qui peut vite s'avérer dangereux sans précautions, et n'ont pas conscience qu'ils sont vulnérables derrière leurs claviers. 

- Un tiers des jeunes internautes âgés entre 9 et 17 ans se connecte dans une pièce isolée, chambre, bureau, etc. En naviguant seul, un enfant peut très vite dériver sur des sites pornographiques ou pédophiles, à des contenus ou des propos choquants, et parfois se voir demander des photos, des vidéos, ou encore d'exécuter certains actes à connotation sexuelle.

snorounanne - Interdiction d'ordinateur aux jeunes enfants, c'est tout! Ou ayez la vigilence de mettre une surveillance parentale, calibouère! Et puis, monsieur Dufort, que faire pour protéger les enfants?

Michel Dufort - Les parents sont de plus en plus inquiets quant à la sécurité de leurs enfants sur internet. Il convient de mener une campagne de prévention en vue de limiter les dérives. Les enfants doivent donc être informés très tôt des risques de la navigation sur internet afin qu'ils puissent reconnaître et éviter les pièges tendus par les cyberprédateurs.  D'autre part, les parents se doivent d'entretenir le dialogue avec leurs enfants en leur dictant les bonnes règles de conduite à avoir sur internet, telles que ne jamais divulguer des informations relatives à sa vie privée, ne jamais diffuser de vidéos ou de photos, ou encore ne jamais se rendre à un rendez-vous fixé par un internaute rencontré sur un chat.

- En fin de compte, il s'agit de surveiller la navigation de ses enfants, chose importante à faire car 72% des parents ignorent ce que fait leur progéniture sur Internet. Certains logiciels de contrôle peuvent également vous aider, d'autant que depuis le 1 avril 2006 les fournisseurs d'accès à Internet proposent tous un logiciel gratuit répondant au cahier des charges validé par le ministère de la Famille. Mais sachez toutefois qu'ils ne sont pas fiables à 100%.

snorounanne - Encore mieux d'avoir un ordinateur à 18 ans, à votre majorité, les enfants. (petit clin d'oeil) Un parent lisant la conversation entre sa fille et l'individu sur le clavardage, ou même si un adulte lirait un contenu pervers faisant allusion aux enfants, que doit faire la personne qui voit ça?

Michel Dufort - Premièrement, c'est de prendre en note l'adresse IP de l'individu. Elle y figure quand les gens tchattent entre eux. Deuxièmement, alerter la police locale. Ou il y a des adresses internet que je peux donner afin que les gens puissent les mettre bien en évidence quelque part dans un dossier sauvegardé.

snorounanne - Procédé, monsieur Dufort.

Michel Dufort - Vous pouvez cliquer sur ces liens: http://www.cyberaide.ca/app/fr/   http://www.surete.qc.ca/index.html   et si c'est urgent, veuillez composer le 911. Ou faire appel à moi, passez me visiter sur mon site web.

snorounanne - Nous sommes obligés de quitter encore pour des messages publicitaires, mesdames et messieurs. Monsieur Dufort, vous ne bougez pas. À tantôt!

 

Sans doute vous n'avez pas remarqué qu'à la fin de l'émission, mes doigts tournaient la bague que Genny m'avait mise au doigt lors de nos voeux prononcés pour notre union. J'étais songeuse, très songeuse. Mais... oui mais! Mesdames et messieurs, le métier d'animatrice de télé ne veut pas de tristesse dans nos yeux ni nos coeurs. Il faut vous divertir et je pense le faire assez bien, non? En tout cas, je pense me donner à 75,5%

La jeune Karo se divertissait en compagnie de la styliste et de la maquilleuse dans ma loge. Quand j'y entrais, j'ai cru voir Genny au travers de cette gamine. On l'avait coiffée et maquillée. Elle s'était fort amusée.

Au soir, nous prenions un souper fait à la bonne manière de snorounanne. Je m'habituais à faire cuire les aliments, la viande. Et j'ai eu droit à une bonne note d'appréciation de Karo, ce qui me ramenait le sourire. Puis, nous allions dans ma chambre visionner un bon film avec du popcorn. Une soirée de cinéma, pyjama au lit.

