Magazine Insolite

Ovni : interview de jean-jacques velasco

Publié le 17 février 2008 par Jean-Christophe Grelet

TROUBLES DANS LE CIEL - OBSERVATIONS EXTRATERRESTRES 1947 -1994 -
Avec Nicolas Montigiani - Presses du Châtelet - 2007

OVNIS L'EVIDENCE - Avec Nicolas Montigiani - Carnot - 2004

JEAN-JACQUES VELASCO, vous êtes ingénieur opticien de formation et vous avez été directeur du GEPAN (Groupe d'études des phénomènes aérospatiaux non identifiés), puis du SEPRA (Service d'Expertise des Phénomènes de Rentrées Atmosphériques). Ces organismes dépendaient du CNES. Pouvez-vous nous dire qu’est-ce qui vous prédestinait dans votre parcours personnel ou professionnel à faire ce type de recherches ?

J-J.V : C’est uniquement la curiosité et le désir de participer à une étude originale proposée par Claude Poher dans le cadre du CNES lors de la création du GEPAN.

Durant toutes ces années, et ce malgré la faiblesse des moyens mis à votre disposition, vous vous livrez à une étude rigoureuse et scientifique du phénomène OVNI. Quelle fût votre motivation principale ?

J-J.V : Là encore le désir de poursuivre cette recherche dans la mesure où il fallait obtenir des données qui apportaient la confirmation des hypothèses de travail ; à savoir vérifier l’existence de phénomènes physiques sur des objets matériels qui se manifestaient dans nos cieux et qui ne correspondaient à aucun modèles physiques connus.

Partagiez-vous vos informations avec des services similaires au vôtre faisant partie du Ministère de la Défense ou de l’Intérieur ?

J-J.V : Le CNES organisme civil d’étude et de recherche collaborait avec les administrations civiles et militaires en collectant les données qui lui servaient pour l’analyse des cas.

Quelle fût votre réaction suite à la dissolution du SEPRA en 2004 ?

J-J.V : Ma réaction à la dissolution du SEPRA a été celle d’une grande satisfaction car après l’audit qui avait été demandé par le directeur général du CNES en 2000, la décision de créer une nouvelle structure et un comité de pilotage ne pouvait que me conforter dans l’idée que les travaux devaient se poursuivre dans le même esprit.

Parmi toutes les enquêtes que vous avez faites sur le terrain, suite à des observations, quelles sont celles qui vous paraissent les plus importantes ? J’entends par là qui accréditent la thèse d’une intervention non humaine.

J-J.V : Sans aucun doute l’enquête du vol AF 3532 de janvier 1994. Parce qu'il avait fallu attendre près de vingt ans pour avoir enfin un cas d’observation ou pouvait être associé une observation visuelle de pilotes avec des données radar corrélées. Rien que cela méritait de poursuivre tout ce travail durant autant d’années. Je pense aussi que votre formulation n’est pas bonne car pour moi il n’a jamais été question à ce stade d’envisager une quelconque intervention non humaine, mais simplement échappant à une connaissance.

Quelle fût votre réaction à cette fameuse mise sur Internet d’une partie des « archives officielles » françaises, d’observations sur les OVNI entre 1988 et 2006 ?

J-J.V : Ma réaction a été d’une certaine façon négative, car ce n’est pas une question de secret, tout au moins en France, mais plutôt d’utilisation des informations mises à la disposition du public. En effet à ma connaissance les informations contenues dans ces documents, outre que pour les données banalisées, ne contiennent que peux de choses susceptibles de faire avancer la question, mais surtout elles peuvent êtres utilisés par des gens mal intentionnés pour provoquer des problèmes auprès de gens qui avaient témoigné en toute discrétion. Avez-vous pensé un seul instant aux conséquences que cela peut avoir pour des gens qui se sont déplacés à la gendarmerie et qui voient plusieurs années après « débarqué » des gens pour leur demander de redéposer leur témoignage devant des personnes qui ne présentent aucune garantie de discrétion !!!! C’est en ce sens que je ne comprends pas cette décision. Avez-vous depuis cette information entendue parler d’une étude sérieuse engagée par ceux qui souhaitaient obtenir ces archives. La réponse est objectivement non. En fait c’est sur la demande de certains groupes de pressions, notamment rationalistes, que le CNES a cédé.

Lors d’une émission sur France 2, au mois de mars 2007, vous déclariez, je cite : Les OVNIS sont des objets volants non identifiés, artificiels, contrôlés, dont la nature et l’origine nous est inconnu. Pensez-vous qu’aujourd’hui, les responsables (autant militaires que civils), partagent ce point de vue ?

J-J.V : Ce n’est pas à moi à répondre à la place du CNES, car celui-ci dans sa mission n’a pas à donner une interprétation en fonction de telle ou telle hypothèse émise, mais tout simplement d’expertiser les cas et les données qu’il reçoit des autres organismes. Je vous rappellerai aussi que les conclusions de la première séquence GEPAN allaient tout à fait vers celles que j’ai exprimées ultérieurement !

