Magazine Humeur

Guinée quel devenir 1

Par Basicinstinct82
Ce document constitue le fruit de onze mois de travaux,
dans le but d'élucider, la situation sociale, politique
et économique de la Guinée.  Au delà, il permet,
d'appréhender, les aspects caractéristiques du sous
développement, dans lequel est plongé la plupart des pays
 pauvres et émergents, de par le monde. Ce présent document
 fait l'objet, d'une véritable tractation, raison pour
laquelle, je le publie, dans le cadre exclusif de mon
blog, sans aucune modification du plan initial, tout en
chassant qu'après avoir perdu le document, je ne pourrai
le restituer avec les mêmes termes contenus dans la
première version, pour ceux qui l'ont sous les yeux.

INTRODUCTION

À partir de ce jour 25 octobre 2003, depuis la capitale
de l'hexagone, j'ai décidé de me consacrer à l'élaboration
 d'un document illustrant ma vision, mon analyse, et ma
réflexion sur la situation politique, Socio-économique et
 culturelle de la Guinée. Ce document constituera en
amont, la matérialisation d'un vieux rêve, sous tendue
par une volonté ardente d'apporter ma modeste contribution
 à l'édification d'une nation capable d'assumer sa
souveraineté économique et politique ; exempt des
divisions tribales, fratricides, ethnocentriques ;
respectueuse des libertés fondamentales et de la laïcité,
 tout en ayant pour clef de voûte, l'élaboration d'une
politique adéquate et efficace de lutte contre la
pauvreté et l'amélioration du bien-être de la population;
 Il consacrera en avale, un exposé exhaustif de ma
connaissance du pays, l'utilisation efficiente et
rationnelle des potentialités humaines qu'il regorge ;
la répartition équitable des ressources, l'élargissement
de l'éventail d'accessibilité de la population aux biens
et services de l'état, octroyer un rôle de plus en plus
considérable à la société civile à travers des structures
 que je nommerai palliatives tel que les ONG dans
l'optique de diminuer les disparités entre les
différentes couches sociales ; en somme les décisions
politiques et socio-économiques à envisager pour le
sortir de cette situation chaotique et léthargique dans
laquelle il est plongé depuis son accession à
l'indépendance.
Aperçu historique
En effet, l'histoire de la Guinée  mérite, à mon sens
d'être évoquée dans tout document qui veut à la fois être
 pertinent et prendre en compte tous les facteurs
susceptibles d'influencer les indicateurs de son niveau
de développement ; car, la Guinée est un pays d'une
spécificité rare en Afrique, sa spécificité résulte avant
 tout de sa configuration géographique (à travers ses
quatre (4) régions naturelles distincts aussi bien du
point de vue relief que climatique, chacune ayant sa
particularité ethnolinguistique) et les mutations
politiques qui ont marquées son évolution, c'est pourquoi,
 j'ai estimé que pour mieux cerner les difficultés
socio-économiques auxquelles elle est confrontée, il
serait opportun de passer en revue les différents
systèmes politiques qui ont caractérisés son évolution;
de son accession à l'indépendance, en passant par le
coup d'état classique du 03 avril 1984 qui a permis
l'arrivée des militaires sur la scène politique,
instituant un régime d'exception et modifiant le paysage et
les donnes politiques, pour donner une nouvelle
orientation au pays, tout en lui dotant d'institutions
permettant une transition en douceur pour aboutir à
l'instauration d'un état de droit, dans son sens le plus
 large, mais en vain. Ce coup d'état fut initialement
motivé par des intentions nobles doublées de la volonté
de débarrasser le pays d'un système qui n'incarnait plus
les aspirations du peuple, ne comblait plus ses attentes,
 en une expression un système au bord du gouffre. Par
contre le nombre de ses victimes, des laissés pour
compte, des veuves et orphelins, le nombre
d'intellectuels et d'hommes de cultures, d'innocents, qui
 ont payé de leur sang et de leur vie leur opposition à
ce régime se conçoit dans une proportion mathématiquement
 difficile à dénombrer, pendant que sur le plan
économique et juridique il a laissé d'une part, un pays
dont les équilibres macroéconomiques étaient rompues, le
revenu national par tête d'habitant l'un des plus bas de
la planète, un système de planification centralisé
excluant toute initiative d'ordre privée, une monnaie
inconvertible au delà des frontières du pays,
les échanges basés sur le système de troc comme l'exige
l'idéologie socialiste, une économie victime dira-t-on
des aléas et contraintes infligés par la métropole pour
avoir accordé la primauté à sa souveraineté contre la
proposition de création d'une communauté qui constituait
 pour les Guinéens la progéniture de la colonisation
c'est-à-dire le néo-colonialisme ou tout au moins sa
forme voilée, la principale source de devise de l'état
était les recettes générées par l'importation des
ressources minières dont le coup se détériore de jour en
 jour sur le marché mondial, ces recettes ne servaient
plu qu'à assurer le train de vie de l'état, la
distribution gratuite de la nourriture à la population,
soutenir le fonctionnement régulier des structures de
propagande, de démagogie et d'endoctrinement du parti
pour maintenir l'image de marque d'un système qui
n'en pouvait plus, ce qui fait que pendant 26 ans l'état
 n'a puis épargner pour faire face à ses dépenses
d'investissement, ni assurer la croissance économique
encore moins élaborer une politique hydro agricole et
énergétique indispensable à l'essor économique et
industriel d'un pays qui était pourtant pressentit à la
 veille des indépendances comme l'un des futurs géants
du continent tant ses potentialités hydro agricoles et
minières sont fabuleuses et immenses d'autre part, il a
 laissé un pays dont les structures juridiques furent
conçues dans l'optique de conforter la consolidation d'un
 régime qui se voulait révolutionnaire, centralisé,
autocratique, dictatoriale et très répressif, non pas par
 envie nous dira t-on , mais pour se substituer au blocus
 économique et à la situation d'isolement auquel le pays
 était soumis, selon le constat fait par les spécialistes
 après l'effondrement du régime ; c'est pourquoi
l'arsenal juridique ne pouvait que reflétait l'option
politique du pays car n'oublions surtout pas qu'on était
arrivé au stade du parti état dans la logique de la
conception révolutionnaire d'AHMED SEKOU TOURE, une
révolution qui s'est inscrite dans la lignée des
démocraties populaires, s'inspirant beaucoup plus des
aspirations profondes de son peuple que des principes
classiques de l'idéologie marxiste; Ce même peuple en
votant le 28 septembre 1958 NON à plus de 98% à la
proposition du GENERAL DEGAUL visant la création d'une
communauté Franco-africaine entre la France et ses
anciennes colonies s'attendait à accéder au bien-être
socio-économique qu'avait suscité l'acquisition des
indépendances, passer du statut de colonie à la
souveraineté absolue, c'est-à-dire la prise en main de
son propre destin, la reconnaissance de son identité
politique et culturelle, la fin du calvaire et des
travaux forcés, de l'humiliation; Non pas à la
désillusion, au système de parti unique, à la
bureaucratie, la corruption et à la pauvreté généralisée
 avec ses corollaires que lui avait réservé les nouveaux
 maîtres en échange de la confiance et de l'espoir qu'il
leur avait pourtant investi. Par conséquent, les aspects
positifs engendrés par ce régime sont in considérables au
 regard de ses aspects négatifs, au regard de la
faiblesse notoire de ses acquis socio-économiques
comparativement à la réputation non des moindres de son
idéologie politique, de sa politique étrangère au sein de
 la communauté internationale ; tout en chassant qu'à un
moment donné de l'histoire, il incarna l'espoir de tout
un peuple, défendra jalousement sa souveraineté et sa
dignité, négocia avec un courage politique exemplaire son
 accession à l'indépendance, transformant le secteur
culturel qui fut sans nul doute son secteur de
prédilection, en vecteur d'expression politique appuyer
par une politique étrangère très dynamique au service
des besoins de l'époque (c'est-à-dire l'assistance non
négligeable qu'il apporta à tous les mouvements de
libérations Africains, on citera entre autre le MPLA?
LE PAIGC? et L'ANC de NELSON MANDELA...) etc. > Par
extension, à défaut de pouvoir exploiter les immenses
ressources minières du pays qui faisaient à la fois
l'objet d'une grande convoitise et constituait pourtant
une belle opportunité circonstancielle de développement,
 il veilla à leur conservation malgré des offres
d'exploitation très alléchantes. Cette irruption brutale
des militaires dans la vie politique de la Guinée tira sa
 légitimité de cette situation désespérée.