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Un peu de tristesse ou de bouderie chez la jeune?

Karo Dubois - Je n'ai pas peur de regarder des films d'horreur, tu sais.

snorounanne - Peut-être bien mais... selon les directives de tes parents, tu en es tenue à l'écart.

Karo Dubois - Est-ce que cela changerait en te disant que je suis chez toi et non chez mes parents adorés?

snorounanne - Il est très bien ce film d'animation.

Karo Dubois - Je ne suis plus un bébé pour ce genre d'animation et Nemo c'est démodé.

snorounanne - Hors de question de visionner "Le chaperon rouge".

Karo Dubois - C'est un drame!

snorounanne - Avec des scènes traumatisant ton petit cerveau...? Non.

Karo Dubois - J'ai l'âge requis!

snorounanne - Ça m'est égale.

Karo Dubois - Y a de la violence dans Nemo, regarde! Quelle atrocité! Ils vont tous mourir!

snorounanne - Karo, s'il te plaît. Et ce film en général, il faut avoir 13 ans et plus.

Karo Dubois - Pour Nemo?

snorounanne - Pour le chaperon rouge.

Karo Dubois - (se levant du lit) J'abandonne. Les adultes sont tous durs avec nous, les jeunes.

snorounanne - Ça y est... elle me fait un coup théâtral. (la voyant déçue et sortant de la chambre) Karo! Reviens, ma chouette. Je change de film et on va regarder le chaperon rouge.

Karo Dubois - (courant dans la chambre jusqu'au lit et y sautant) C'est cool!

snorounanne - Avec la supervision d'un adulte. Ce devrait être permis. (changeant le disque, le dvd dans le lecteur) Et voilà. (retournant au lit) Si jamais tu as peur, tu me le dis, okay?

Karo Dubois - Je n'aurai pas peur. Ce n'est qu'un film, après tout.

snorounanne - (la regardant sourire aux lèvres) Après tout, tu as raison.

Karo Dubois - (le film commençait) Merci snorounanne.

snorounanne - (plongeant la main dans le bol de popcorn) Tu me remercieras quand le film finira.

Karo Dubois - Et... et s'il ne finissait pas?

snorounanne - Et... et si nous étions dans une autre dimension?

Karo Dubois - Que ce monde auquel nous appartenons?

snorounanne - Esclaves de ces êtres sans yeux ni nez, ni bouche et ni oreilles?

Karo Dubois - Des monstres sans visages?

snorounanne - Oui.

Karo Dubois - T'as gagné. Maintenant, tu m'as foutue la frousse.

snorounanne - Nemo? (au moment qu'elle allait articuler, le téléphone sonnait)

Karo Dubois - Je remets le film Nemo.

snorounanne- (Décrochant l'appareil) Oui allô? (voix familière) C'est ton père. Oui, elle va bien. Vous voulez lui parler?

 

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 Non, il ne voulait pas lui parler.

snorounanne - D'accord, monsieur Dubois. Je lui transmettrai le message. (il me posait une question) Non... jusqu'ici, ça va. Aucune autre nouvelle? Ah... je comprends. Il faut... il faut garder espoir, monsieur Dubois. Nous... nous regardions un film d'animation. Oui, elle a passé une très belle journée avec nous. C'est bien, merci d'avoir appelé. Bonne fin de soirée. (raccrochant)

Karo Dubois - Il t'a demandée quoi, mon père?

snorounanne - Si tu me désobéissais. Non, juste qu'il voulait prendre de tes nouvelles. Il t'embrasse. (me replaçant dans le lit) Tu fais quoi? Tu ne regardes plus le film?

Karo Dubois - Ça ne me dit plus rien.

snorounanne - Hé là... pourquoi cette tête?

