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Goran Hardzic arrêté grâce à un Modigliani

Publié le 21 juillet 2011 par Lababole

Céno Dessinateur - La Babole : Goran Hardzic arrêté grâce à un Modigliani

(Source : le Courrier International)

La presse de Belgrade revient longuement sur les conditions d’arrestation du dernier fugitif serbe. Mais c’est en Croatie, pays où Goran Hadzic aurait commis les crimes qui lui sont reprochés par la justice internationale, que le soulagement est le plus perceptible.

Dès le 19 juillet 2011, au soir, la rumeur circulait à Belgrade : Goran Hadzic, le dernier fugitif serbe recherché par la justice internationale, aurait été arrêté. Mais les autorités ont démenti à plusieurs reprises l’information. Ce n’est que le lendemain, au petit matin, qu’une source non identifiée confirmait devant un journaliste de la radio B 92 que Goran Hadzic avait bien été arrêté, à 8 h 24, près de la localité de Krusedol, dans la région de Fruska Gora, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Belgrade.

L’information a rapidement fait le tour des médias en ex-Yougoslavie. Mais c’est certainement en Croatie que le soulagement a été le plus perceptible. « C’est fini ! » Ce titre – en lettres énormes – s’étalait sur la une du site Internet de Jutarnji List, le principal quotidien croate, quelques minutes après l’annonce de l’arrestation de Goran Hadzic. Les faits qui lui sont reprochés – pas moins de 14 chefs d’inculpation, notamment pour crimes de guerre – remontent à la guerre en Croatie [1991-1995], notamment le siège de Vukovar en 1991 et le massacre des patients de l’hôpital de la ville. A l’instar du quotidien Politika, les médias serbes ont rappelé le parcours de cet homme, a priori insignifiant : étudiant raté, il devient ensuite magasinier et s’engage, en Croatie, pour la cause de la Grande Serbie. Au début de la guerre, en 1991, et jusqu’en 1993, il a été l’un des chefs politiques de la minorité serbe à l’est du pays, devenant même (en 1992) « président » de l’éphémère république serbe de Krajina. « C’était une personnalité mineure, une sorte de petit caporal de Milosevic », a réagi Vuk Draskovic, ancien leader de l’opposition serbe de l’époque.

(…) Avec cette arrestation, la Serbie vient de « clore le chapitre le plus difficile de sa coopération avec le Tribunal pénal international de La Haye, a estimé le président de la Serbie Boris Tadic. Lors de sa conférence de presse [le 20 juillet], le chef de l’Etat a aussi voulu couper court à toute spéculation quant à d’éventuelles protections dont aurait bénéficié Goran Hazic. ()


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