Que pensent les autorités militaires ou civiles du sujet en France ? Cela dépend des fonctions occupées, mais dès que quelqu’un occupe un poste à responsabilité, sa réponse sera inversement proportionnelle au risque de voir sa carrière en subir les effets ! Je pourrai vous citer nombres de personnes qui en privé acceptent l’hypothèse que les OVNIS existent sous la forme que j’ai explicitée, mais qui en public ne prendront pas parti sur leur existence de peur d’en subir le contrecoup social et professionnel.

Pensez-vous que c’est du côté des Etats-Unis que viendra un jour peut être (ou pas), la reconnaissance d’un phénomène OVNI au niveau mondial ?

J-J.V : C’est une question très difficile sur laquelle seule les USA détiennent la réponse. Cependant Nous possédons suffisamment d’éléments et d’archives officielles pour non seulement comprendre la nature intime et profonde du phénomène, mais il faut savoir que chaque fois que la question a été posé à une instance internationale, ONU en 1977, parlement européen 1988, celle-ci a été rejetée.

Faites-vous partie de ces chercheurs qui pensent qu’un petit nombre de gens dans les sphères supérieures du pouvoir cachent des informations au grand public sur le phénomène OVNI ?

J-J.V : Je vous renvoie à votre précédente question en précisant que le classement de cette question aux USA était au-dessus de la bombe atomique » (« above top secret «), ors pour quelque chose qui n’existe pas cela paraissent paradoxal !

Dans votre dernier ouvrage Troubles dans le ciel (apparitions Extraterrestres 1947-1994), paru aux Presses du Châtelet en 2007, en collaboration avec Nicolas Montigiani, vous évoquez notamment les relations entre les tests nucléaires et les apparitions de ces mystérieux engins. Pouvez-vous nous en dire plus ?

J-J.V : Nous sommes avec cette relation au cœur même du problème et je m’en explique. En partant du fait que seuls les cas aéronautiques visuels radars évoquent avec une quasi certitude la matérialité objective de l’OVNI, en terme littéral, objet volant non identifié, et que les quelques 170 cas mondiaux qui les représentent entre 1947 et 2000, voir la base de donnée de Dominique Weinsten, et qu’en analysant les composantes de l’évolution aéronautique de ces objets qui déterminent des caractéristiques d’évolution aéronautique incompatibles avec nos meilleurs aéronefs en vitesse, accélération, trajectoires, etc.… étude réalisée au CNES/SEPRA , L. Gonin et J.J-Velasco 1999), nous établissons la réalité des OVNIS selon la définition que j’en ai donné précédemment.

J’ai ensuite repris, à partir de ces études, d’autres documents publics, ceux du parlement français, sur les essais atmosphériques et souterrains nucléaires dans le monde, et ceux du rapport Batelle SR 14 datant de 1953, associés aux déclarations historiques des principaux responsables civils et militaires impliqués sur la question des UFOS aux USA. À partir de là j’ai superposé les courbes, qui permettent de constater une relation de cause à effet, semblant apparaître durant la période des essais atmosphériques nucléaires. D’autres observations furent constatées également après la cessation dans l’atmosphère, voir les cas de Minot entre autres, qui ne s’expliquent que par une connaissance de la nature de l’activité par les « observateurs » !

Je n’ai pu mener cette étude qu’à partir du moment où tous ces éléments étaient réunis, pour moi ce ne fut qu’après le cas d'AFR 3532 et surtout qu’après que la base de données de D Weinsten et l’étude de L Gonin soit réalisée.

J’attends toujours de la part de certains qui mettent en cause les enquêtes du CNES dixit l’article de David Rossoni, Eric Maillot, Eric Deguillaume de « pour la science » de janvier 2008, qu’ils m’apportent la moindre preuve de ce qu’ils pensent des hypothèses qu’ils avancent, s’ils en ont une un jour, du sujet que nous traitons. Tout cela pour vous dire qu’ils ne m’étaient pas possibles de développer cette thèse avant 2004. Il m’aura fallu près de trente années avant de pouvoir affirmer cette chose qui était pour moi impensable jusqu’à il y a quelques années encore.

En ce qui vous concerne, quelles sont vos conclusions sur le phénomène OVNI ?

J-J.V : Les OVNIS sont probablement des sondes artificielles « contrôlées » chargée d’effectuer en permanence une surveillance de l’activité de notre humanité dans les régions où le développement de l’armement nucléaire s’est développée. Leur nature et leur origine nous échappent complètement, mais sans doute avec le temps nous saurons peut-être un jour nous rapprocher de leur compréhension et de leur mode de fonctionnement car le véritable mystère est celui de l’énergie qui permet de voyager dans l’espace intersidéral.

Depuis quelques mois, vous êtes à la retraite, allez-vous continuer vos recherches sur les OVNI ?

J-J.V : Je vais probablement m’éloigner de ce sujet dans les mois qui viennent.

Préparez-vous un nouvel ouvrage ?

J-J.V : Il y aura sans doute un ouvrage dans quelque temps, non pas sur les OVNIS, mais sur toutes ces années passées ou j’ai rencontré le cœur de l’énigme sous toutes ces formes, mais aussi des rencontres avec des hommes qui furent au cœur de l’action.

Interview faite par Internet.


Pour plus de renseignements : Lettre ouverte aux sceptiques


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jean-Christophe Grelet 34 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine