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Sarko a la haine

Publié le 17 février 2008 par Jean-Philippe Immarigeon

Pourquoi tant de haine contre nous ? Pourquoi s’acharner à tout casser ? Pourquoi s’acharner à rabaisser la France, à la dévaloriser aux yeux de l’étranger et à ceux de ses enfants ? Pourquoi par exemple, au péril d’une contradiction majeure par rapport à son refus de la repentance (mais ce n’est ni la première ni la dernière), agresser les gamins des écoles, comme il « agressa » le petit Enthoven à Pétra l’offrant en pâture à la meute des photographes uniquement pour satisfaire son narcissisme hypertrophié ?

« Mon sang s’est glacé. C’est inimaginable, insoutenable, dramatique et, surtout, injuste. On ne peut pas infliger ça à des petits de dix ans, on ne peut pas demander à un enfant de s’identifier à un enfant mort. Cette mémoire est beaucoup trop lourde à porter », a dit Simone Veil.

De quoi le petit Nicolas se sent-il coupable ? De n’avoir pas su retenir Pal, le père qui déserta le domicile familial lorsqu’il avait quatre ans à peine ? Un psy de salon le dirait certainement. Pourquoi sinon culpabiliser les nouvelles générations de Français, sur un sujet douloureux par ailleurs fouillé, étudié, enseigné, sur un poids dont la responsabilité collective et historique a de toute manière été reconnue par les plus hautes autorités de l’Etat, politiques, religieuses et morales ?

Pourquoi instrumentaliser la Shoah pour en faire de la politique compassionnelle à l’américaine, alors que les historiens et les philosophes ne parviennent toujours pas à sonder l’abîme du mal nazi et à comprendre comment le continent le plus éduqué et le plus philosophé de l’Histoire a pu en arriver là ? Que va-t-on demander aux gamins de 10 ans de somatiser, si ce n’est l’idée d’une société qui, après trois millénaires de développement, n’est même pas capable de protéger ses enfants et qui les livre au Diable ?

Le Guide

Il faut que Sarko arrête de traiter sa névrose d’enfant abandonné sur notre dos, et aussi qu’il règle son problème d’origines et d’identité en soignant son antisémitisme récurrent. Qu’il arrête ainsi de rabaisser les dénonciations de juifs au rang de dénonciations de fraudes fiscales, comme il l’a fait devant le Medef l’été dernier (voir Sarko l’Américain pp.100-101), tandis que sa nouvelle compagne en a fait autant récemment en comparant la presse d’aujourd’hui à celle de la Collaboration. Le Pen sortirait le dixième qu’il serait immédiatement, et avec raison, traîné devant les tribunaux.

Comme tous les imbéciles imbus de leur personne, Sarko prétend trancher sur tout, depuis le débat sur le déterminisme jusqu’à la nature de la Shoah, en passant par la laïcité, la responsabilité pénale des fous, la civilisation africaine, et j’en passe. Or il n’est pas un de ces sujets pour lequel il ait les capacités intellectuelles. Il y a des centaines de spécialistes qui écrivent et disent sur ces sujets, ce n’est pas son rôle de le faire.

Surtout on ne lui demande rien. Il faut qu’il se taise.

S’il n’y parvient pas, alors il faut qu’il s’en aille.

Vite !


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