APPROCHE CONCEPTUELLE, ANALYTIQUE ET CONJONCTURELLE

PRIMO

Ceci étant, le présent document n'aura pas la prétention
de remettre en cause, les stratégies de développement et
 les systèmes de planification déjà existants, au
contraire il essayera de les intégrer en vue de la
conception d'une stratégie globale de développement, qui
 tiennent compte de la conjoncture économique
internationale actuelle, les carences que présente les
structures étatiques, mais aussi et surtout insuffler une
 nouvelle dynamique dans la gestion de la chose publique,
 canaliser et mieux orienter les initiatives à travers
une structure adéquate, freiner le laxisme et
l'hypocrisie apparente de certains cadres de
l'administration, tenter de venir au bout des préjugés
qui font de notre état de sous-développement une fatalité,
 favoriser le retour et l'intégration des milliers de
Guinéens à travers des structures de production et de
promotion des initiatives par un système de rémunération
 fiable et attrayant pour enrayer la dichotomie
(Guinéens de l'intérieur et ceux de la diaspora),
élaborer une politique promouvant la reconstitution de
l'intelligentsia qui se trouve éparpillée et au service
des causes qui ne sont points la leurs; Alors qu'au même
 moment le pays débourse d'énormes sommes d'argent pour
rémunérer des experts venus nous assister dans des
domaines ou les Guinéens excelles, pendant que les
politiques pour nous faire accepter cet état de faite,
nous tiennent des discours qui font état de notre
incapacité à nous adapter à l'évolution rapide des
technologies de pointes; En cachant une triste et
dramatique réalité, le départ massif et incontrôlé des
jeunes cautionné par la pratique d'une politique
d'exclusion, de privation des droits civiques et
politiques mais aussi le maintient d'un système inadéquat
 de formation ne tenant pas compte de la conformité de
la formation aux besoins exprimés par le marché de
l'emploi, une administration dont le système de retraite
 assure la pérennité aux agents déjà en fonctions souvent
 vieux dans la plupart des cas organiquement incapable de
 puiser au plus profond de leur faculté de création les
ressources indispensables au redressement économique et à
 l'application des réformes d'une telle envergure encore
moins projeter l'accomplissement d'une oeuvre qui
puissent les immortaliser, comme le disait ANDRE MALRAUX
 dans son oeuvre la condition humaine : « L'homme ne peut
 dépasser sa condition de mortel que par l'art ou la
révolution, c'est-à-dire en accomplissant un acte dont la
 portée excède celle de son existence particulière », ce
qui revient à dire qu'ils sont inactifs, incompétents, ne
 répondant plus aux besoins actuels de l'administration,
luttant pour la survie et le maintient d'un système dont
ils sont devenus les tenants et les aboutissants, un
système qui les a procurés et continue à leur procurer
fortune et confort de vie tous azimuts au détriment non
seulement de la majorité du peuple qui croupissent dans
la misère et la souffrance la plus abjecte, mais aussi
des jeunes qui constituent pourtant la relève et l'espoir
 de la nation. Ces jeunes qui continuent non seulement à
trouver aide et protection sous d'autres cieux, mais
aussi et surtout y élisent domicile, y monnaient leur
talent à vil prix, y étalent leur connaissance, pourtant
 acquise dans des conditions très précaires et au frais
de l'état, pour celui qui connaît le taux du budget
alloué au secteur de l'éducation et les conditions
d'acquisitions de la connaissance dans un pays mal
équipé, mal pourvu en structure fonctionnelle, avec un
déficit chronique en personnel enseignant. C'est ce
phénomène regrettable et destructeur que d'aucuns désigne
 sous le vocable « la fuite des cerveaux ». 

SECONDO 

J'ai la persuasion que nul ne sera capable de mettre au
 point un document idéal, mettant en relief tous les axes
 de réflexion, toutes les possibilités et créneaux
nécessaires à la résolution de nos objectifs de
développement; D'autant plus que la gestion de l'homme
interpelle une connaissance sans cesse renouvelée,
réactualisée obéissant à la loi de l'évolution, de la
diversité, de l'élargissement de son champ d'action ;
raison de plus pour le mien de s'inscrire dans la logique
d'une étude prospective des différents systèmes et les
politiques cadrent pour mieux évaluer leurs faiblesses et
 leurs qualités, localiser les contraintes et les
difficultés ayant entravées leur mise en application ef
fective. Sur ce, le mutisme coupable des uns et la
tentative de dissipation volontaire des autres, laisse
entrevoir des possibilités de sortie de crise largement à
 notre portée, au regard de l'immensité de notre
potentiel humain et les conditions naturelles des plus
favorables, car il n'est plus l'heure pour nous de
focaliser nos critiques sur des considérations émanant de
 l'ambiguïté de nos relations avec le monde occidental,
la colonisation ou les mesures de protectionnisme
résultant du fonctionnement des institutions financières
 de BRETTON WOODS qui régulent le circuit économique
international ; il s'agit beaucoup plus à mon sens de
doubler notre capacité d'adaptation, cibler les secteurs
porteurs de croissance dans le cadre d'un développement
participatif, orienté de la base au sommet c'est-à-dire
privilégiant les structures de base ou encore une plus
grande rationalisation de la décentralisation et
accordant une place de choix à la valorisation des
ressources humaines. De nos jours, les circuits
financiers internationaux, les organismes spécialisés des
 nations unies dans le développement et le système de
fonctionnement de la BM et du FMI sont conçus de sorte
 qu'aucuns pays pauvre ne puisse faire abstraction de
leur service dans son effort de développement, ce qui
révèle que nous baignons dans un cercle dont la rotation
 nous fait passer d'une réforme structurelle à une autre
 au gré et rythme d'évolution des économies respectives
des pays détenteurs de la mannes financière
internationale encore appelés bailleurs de fonds,
investisseurs, G8, etc..Une autre réalité économique non
des moindres révèle que notre armature structurelle en
économie se trouve fortement calquée sur l'armature
conceptuelle économique des pays porte-fanion du
libéralisme donc je suggère que nous n'avons pas
tellement d'intérêt à nous lancer dans des querelles
d'idéologie économique . Pour l'instant la solution la
plus plausible qui puisse nous sortir de l'ornière, est
de se conformer pour ne pas perdre à la fois le temps et
 les nombreuses opportunités qui s'offrent à nous. Je ne
 renie pas non plus, les conceptions selon lesquelles les
 hommes sont effectivement capables d'influer le cours de
 l'histoire car ils constituent les moteurs du
développement, l'enjeu principal de la quête du bien être
 et de la modernisation de la vie. Sans oublier l'éternel
 problème que constitue l'endettement, en réalité nous
vivons un système élaboré sur des bases rationnelles,
donc il ne servira à rien de nous lamenter sur notre sort
 à partir du moment ou il permet à chaque partie de
défendre son intérêt et son point de vue, d'exposer sa
vision avec clarté du problème auquel on fait face,
proposer sans complaisance et avec conviction les
solutions qu'il juge indispensables à la résolution de
ses problèmes, je crois que c'est l'une des raisons
fondamentales qui nous pousse à faire postuler nos cadres
 pour des bourses d'étude post universitaire; En tout
état de cause nous n'avons plus droit à l'erreur,
la marge de manœuvre de la métropole se rétrécissant
considérablement avec la baisse de l'aide publique au
développement(APD), la coopération bilatérale qui a de
tout temps constituait le moyen de contrainte le plus sûr
 de la métropole par rapport à certaines de nos prises de
 position politique et économique, s'amenuise due
certainement à la multiplication des mesures d'austérité
budgétaires des pays donateurs et à la création de
l'espace économique Européenne qui exige la conjugaison
de toutes les formes d'assistance de ses membres à
l'égard des pays dits pauvres, ce qui veut dire que
l'assistance ne se fera plus au nom d'un seul pays, elle
 se fera au nom de la communauté ; la place sans cesse
croissante accordée à la coopération multilatérale réduit
 l'ingérence de notre ancien maître dans nos affaires
intérieures et nous permet à coup sûr de diversifier
notre choix des partenaires au développement ; C'est ce
 que j'appelle déceler les faiblesses du système et les
 opportunités qu'ils nous offrent afin d'occuper une
place de choix dans un monde au service et en butte à la
 stratégie des intérêts.