Karo Dubois - Genny me manque.

snorounanne - (m'approchant d'elle pour la serrer tout contre moi) Oh allons, ma chouette. Elle me manque à moi aussi. Mais... tout ira bien. Ils vont la retrouver.

Karo Dubois - Toi... toi, pourquoi peux-tu pas la retrouver?

snorounanne - Je... (cherchant les mots justes) Ce n'est pas aussi simple que ça en a l'air.

Karo Dubois - À quoi sert d'avoir un don s'il ne peut rien faire pour elle.

snorounanne - Crois-moi, Karo, si je pouvais... si... (bloquant sur les mots) Si seulement je pouvais.

Karo Dubois - J'ai peur de la perdre.

snorounanne - Elle est forte. Plus forte que nous tous. Nous ne la perdrons pas, ma cocotte. Nous la perdrons pas. (pensant à quelque chose) Hé! Si on faisait jouer de la musique. De la musique entraînante... tu connais une chanson que Genny chantait, sifflait? Y en a sûrement une qu'elle avait en tête pour oublier ses tracas, pour se changer les idées.

Karo Dubois - Je me rappelle pas. Y a trop longtemps qu'elle est partie de la maison.

snorounanne - Tout le monde a une chanson pour égayer. Une sorte de fétiche... tu vois ce que je veux dire?

Karo Dubois - Elle... je crois qu'elle aimait beaucoup Cyndi Lauper. La chanson,...

snorounanne - (lui coupant la parole) Girls just wanna have fun! Oui! Voilà ce qu'il nous faut, Karo. Je l'ai, ça c'est sûr. J'ai cette chanson quelque part. (me levant du lit et allant fouiller dans mon coffret de cd) Dans les années 80... j'ai même fait une copie de plein de chansons à succès dans les années 80. Tu veux bien m'aider à trouver ce cd, ma belle?

Karo Dubois - Oui. (prenant une pile de cd dans ses mains et minutieusement lisant tous les titres) Tu en as copié! C'est du piratage, dirait Genny.

snorounanne - On parlera de ça plus tard. (tombant dessus) Je l'ai! Les années 80! Cyndi Lauper! Super! (sélectionnant le lecteur sur cd mp3 et l'insérant puis appuyant sur le bouton jouer)

Karo Dubois - (grand sourire) On danse!

snorounanne - Oui, on danse.

 

Et pour vous, seriez-vous prêt de vous laisser aller en dépit d'être toujours dans l'attente d'un appel, d'un signe, d'une nouvelle? Seriez-vous prêt à mettre de côté toutes vos inquiétudes, vos craintes pour vous amuser?

Vous abandonner, vous ressourcer d'énergie... quelques instant? Et comment, vous, les parents, gérez-vous l'horaire de votre enfant, de vos enfants face à l'ordinateur? Supervisez-vous? Ou... vous êtes un de ces parents qui se disent que mon enfant sait tout, connaît ces dangers sur le net.

L'enfant, l'adolescent, l'adulte... il faut bien que quelqu'un se responsabilise. Alors, soyez vigilent. Ça n'arrive pas qu'aux autres.

Vous écouterez chanter Cyndi Lauper et pendant cette durée de la chanson, Karo et moi aurions dansé, ri. Nous aurions pris un peu de ce temps pour sentir que chaque seconde a de l'importance. Et ne pas se sentir mal, coupable parce que nous avons pris du plaisir à avoir du plaisir sachant qu'une personne est en détresse.

Karo et moi savions que Genny l'entendrait et l'écouterait. Et que cela allait lui redonner des forces.

La prière n'est pas toujours censée d'être un recueillement en silence. Elle peut être vécue selon ce qu'on perçoit. Et ce soir-là, nous percevions de prier ainsi.

Merci à vous de lire chaque semaine, ces chroniques. Et surveillez les allées et venues de votre enfant, de votre adolescent sur internet. Ce n'est pas parce que vous lui avez dicté les 10 commandements qu'il ne fera pas quelque chose que vous lui avez strictement défendu ou d'être prudent en ce sens.

À la prochaine session, bisous!


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