TERTIO 

L'un des objectifs de ce document, s'inscriront dans la
perspective d'exhorter les Guinéens à se réconcilier avec
 leur passé et les apprendre à l'assumer avec fierté
parce que nous ne renoncerons à notre passé pour le
simple fait du cynisme ou des agissements négatifs de
quelques-uns de nos dirigeants. J'appris à travers mes
lectures que la grandeur des peuples et la gloire des
nations ne peut s'acquérir qu'au bout d'un long processus
 de transformation qualitative et quantitative,
c'est-à-dire les grands bouleversements politiques, les
récessions économiques, les crises sociales, l'explosion
 démographique etc.., ainsi les hommes qui ont eût
l'immense responsabilité de présider aux destinés de
notre peuple furent des hommes d'origine pauvre, ce qui
fait que leur mode de pensée est fortement influencer par
 les réalités de leur milieu sociale ; tout en rendant
leur prise de position souvent tranchée face aux questions
 déterminantes dans leur exercice du pouvoir, ils
constituent le produit de la transformation
socioculturelle qui a marquée notre évolution, à travers
eux le peuple exprime toute sa vitalité, ses
potentialités spirituelles et morales, ils sont les
dépositaires de l'ossature que forme nos traditions, nos
us et coutumes, ils puisent dans ces réserves l'essentiel
 des ressources morales les permettant à chaque fois de
prendre des décisions relatives à la gestion de la chose
publique, ces hommes dans la plupart des cas accédèrent
à la gestion des affaires avec la plus noble des
intentions, les convictions les plus intimes et l'espoir
d'offrir à leur peuple bien-être, bonheur et prospérité;
mais une fois au pouvoir, compte tenu de la relativité
des moyens mis à leur disposition, la complexité et
l'immensité de la tache à accomplir, les rivalités
internes inhérentes à son exercice, l'usure du temps,
l'inadéquation des structures de leur formation politique
 au projet de société qu'ils ambitionnent, la découverte
de la face cachée du pouvoir qui réserve bien de
surprises, le faible niveau de compréhension et
d'alphabétisation du peuple, modifie leur vision du
pouvoir et leur volonté de préservation de l'intérêt
supérieur de leur peuple au profit du cramponnement au
pouvoir, passant du coup, du statut de libérateur,
d'incarnation de l'espoir de toute une nation, que
sais-je encore ? en véritable monstre politique méprisant
 les limites de circonscription de sa sphère de
compétence, dont la vision du pouvoir se résumerait à la
mise à jour d'un système de conservation, mais aussi
d'une machine de terreur et de répression tendant à
dissiper toute tentative de contestation et d'atteinte au
 système tout en ne négligeant pas l'interférence souvent
 coûteuse des forces de pression étrangères qui ont leur
mot à dire dans notre politique interne, je veux faire
allusion à la préservation de l'intérêt des grandes firmes
 placées sous la bannière de la métropole qui ont une
capacité de nuisance non négligeable émanant de leur
pouvoir d'investissement, dont les sollicitudes ne
s'inclinent devant aucune considération, n'hésitant en
aucun moment à mettre s'il le faut en péril la cohésion
 sociale et l'unité de nos jeunes nations en formation,
 ce qui ne m'empêcherai pas d'intravertir la recherche
de l'origine du mal qui gangrène notre société en nous,
 dans nos habitudes, le dénicher interpelle ma
conscience, poser un diagnostique clair et pertinent
constitue mon cheval de bataille afin de mieux comprendre
 les difficultés et les contraintes qui nous empêchent
d'évoluer rapidement vers les objectifs de développement
qu'ont s'est fixés depuis notre accession à
l'indépendance; surtout évaluer nos besoins les plus
complexes et les plus difficiles à satisfaire pour
concevoir un stop-and-go qui aura le mérite d'intégrer et
 fusionner les reformes déjà opérées.

QUARTO

Ce document se veut une plate forme d'analyse pertinente,
 de propositions concrètes et l'expression d'une vision
 authentique découlant de la volonté d'inciter, stimuler
et mobiliser les énergies créatrices à travers une
approche participative de toutes les forces vives de la
nation. Sur ce, j'en appelle à la prise de conscience des
 Guinéens de tous bords, de toutes les classes sociales
et d'ages, de toutes les confessions politiques et
religieuses face à la situation que nous vivons pour
éviter à temps le pire, car l'histoire et les générations
 futures ne nous pardonneront point notre attitude
passive et stoïque par rapport à la prise en otage de
l'état, si je puis m'exprimer ainsi, c'est-à-dire ses
structures financières et économiques par une poignée
d'intellectuels crapuleux, insouciants et très sceptiques
 sur les capacités du pays à redresser la situation
économique, raison pour laquelle ils s'accaparent les
biens de l'état au vu et au su de tout le monde dans
l'impunité totale. Le culte de la personnalité dont ils
font preuve à l'égard du président, les discours
partisans qu'ils tiennent dissimulent leurs véritables
vocations de profiteurs et de haineux ; par ailleurs,
leur mépris des valeurs qui fondent la république,
l'antagonisme qu'ils suscitent entre les Guinéens de
l'intérieur et ceux de la diaspora accentue notre
fragilité et divise nos forces face aux objectifs que
nous avons en commun, celui de la construction d'une
Guinée nouvelle, tolérante au sein de laquelle toutes les
 composantes vivront en harmonie et en symbiose ; pour
les présenter comme de vrais patriotes au service du
développement de la nation. Agir doit constituer notre
mot d'ordre, pour ce faire, nos efforts doivent se
consentir dans la conception et la vulgarisation d'un
projet de société qui puisse bénéficier de l'adhésion de
la majorité du peuple , ce qui impliquerait naturellement
 toutes les composantes politiques parce que dans un
véritable état de droit, aucune entité politique ne
pourrait revendiquer à elle seule l'adhésion de la
totalité du peuple, c'est pourquoi la réussite d'un tel
projet ne dépendra que de sa capacité à réunir pour l'une
 des rares fois autour d'un même objectif la classe
politique et la société civile, mais aussi l'ensemble des
 acteurs de la vie publique, car de nos jours l'échiquier
 politique se trouve dissimuler sous une tension ravivée
à tel enseigne que l'appartenance politique de la plupart
 des cadres de l'administration demeure floue où ils
n'ont simplement pas le courage de l'exprimer encore
moins le revendiquer par crainte de représailles,
c'est-à-dire leur exclusion pure et simple de
l'administration. Ce projet, pour être crédible, doit
tenir compte des imperfections de toute ouvre humaine et
transformer les pulsions négatives de notre société en
facteur d'émergence positive de nos énergies créatrices,
il doit admettre la contestation sociale comme source de
 stabilité et de progrès, la confrontation des idées à
travers les groupes de pression qui constitua sans nul
doute le moteur du développement de la plupart des
nations modernes en vue d'influencer les décisions
étatiques et créer une harmonie entre les reformes et les
 besoins exprimés par notre société, d'autant plus qu'il
serait dérisoire, d'assimiler l'interprétation des
phénomènes sociaux à la résolution d'une équation
mathématique admettant l'exactitude et une démarche
préétablie. La gestion d'une société humaine obéit à des
 principes immuables dans le temps et difficiles à
circonscrire d'où la nécessité de posséder un seuil
minimum de ressources intellectuelles et morales pour en
faire bon usage. Par extension, à chaque fois qu'il
m'arrive de méditer sur la situation socio-économique et
 politique de la guinée, il me vient à l'esprit
l'impression que l'horizon temporel s'assombrit de plus
en plus pour les dirigeants actuels, la question qui
surgit alors soudainement dans mon crâne est toujours
ceci : comment nous en sommes arrivés là ? Que faire pour
nous sortir de situation alarmante? face à mon
impuissance à rassembler toute l'élite autour de ce
questionnement fondamental, m'est venue l'idée d'ouvrer
à l'élaboration d'un document qui traduira mes intentions
 en réalité, parce que dans un pays à plus de 40%
analphabètes, mon devoir d'intellectuel me commande en
tant qu'éclaireur à mettre le peu de connaissance que
j'ai acquis ça et là au service du développement de mon
peuple pour non seulement vaincre l'ignorance mais aussi
éveiller les consciences sur les véritables causes de
notre sous-développement, car on a l'impression que
l'histoire se répète mais sous une forme nouvelle avec
des données évidement nouvelles. Tout comme les
intellectuels de la période coloniale ont eut pour rôle
d'éveiller les consciences sur les fondements réels de la
 colonisation et faciliter son démantèlement ; ceux de la
 période des indépendances ont essayés de dresser un
tableau critique de la gestion de l'Afrique par les
africains et tenter de freiner l'implantation et le
foisonnement des systèmes de parti unique et les régimes
 de terreur ; il revient à la génération actuelle le rôle
 sacré de baliser la courbe d'évolution de notre pays en
 oeuvrant chacun avec les moyens qu'il dispose à limiter
 les dégâts causés par la gestion calamiteuse des deniers
 publics, accepter de prendre part à travers des actions
concrètes au processus de développement de la nation.
La politique n'est pas l'apanage de quelques théoriciens
 scrupuleux, elle est aussi le fait de tout citoyen
honnête et soucieux du développement de son pays, par
contre la lutte pour l'indépendance économique sera âpre,
 difficile et longue, elle l'est déjà mais j'ai espoir
 que nous pourrons vaincre la pauvreté sous toutes ses
formes, si chacun s'y mettait avec la même ardeur et la
même conviction ; tout comme on a eu raison de la
colonisation et les systèmes de parti unique.

QUINTO

En définitive, l'appréhension du concept de développement
nécessite une vision transcendant les questions liées à
l'unité nationale, les querelles partisanes, les
différences ethniques et régionales, car nous sommes à un
stade d'évolution où les questions de cet ordre n'ont pas
droit d'existence. La répartition régionale des projets
sur le territoire doit être inspirée des conditions
naturelles propices à leur réalisation contrairement à la
stratégie politique d'exclusion des régions n'ayant pas
 un fort taux de représentativité au sein de la classe
dirigeante. Je crois qu'un état fort doublée de la volonté
 de gestion rigoureuse de la chose publique afin de
créer la richesse car, en créant la richesse on se donne
 les moyens de satisfaire les besoins exprimés par le
peuple, seul gage pour reléguer en second plan les
conflits ethnico régionales par le biais de l'égalité
d'accès aux biens et services de l’état. Il ne s'agira
 en rien de tenir tout le temps des discours articulés
 sur l'unité nationale, il faut l'insérer dans nos
habitudes, elle doit prévaloir dans notre conception du
devenir de la  Guinée, du point de vue aussi bien social,
culturel que politique. N'oublions surtout pas que si
nous avons puis assumer pendant 26 ans, avec beaucoup de
 gènes les conséquences désastreuses de notre opposition
 politique et idéologique à la métropole, c'est parce
que le gouvernement d'alors avait réussi avec bien sûr
des méthodes peu commodes à briser les barrières
ethnolinguistiques et rassembler les Guinéens autour d'un
 idéal, celui de la préservation de la souveraineté
nationale vaille que vaille et par tous les moyens,
ce fut incontestablement l'un des précieux acquis de la
première république. 

CONCEPTION STRUCTURELLE

Après avoir exposé les principaux axes de réflexion qui
ont retenu mon attention sur la problématique que
constitue le développement de la guinée et tenter de
donner un aperçu assez sommaire de sa configuration
politico sociale actuelle, il s'agira au prime à bord
d'étayer ma vision du concept de développement qui sera
 sans nul doute celle d'un non-spécialiste avec un niveau
d'étude que d'aucuns estiment largement en dessous du
seuil préconisé, pour prendre une part active dans le
débat qui semble de nos jours interpeller toutes les
bonnes consciences sur la nécessité de réduire l'écart
de plus en plus grand du point de vue du développement
entre le nord et le sud. Dans ma volonté indéfectible de
 m'investir pour une cause que j'estime la nôtre,
c'est-à-dire celle de toute l'élite Guinéenne,
j'oeuvrerai en sorte que cette conception structurelle
soit assortie de propositions concrètes de réformes
structurelles, pour une fois de plus exposer le problème
dans toute sa complexité. La question que je ne cesse de
me poser, qui revêt à mon sens une importance capitale
est ceci : comment choisir le juste milieu entre l'envie
de la satisfaction pressante des besoins de la population
 et les conditions économiques préalables à la création
des objectifs prioritaires de la gestion économique
(à savoir la création de la richesse source de croissance).
 > En effet, la création de structures fiables et
 dynamiques demeure à mon sens l'une des conditions
essentielles d'un développement harmonieux et durable.
 Il revient à l'état le rôle principal de donner les
 grandes orientations à travers une planification conforme
 à l'option politique et opérer des réformes adéquates
pour mieux canaliser les énergies créatrices et permettre
 une libéralisation maîtrisée des initiatives. Les
différents systèmes de planification déjà expérimentés ou
 celui encours d'exécution, la politique de privatisation
 mise en place lors du changement politique de 1984 en
sont une parfaite illustration. Au lieu d'élaborer une
stratégie de privatisation incluant dans ses principes
les critères spécifiques à une économie longtemps demeuré
 sous l'emprise d'un système politique centralisé,
intraverti à tel enseigne qu'il n'était permis pour qui
que ce soit d'opérer d'un jour à l'autre la reconversion
facile de ses structures politiques, économiques et
juridiques c'est-à-dire le passage d'une économie de type
 centralisé à celui épousant tous les aspects d'une
économie libérale ; Les dirigeants d'alors procédèrent à
la liquidation pure et simple des unités industrielles
héritées du régime précèdent dans des conditions obscures
 et jusqu'à nos jours non élucidées. Ils ont la lourde et
 historique responsabilité d'avoir plongé notre potentiel
 industriel dans un chaos dont il a du mal à se remettre.
 Par sursaut d'orgueil peut-être ou par envie de prouver
à la face du monde leur désapprobation du régime
précédent beaucoup plus que par la logique des choses ,
les nouveaux dirigeants se livrèrent à une politique de
privatisation aveugle des structures économiques de
l'état, réduisant ainsi le concept d'élaboration de la
politique de reconversion souple de nos structures
économiques suscitée par le changement, en une stratégie
de liquidation de toutes les structures qui pouvaient
l'être, ignorants surtout que les hommes vivent et
meurent, tandis que l'état lui demeure, ce qui implique
de facto que la conception de toute stratégie ou
politique de développement doit s'inscrire dans la
continuation de celles déjà existantes, mais aussi dans
la perspective de corriger les imperfections et les
insuffisances constatées ça et là. Le hasard et
l'improvisation ne doivent plus caractériser la gestion
de l'état, sa conception ne doit pas âtre réduit à une
économie de subsistance telle qu'on le constate
actuellement, tout en chassant qu'en politique on avance
par essai et par tâtonnement, toute étape décisive
franchie dans notre évolution doit constituer un acquis
 à sauvegarder, par extension tout programme mené à son
terme avec succès doit être une source d'inspiration, une
 expérience à faire valoir du point de vue des méthodes
ayant prévalues à sa réussite.
Sur ce, conférer une dynamique à la gestion de l'état
sous-entend une harmonie des différentes politiques
sectorielles. Toute erreur ou dysfonctionnement constaté
à l'échelle d'une structure doit être systématiquement
répertoriée et corrigée pour éviter sa répercussion sur
la totalité du système, car la somme des résultats de
toutes ces politiques sectorielles a pour finalité la
constitution de la banque de données appelée indicateurs
de développement. > Quoi que l'on dise, sans liberté
politique, il n'y a pratiquement pas d'espoir de
développement, du moins celui harmonieux et durable, un
saut dans le passé pourra nous en dire long. Que ce soit
 le constat résultant de l'évolution de l'humanité ou
 celui des institutions spécialisées dans le
développement, les structures politiques me paraissent
essentielles au sein d'un régime libérale, parce que le
libéralisme ne signifie pas anarchie, au contraire, elle
 permet d'une part de circonscrire les libertés
individuelles et collectives, de mieux délimiter la
sphère de compétence entre gouvernants et gouvernés ;
d'autre part elle consacre la liberté d'association,
d'entreprise, des initiatives car le développement
participatif constitue avant tout, l'implication réelle
et maîtrisée de la population dans le processus de
développement, au delà de toutes ces considérations, elle
 semble être la stratégie privilégiée par les
institutions spécialisées dans le développement et vue
leur interférence dans notre économie en plus de la
globalisation croissante de l'économie universelle qui
 impose des exigences politiques et économiques à
satisfaire, nous ne pouvons que souscrire à ces
programmes de développement, ne serait-ce que pour
continuer à bénéficier de leur assistance technique,
technologique et financières qui nous a permis de tout
temps de combler nos déficits budgétaires, consolider
notre politique d'industrialisation naissante et faire
face à nos priorités d'investissement dans le cadre de la
 réalisation de nos grands projets, en plus des
innombrables ouvertures que cela nous offre tel que
l'accès facile aux capitaux privés, les procédures
d'allègement de notre dette extérieur , une plus grande
intégration de notre pays dans le nouvel ordre économique
 international .
De nos jours, la bonne répartition des ressources et
l'accroissement du revenu ne semble pas être la solution
 au problème, parce que le revenu national par tête
d'habitant ne constituerait plus un indicateur fiable du
niveau de développement d'un pays, ce qui revient à dire
que la croissance économique ne peut à elle seule
rehausser le niveau de développement d'un pays, il faut
alors élargir nos efforts à tous les secteurs du point de
 vue de la planification d'ensemble(court, moyen et long
terme); car à mon entendement l'objectif visé à travers
la conception moderne du développement est la recherche
du bien-être dans son sens le plus large, qui sous-entend
 la satisfaction des besoins inhérents à l'existence
humaine ; c'est pourquoi, les institutions spécialisées
dans le développement ont songés à mettre au point les
nouveaux indicateurs de développement (IDH) qui prennent
en compte tous les domaines de la vie, en commençant par
le taux de scolarisation, la liberté d'opinion, la
liberté syndicale, l'accès à l'eau potable.etc. En somme
tout ce qui rentre dans le cadre d'une vie décente en
plus, du libre exercice des droits civiques et politiques
qui reflète aux yeux des institutions économiques et
financières internationales des indicateurs fondamentaux
et non négligeables dans l'évaluation du niveau de vie
d'une population j'en passe. La politique relève à mon
sens de la superstructure, donc il lui revient un rôle
fondamental dans la gestion des ressources humaines
surtout dans le cadre spécifique de mon pays. Un pays
dont les gouvernements successifs n'ont jamais soufferts
de l'adhésion de la population aux différentes stratégies
 de développement, ce qui révèle l'emprise qu'ils ont
eus, continuent à avoir sur le peuple, un peuple soumis
et résigné, endoctriné jusqu'à la moelle des os, ce qui
ne le rend sensible qu'à des discours tendant à dissiper
 nos tares et rejeter la responsabilité sur l'extérieur.
 Un peuple qui a du mal à donner un sens au vocable
société civile, à la contestation sociale mais aussi à la
 gestion alternée du pouvoir, due sans nul doute à un
passé marqué et encré dans un système politique dont il a
 du mal à évaluer l'impact sur son devenir, dans ce
contexte, j'approuverai la célèbre pensée de KARL MARX,
 quand il dit, je cite « lorsqu'une idée s'empare des
 masses populaires, elle devient une force motrice ».
La bonne gouvernance sous-entend une gestion rigoureuse
et conséquente des structures étatiques à travers des
performances économiques afin d'accroître son
indépendance économique qui à son tour cautionne la
pratique d'une politique consensuelle et solidaire comme
le disait l'ancien premier ministre Guinéen « Fais-moi
une bonne économie, je te ferai une bonne politique ».
Les performances économiques permettent de posséder les
moyens de sa propre politique, et éventuellement songer
à étendre son influence au delà des frontières. Elle
permet aussi d'accroître son indépendance vis-à-vis de
l'extérieur. Sinon quel contraste que de prétendre aider
ses voisins à résoudre leur problème alors qu'on est
incapable de résoudre les nôtres? Les dépenses de
souveraineté doivent s'inscrire dans une proportion
maîtrisée, sinon elles ruinent notre économie et n'ont
pas tellement de sens pour un pays comme le nôtre, car
elle réduit notre capacité d'investissement, crée le
désordre dans l'exécution des dépenses publiques et
prévisions budgétaires, son coût paraît assez élevé pour
une économie dont le rythme de croissance est médiocre
sous prétexte qu'on a signé des accords avec nos voisins
qu'il faut respecter, d'autres diront qu'elle nous permet
 de prévenir la paix à nos frontières, que ce soit l'un
ou l'autre cas, il existe à mon avis une multitude de
solution à un coût largement supportable; je dirai au
contraire qu'elle constitue en substance la principale
 cause des dérapages ces(10) dernières années des
programmes d'ajustement et de réajustement structurels
renforcés.
De nos jours, l'économie guinéenne se présente sous ses
plus mauvais jours, avec des indicateurs en dessous du
seuil minimum de croissance. Une économie qui a été de
tout temps exsangue, désarticulée, fondée sur des
principes de gestion que j'estime archaïque, exception
faite de la période incluse entre 1996-1999. Depuis plus
de (4) ans, trois (3) ministres se sont succédés au
ministère de l'économie et des finances sans
véritablement apporter la réponse aux questions posées.
Depuis cette même période, le tableau des indicateurs
économiques est pratiquement sombre, le pays est
incapable de conduire à son terme un seul programme
économique au titre du FASR, pendant que d'une part, les
scandales financiers, la faillite de certaines banques
primaires due au non remboursement des crédits alloués à
certains commerçants placés sous la protection de l'état,
 certaines procédures de transactions et de prêts
occultes sont dévoilées entre la banque centrale et le
ministère de l'économie et des finances ; d'autre part,
les dysfonctionnements se font constater à tous les
niveaux des structures étatiques à tel point que le
contrôle de la situation ne semble acquis par les maîtres
 des lieux. On a l'impression qu'on assiste à la fois à
un revirement de situation et à la désintégration de tout
 un système socio-économique, il faudrait s'y confondre
pour s'en rendre compte. Cette désintégration, est
semblable à l'écroulement d'un édifice bâti sur des pieds
d'argile, ce qui démontre de toute évidence,
la faiblesse, la fragilité, l'incohérence et les
multiples imprévisions de l'armature structurelle de
 toutes les réformes initiés par CONTE . En effet, le
bilan de la gestion de l'état par LANSANA CONTE pendant
près de (20) ans est à la fois mitigé, confus, empreint
 de contestation et difficile à évaluer du point de vue
aussi bien politique que socio-économique. Sa gestion du
pouvoir se traduit schématiquement par une courbe
d'évolution en dents de scie. Sur le plan structurel, le
résultat n'est pas du tout fameux malgré la
multiplication des structures fonctionnelles et des lois
régissant leur fonctionnement, qui suppose avant tout une
 volonté politique manifeste de leur mise en application,
 ce qui est loin de l'être. Un autre aspect non
négligeable révèle la difficulté à dissocier la vie de
l'homme de sa gestion du pouvoir dans un pays où tout
semble procéder de l'irrationnel du point de vue de la
logique, sinon assujetti à la volonté divine si l'on se
place sous l'angle religieux. Ce qui m'amène à jeter un
regard critique sur le règne et la vie d'un homme qui est
 rentré dans l'histoire par la grande porte et qui semble
 vouloir sortir par la petite, en tout cas son attitude
nous pousse à le croire. Cet homme que certains avaient
 prédit la venue avec tous les éloges, n'hésitant pas à
le qualifier de lion, futur sauveur de la Guinée. Cet
homme dont la venue au pouvoir fut considéré par la
plupart des Guinéens comme l'heure de la délivrance. Cet
 homme issu du terroir, vraisemblablement imprégné mieux
 que quiconque des aspirations sociopolitiques de son
peuple, pour avoir servi en toute loyauté et avec
abnégation dans toutes les régions de la Guinée , ce qui
lui conféra une connaissance sociologique et politico
culturelle très considérable de la Guinée . Cet homme
qui, un matin du 03 avril 1984 à la tête d'un groupe
d'officiers, réunis au sein d'un comité militaire de
redressement national réveilla les Guinéens sous le son
de la fanfare militaire, mettant fin à plus de 26 ans de
 règne sans partage du président AHMED SEKOU TOURE et qui
 proclama à la face du monde au nom de la liberté et de
la démocratie la fin d'un régime de terreur et
dictatorial pour un peuple longtemps demeuré dans le
carcan de la démagogie. Cet homme dont le courage, le
sens de l'honneur, les vertus morales et religieuses,
les qualités de rassembleur n'étaient plus à prouver,
malgré un niveau d'étude en dessous de la moyenne
souhaitée. Son franc-parler et son humanisme avait fini
par lui conférer une admiration sans équivoque du peuple
 et de l'armée, ne laissant point présager sa nature
égoïste, quelque fois démentielle et les lendemains
désenchantements qu'il s'apprêtait à nous faire vivre,
quel personnage contrasté que celui de LANSANA CONTE.
La violence de mon verbe prouve mon degré de déception à
 l'égard du comportement de l'homme comme tant de
Guinéens, il a toujours su trahir notre confiance. Son
personnage se révèle sous des aspects que je n'aurai
imaginé pour rien au monde. Il prétend être l'homme sans
lequel la paix et la stabilité pour la guinée ne serait
 qu'un rêve insolite, celui qui permit de rendre à la
guinée ce qu'un peuple a de plus précieux, ignorant que
le hasard de l'histoire lui a permis d'accéder à la
 magistrature suprême de ce pays avec une mission aussi
 noble que celle qui l'incombait. Son accession au
pouvoir émane beaucoup plus de la politique de
désintégration de l'armée et d'élimination de tous les
officiers prétendus dangereux par le régime d'alors,
beaucoup plus que par ses aptitudes militaires et
intellectuelles, Dieu seul sait s'il n'a pas été l'un
des maillons forts de cette politique. La prétendue
tolérance, l'unité nationale et la paix mis en exergue
dans tous ses discours et sur laquelle semble se bâtir
une bonne partie de sa réputation, ne s'inscrit pas à mon
 sens dans la logique de la préservation de l'unité
nationale, au contraire elle manifeste son insouciance à
 sauvegarder les biens de l'état. Heureusement qu'à ce
stade d'évolution de l'humanité, l'on a plus besoin de
rappeler à un dirigeant politique les dispositions
politiques et juridiques de la communauté internationale
contre les régimes usants de la dictature et de la
mauvaise gouvernance, comme il a souvent tendance à le
faire croire en des termes assez péjoratifs, surtout
quand il se lance dans ses manœuvres de dissuasion à
l'égard de l'opposition « si je veux, je vous arrête
tous, parce que vous avez tous été condamnés à mort par
la révolution ». Cet homme qui prêta serment à sa prise
du pouvoir en compagnie de (14) de ses compagnons d'arme,
 de redresser l'économie, instaurer un état de droit,
restaurer les libertés fondamentales, associer tout les
guinéens à la gestion du pouvoir avec à la clef
l'organisation des premières élections multipartites et
démocratiques de l'histoire de la guinée. A présent
demandons à MONSIEUR LANSANA CONTE qu'en est-il d'une si
 noble mission que le serment du 03 avril 1984 ? ce
serment lui permettait incontestablement d'accéder à la
cour des grands et d'y inscrire son nom pour l'éternité
mais hélas, après avoir goûté aux délices et au jeu du
pouvoir, il a décidé de se cramponner outre passant les
règles démocratiques; ce cramponnement au pouvoir exige
de lui à présent des explications devant l'histoire et
le peuple. Car, après s'être débarrassé de tous les
dépositaires de ce serment, il s'est érigé en véritable
monument à la tête de l'état, accumulant les honneurs et
les succès pourtant acquis à l'issue d'un putsch
collégial hors du commun. Ce succès qu'il s'en rappelle,
 il le doit en partie à des hommes de main, qui se sont
toujours mis au service de son pouvoir, n'hésitant pas
un seul instant à mettre leur vie en danger pour lui,
ces hommes avec lesquels il a détruit notre économie et
 hypothéqué le devenir de toute une nation l'appellent à
la raison et à les rejoindre hors jeu. Quelle étrange
ingratitude que de mépriser la loyauté qui semble
pourtant la quête de tout bon dirigeant ? Posons à
nouveau la question au GENERAL CONTE où est ce qu'il en
est sur la mise en ouvre des mesures contenues dans le
discours programme du 22 décembre 1985 ? Un discours
programme intitulé, « L'ETAT AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT "
, quoi de plus prometteur et retentissent pour un peuple
fraîchement libéré du joug de son ancien maître.
Rappelons à MONSIEUR LANSANA CONTE que l'état ne saurait
être une propriété privée, que les beaux discours qu'il
ne fait certes pas sien (mais que les politologues les
plus chevronnés à son service continue d'utiliser comme
une arme redoutable dans sa stratégie politique, ne
saurait persuader qu'une tranche de la population encore
nostalgique du passé). Les Guinéens n'entendent plus
cautionner l'existence d'un régime de ce type. C'est à
juste titre que J .F .BAYART cite A .R . ZOLBERG dans son
 essai de sociologique historique de l'état :
« L'ETAT EN AFRIQUE » je cite « Les leaders africains
espèrent que (les) mots créeront la vie, que le concept
de parti unique se transformera en unité nationale, en
autorité effective, en état ordonné. Ils espèrent qu'un
jour le verbe se fera chair ». Cet essai à ne pas en
douter pose les véritables jalons de la problématique de
l'invention du politique en Afrique et analyse de façon
pertinente les groupes sociaux qui se disputent l'état
post-colonial.

LE RENOUVEAU TEL QUE JE LE CONCOIS

Il y'a un peu plus de (10) ans que le désir pour un
renouveau politique sur le continent ne cède devant
aucune objection. Le peuple de Guinée à l'image des
autres pays Africains trouve ce renouveau politique mieux
 adapté à l'expression de sa diversité culturelle et
politique, plus conforme à l'émergence d'un ensemble
politico-économique au sein duquel ses différentes
régions se verront attribuer le statut de région à part
entière, beaucoup plus pris en compte. Il trouve ce
renouveau enclin à l'édification de son aspiration de
voir la Guinée devenir un jour une nation moderne exempt
 des difficultés socio politiques et culturelles ayant
entravés jusqu'alors son développement rapide. Sur ce, le
 pari pour le multipartisme intégral, le respect des
libertés civiles et politiques demeure non négociable et
s'inscrit désormais dans le registre du combat de tous
ceux qui en sont conscients ou ressentent le besoin
d'offrir le meilleur d'eux-mêmes pour le devenir heureux
de ce pays . En outre, mon admiration pour le passé de
l'homme ne fait l'ombre d'aucun doute, à un moment donné
elle s'est traduite par mon adhésion totale à ses
prétendus idéaux, quoi de plus normal en politique que
 d'adhérer à un projet de société reflétant ta vision. Le
 temps a fini par révéler les véritables motivations de
l'homme, un homme métamorphosé par le pouvoir,
paranoïaque, méconnaissable tant la trame du discours a
changée pour celui qui se souvient de ses premières
allocutions publiques quand il disait « nous sommes
arrivés tous pauvres au pouvoir, celui que vous verrez
dans le luxe, c'est qu'il a volé ». Je préfère en toute
objectivité exprimer mon admiration par rapport au passé
 de l'homme dans l'armée, car la somme des conséquences
résultants de sa gestion du pouvoir laisse tellement à
désirer qu'elle rend inconfortable la position de ses
plus fervents défenseurs. Par extension, l'une des
premières interviews qu'il accorda à jeune Afrique et
encore plus évocateur lorsque le journaliste lui posa la
question suivante: MONSIEUR LE PRESIDENT selon vous en
combien de temps la Guinée pourra rattraper le retard
causé par 26 ans de révolution? Il répondit sans une
autre forme de détour « il nous faudra 25 ans » après
(20) ans de règne, tout porte à croire en ce moment,
qu'à cette époque déjà, il se projetait d'égaler la durée
 du règne du premier président. Cet homme est surprenant
à tout point de vue, même pour ses plus proches
collaborateurs, méprisant les règles d'or de la politique,
 se disant quelque fois apolitique avec ironie cependant
 qu'il en fait usage. Il semble de tout temps confondre
les règles militaires basées sur l'obéissance à l'ordre,
 la soumission aveugle au règlement avec le jeu politique
 qui admet la contestation et le partage du pouvoir. Cet
 homme qui possède une richesse dont il a du mal à
évaluer avec un patrimoine immobilier digne d'un héritier
 d'une monarchie, livrant notre économie aux agissements
néfastes d'une polygamie dans laquelle chaque femme a une
 chasse gardée et des biens acquis on ne sait où, ayant
chacune une capacité d'influence considérable des
décisions à la plus haute échelle de l'état, même la
nomination des membres du gouvernement n'échappe à leur
 influence. L'homme au cours de son évolution, aussi bien
 dans l'armée que dans l'exercice du pouvoir a réussi à
 surmonter certaines épreuves qui ont contribuées à forger
 en lui un grand charisme et susciter un mythe autour de
 sa personnalité, ce qui lui confère aux yeux de la
population, des qualités surhumaines. Par contre, la
tentative d'explication de l'acquisition de ce charisme
et du mythe qui s'est crée autour de sa personnalité, se
 heurte à la théorie de la mystification mis en ouvre
par les caïds et les inconditionnels du régime dans
l'optique de maintenir le peuple dans une sorte de
psychose tel que l'imminence d'une guerre au cas ou
LANSANA CONTE sera évincé du pouvoir, la présentation des
membres de l'opposition comme étant des traîtres au
service de l'occident et des firmes internationales,
 n'ayant aucun souci pour le devenir du peuple au nom
 duquel et pour lequel ils s'investissent pour la
conquête et l'exercice du pouvoir. A première vue
d'oeil, l'on se rend compte que l'homme a épuisé toutes
ses possibilités d'action, usé de tous les moyens dans
la résolution des problèmes auxquels il fait face
notamment ceux liés à l'exercice de sa fonction, malgré
la dis proportionnalité de ses ressources intellectuelles
 à la complexité de la situation sociopolitique et
économique de la guinée, il refuse d'opter pour un départ
 définitif à la retraite qui lui vaudra respect, honneur,
 admiration, grâce pour toutes les erreurs commises, une
fin de vie décente et bien remplie à la fois pour
l'ensemble de la classe politique mais aussi pour toute
l'armée guinéenne, qu'il a contribué à inscrire le nom en
 lettre capitale au panthéon de l'histoire de ce pays et
assurer sa montée sur le piédestal; il continue à espérer
 trouver la solution de ses erreurs politiques, certaines
 dérives totalitaires de son régime, les scandales
financiers, la gabegie, les mascarades électorales, dans
des soient disant remaniements ministérielles, qui sont
dans la plupart des cas de simples permutations entre des
 ministres généralement médiocres, dénoués du sens de
l'honneur, du travail bien fait, se souciant beaucoup
plus d'acquérir de la richesse comme s'ils avaient à
l'idée de rattraper le retard qu'ils ont eus pendant
le règne du premier régime dans leur volonté inéluctable
de faire valoir l'intérêt individuel par rapport à
l'intérêt général, je voudrai toujours parler du crime
économique organisé qui se traduit par les
surfacturations, l'évasion fiscale, les dessous de table,
 le favoritisme dans l'octroi des marchés publics; car,
je comprends mal comment ces personnes peuvent continuer
 à se réclamer avec orgueil d'une équipe qui gagne
pratiquement pas, toujours acculée, s'ils n'ont pas de
raisons inavouables à le faire. Par contre, certaines
analyses que j'estime insensées et non fondées même si
elles parviennent à quelques exceptions près, à rendre
plausibles certaines réflexions, font état des craintes
émanant de l'antagonisme que le gouvernement de LANSANA
CONTE a contribué à créer entre les cadres issus de
l'école Guinéenne et ceux formés en occident, ce qui fait
 que chaque partie se déploie avec la dernière énergie à
 conforter la position de la partie dans laquelle elle se
 reconnaît. Si l'on analyse l'évolution de la situation
sociopolitique avec beaucoup plus de clarté, l'on se rend
 compte que cet antagonisme a joué un rôle fondamental
dans l'échec près que programmé de l'opposition lors des
 grandes joutes électorales et permit au GENERAL CONTE de
 redorer son blason et faire de l'administration une arme
 redoutable dans la conquête de l'électorat à un moment
 où le PUP ne semble plus bénéficier du soutien populaire,
 de l'engouement des masses laborieuses qui l'a de tout
temps caractérisé et qui constituait apparemment le point
 d'encrage de sa force de frappe électorale. En réalité,
l'on ne pourrait parler de LANSANA CONTE, ni son
gouvernement encore moins sa gestion de la Guinée sans
parler du fameux parti de l'unité et du progrès (PUP)dont
 il assure la présidence d'honneur depuis 1993 et que je
refuse d'entrée de jeu à accepter sous la signification
littérale de son sigle, car, ce parti à contribuer à
créer un état d'esprit qui est de loin celui favorable à
l'unité et au progrès, pour celui qui a vu ce parti
naître, grandir et s'enraciner dans les coins et recoins
de ce pays. Il y a lieu de reconnaître, que ces 10
dernières années la Guinée fut dirigée sous le label
 (PUP) sans véritablement l'être car, l'on est tenté de
 croire qu'il règne une véritable confusion autour des
rapports existants entre CONTE et le PUP. On a
l'impression que le PUP a voulu se servir des moyens de
l'état pour promouvoir son ascension politique et
s'assurer une suprématie par rapport aux autres partis
sans pour autant exercer le pouvoir qui semble contraire
à la logique démocratique c'est-à-dire la conquête et
l'exercice du pouvoir qui constitue la finalité du but de
création de tout parti politique , pour rendre plus
explicite mon affirmation je dirai que le PUP participe
 à la conquête du pouvoir mais ne l'exerce pratiquement
pas ; alors que de l'autre côté nous avons le GENERAL qui
 de toute vraisemblance trouve le terrain politique idéal
 pour la mise en pratique des tactiques et stratégies
militaires à l'issue desquelles il n'en finit pas de nous
 surprendre, décidément son aptitude à gérer la situation
 donne tort à ceux qui croient que les militaires ne
peuvent s'illustrer en politique . Son choix par les
membres fondateurs du PUP comme Président d'honneur nous
inciterait à croire que ce choix lui a permis de résoudre,
 à un moment critique de l'exercice de sa fonction
c'est-à-dire le passage de son statut de putschiste à la
légitimation de son pouvoir par le suffrage universel,
des questions cruciales dans sa volonté apparemment
inébranlable de conserver le pouvoir pour une durée qu'il
 garde à sa seule discrétion. On a sans nul doute des
difficultés à déterminer entre LANSANA CONTE et le PUP
qui se sert de qui ? De toute évidence, LANSANA CONTE
semble avoir bâti son devenir politique sur le tandem
administration PUP, pendant que dans une véritable
démocratie avec la politisation progressive de la haute
administration, le pouvoir politique s'exerce par les
cadres issus du parti vainqueur des élections, ce qui ne
semble pas être le cas entre CONTE et le PUP. Partant du
constat précèdent, on pourrait affirmer que le PUP ne
saurait à lui seul posséder le potentiel humain capable de
 résoudre le problème auquel on fait face. Au moins si le
 PUP, essayait de tirer profit de la multiplication des
soit disant mouvements de soutien aux actions du
président tel que le COSALAC, le MOSALAC., des mouvements
 qui sont à mon sens beaucoup plus enclin au renouveau,
avec des intellectuels jeunes dont certains vivent au
 sein de la diaspora, ayant des compétences leur
permettant d'occuper des postes clés au sein de
l'administration , mais qui de toute vraisemblance
souffrent du manque de légitimité où du moins ils ont du
mal à se trouver une place de choix dans cette grande
famille de la mouvance présidentielle. Ce qui dénote une
 fois de plus comme je l'ai dit plus haut la complexité
de la composition de l'échiquier politique. LANSANA CONTE
 semble utiliser le PUP à la fois comme un paravent et un
 instrument de conquête du pouvoir, ce qui semble ne pas
déplaire au parti de l'unité et du progrès. Cet état de f
ait ainsi décrit et entant que Guinéen observateur averti
 de la vie politique, j'affirmerai sans risque de me
tromper que le PUP doit dès maintenant commencer à se
poser des questions sur son avenir politique dès lors
qu'elle fut crée pour soutenir la politique et les
actions d'un homme qui était en quête de légitimité,
ayant un précédent politique avec des zones d'ombres à
assumer ; au lieu de songer à fonder le PUP sur des bases
qui soit conforme aux idéaux qu'incarnaient ses
fondateurs, mais aussi les principes clés des formations
politiques soucieuses du respect des règles démocratiques
 et de l'acquisition d'une crédibilité sans cesse
grandissante à l'égard de l'électorat, avec une durée de
vie que nul ne saurait remettre en cause. De nos jours,
la question que je ne cesse de me poser est ceci :
comment le parti de l'unité et du progrès pourra t-il
résister à l'épreuve du temps après s'être identifié
aussi clairement à un homme qu'il n'a pas contribué à
mener au pouvoir ? La logique voudrait que pour qu'il y
ait une parfaite communion d'idée entre une formation
 politique et son leader, dans nos pays où la démocratie
est naissante contrairement au monde occidental qui a une
 tradition démocratique enracinée dans un passé profond ,
 il est plus que nécessaire que sa formation politique
soit impliquée, à travers les hommes qui la compose, qui
sont imprégnés mieux que quiconque des aspirations
profondes du parti et du leader, dans l'exercice du
pouvoir à partir du moment qu'ils ont pris part à sa
conquête. Ce constat révèle la très grave distorsion qui
 entrave généralement le bon fonctionnement des
formations politiques en Afrique, et plus particulièrement
 celui du PUP en Guinée, raison pour laquelle dans le
paysage politique Guinéen, on constate dans le camp du
 pouvoir, pendant les élections une certaine substitution
du PUP, en faveur d'une plus grande implication de
l'administration dans le processus électoral, laquelle
devrait observer dans les normes la plus grande
neutralité.

ARMATURE CONCEPTUELLE 

La mise en lumière de la situation sociopolitique, des
structures de gestion et des indicateurs économiques
actuels révèle une situation économique catastrophique
doublée d'une crise politico sociale des plus inquiétantes
 au delà de toute extrapolation. Nous allons à présent
procéder à l'analyse de quelques-uns des secteurs sans
lesquels renouer avec la croissance économique d'une part
 et d'autre part l'amorce d'un développement durable et
harmonieux serait illusoire.

PLANIFICATION CONDITION ESSENTIELLE D DEVELOPPEMENT EN
 GUINÉE 

La planification joue un rôle primordial dans le
développement d'un pays, elle est le support de la
réussite économique. Le système de planification
constitue l'essentiel du problème du devenir de la Guinée,
 car il semble inexistant, dénoué de pouvoir d'impulsion
réelle, apparemment incompatible avec la volonté politique
 affichée des dirigeants. Parce qu'il semble rompre avec
l'art de bien faire du point de vue de la prévision, de
la concertation et de la coordination dans la politique
globale du gouvernement. Le système de planification
constitue l'un des concepts autour desquels s'articule le
 présent ouvrage, il en est la préoccupation essentielle
et sous tend ma démarche conceptuelle des structures
étatiques. D'après Jean Pierre Lorriaux dans son ouvrage
*Economie Politique Contemporaine* « Elle aurait pour but
 de préparer le devenir collectif d'un ensemble
 d'individus en opérant des choix économiques, sociaux et
 culturels. Pour lui toute la différence entre les
systèmes de planification réside dans l'art d'assurer
l'efficacité de l'action permettant la réalisation du
développement de projets collectifs» . La planification
est une action impérative qui définit l'orientation du
mode de production. Sans une planification maîtrisée tout
effort de redressement socio-économique sera vain, car
 elle doit être le sommet de la pyramide de toutes les
structures productives et permettre l'interaction
harmonieuse de l'ensemble des grandes orientations
politiques du gouvernement. Résoudre le problème de
l'investissement, de l'emploi, l'équilibre de la balance
commerciale, la mobilisation accrue des recettes, le bon
fonctionnement du marché en somme que ce soit au niveau
micro économique ou macro économique la planification
semble indépassable pour un développement fiable.
C'est à juste titre que Jean-Baptiste De Foucault
déclarait dans le Monde parut le 26/05/1992
« La planification est indispensable pour éclairer le
 fonctionnement du marché, définir en commun les
finalités de la croissance, assurer la cohérence des
actions publiques et la cohésion sociale. » L'une des
preuves du manque d'intérêt du gouvernement par rapport
au système de planification en guinée se révèle dans la
difficulté qu'a le gouvernement à donner une certaine
stabilité à cette structure fondamentale du système
économique, tantôt elle fut rattachée au secrétariat
d'état à la coopération, tantôt au ministère de
l'économie et du finance. Les différents systèmes
politiques que la Guinée a connus au cours de son
évolution, ont donnés lieu à la mise en application des
systèmes de planification correspondants. Si la
 1°République a usée du système de planification
autoritaire avec les différents plans quinquennaux de
développement qui ont relativement connus beaucoup plus
de réussite, les structures fonctionnelles de la
2°République comporte tellement de défaillances qu'on a
du mal à détecter le système de planification en cours
d'exécution. Le discours programme du 22 décembre 1985
contenait en principe les grandes orientations politiques
 du projet de société qu'ambitionnait le CMRN, mais il
semble de nos jours que ces objectifs sont hors de portée
pour le GENERAL CONTE. Ce qui fait qu’apparemment depuis
lors on évolue sans une planification d'ensemble réelle
 de la politique globale de développement du gouvernement.
 Le gouvernement n'étant pas capable de spécifier ses
objectifs pour renouer avec la croissance encore moins
 élaborer un plan de développement à court, moyen et
long terme qui puisse bénéficier de l'aval de ses
partenaires au développement, nous contraint à appliquer
bon gré mal gré les programmes ou facilité d'ajustement
structurels des institutions de BRETTON WOOD. Si l'on est
 pas capable de planifier nos objectifs de développement
à travers par exemple les PAP (programme d'action
prioritaire), les PPE (programme prioritaire d'exécution)
ou encore la RCB (rationalisation des choix budgétaires)
demandons aux économistes en action comment ils entendent
 amorcer le développement de la Guinée ou la doter des
structures de base lui permettant d'évoluer rapidement
vers ses objectifs de développement. Je suis conscient
de la difficulté qu'il y a même dans les pays les plus
développés à adopter les directives de la planification
 à certaines situations politiques défavorables, ce qui
 est loin d'être le cas en Guinée ou il règne une
véritable anarchie dans la gestion des structures
étatiques. Les différentes phases de conception et
 d'élaboration du plan en terme de concertation doivent
connaître l'implication de tout les ministères à travers
 un comité interministériel , les directions régionales
ou préfectorales du plan , une plus grande implication du
 conseil économique et social aussi bien dans la phase de
 conception que celle d'élaboration du plan , le CERES
( centre d'étude, de recherche économique et sociale)
 pourrait également jouer un rôle très important dans la
conception et l'élaboration du plan ne serait ce qu'à
titre consultatif. En principe, la Guinée devrait tirer
profit de son évolution sociopolitique dans tous les
domaines, notamment dans celui du système de planification.
 Elle ne doit pas renoncer à tous les aspects de la
planification autoritaire, elle doit au contraire, pouvoir
 intégrer les aspects positifs de la planification
autoritaire dans la planification souple ou indicative.
La prise en compte de son passé politique serait une
démarche nécessaire pour concevoir un système de
planification spécifique au contexte sociopolitique et
 économique du moment. Elle pourrait innover dans ce
 domaine si elle acceptait de repenser toute l'armature
structurelle du système de planification. Le choix des
hommes en fonction de leur spécialité demeure une des
conditions de la réussite de la planification, en plus de
la stratification des objectifs politiques et économiques
visés, la recherche des voies et moyens pour impliquer
toutes les composantes de la société en vue d'élaborer un
vaste programme de développement s'étendant au moins sur
20ans et que nul ne puisse remettre en cause même en cas
d'alternance sauf le recadrage ou l'adaptation annuel de
certains objectifs pour accorder plus de souplesse à la
planification. La notion de la continuité de l'état doit
être cultivée et admise au sein de toute la classe
dirigeante comme étant l'une des conditions essentielles
du progrès social et économique, elle doit sou tendre les
intentions politiques de tout les partis politiques de
quelques obédiences que ce soit car l'objectif commun et
partagé par toutes les formations politiques est d'offrir
à ce peuple (meurtris par la souffrance que lui inflige
indûment des dirigeants mal intentionnés et inconséquents;
 la sous alimentation qui est devenue le quotidien de la
 plupart des foyers, la pauvreté extrême et la misère qui
 se répand au sein du bas peuple, la joie de vivre qui se
substitue progressivement dans les grands centres urbains
au pessimisme, à la contestation généralisée, à
l'expression du dégoût et de la haine à l'égard de la
classe dirigeante), bien-être,bonheur et prospérité. C'est
 pourquoi *GUINEE QUEL DEVENIR* se donne pour vocation
d'aller à l'encontre de cette triste réalité, pour en
définir les contours réels, démasquer ses tenants et ses
aboutissants, tenter de situer les responsabilités, enfin,
proposer des approches de solution. En dernier ressort, le
 modèle Français en matière de planification devrait nous
inspirer à partir du moment que la plupart de nos
structures étatiques se trouve calquées sur le modèle
Français qui nous a colonisé, assimilé et laissé un
empreint indélébile à la fois sur notre mode de pensée,
notre conception de la politique et de la notion d'état,
j'en passe. Si la planification ne constitue pas la
principale cause des problèmes économiques de la Guinée
(vue que c'est elle qui conditionne une gestion saine et
transparente, favorise la régulation des mécanismes du
marché, permet de définir le mode de production en vue de
l'équilibre progressive de la balance commerciale et celle
 des paiements, etc..), il va falloir en chercher. De
toute les façons, la planification ne saurait être une
réussite pour un gouvernement qui fait sien dans la
politique budgétaire l'exécution des dépenses, ensuite
leur régularisation ce qui donne souvent un taux élevé de
 la marge d’imprévision. Au-delà, la fidélité de
l'ensemble des dirigeants aux objectifs politiques que
s'est assignés le gouvernement demeure aussi une condition
 essentielle du développement.

La configuration actuelle des structures économiques de
la Guinée, rend difficile le dressage du bilan économique
 de 44 années d'indépendances, parsemée de périodes de
prospérité et de régression, du moins au regard des
différents systèmes politiques que ce pays a connu au
cours de son évolution, lesquels systèmes ont porté un
coup d'assommoir à son économie. A mon sens, l'exposé du
 bilan économique de la gestion de l'état par LANSANA
CONTE laissera entrevoir une comparaison des périodes de
prospérité et de réelle croissance. A cet effet, il me
semble que l'idéal serait d'appesantir mon constat sur la
période émanant de 1984 à nos jours et permettre aux
lecteurs de déceler les atouts de la période marquée par
une véritable volonté d'aller de l'avant qui se trouve
être la période incluse entre 1996-1999 c'est-à-dire la
création du poste de premier ministre pour une coordination
 parfaite des actions gouvernementales et le reste du temps.
 Il ressort que de toute l'histoire du ministère de
l'économie, des finances et du plan de la guinée,
le passage de quelques hommes nous a prouvé que le manque
de volonté politique, une trop grande centralisation des
procédures de décaissements, la relative liberté consentis
aux ministres dans l'exercice de leur mission se trouve
être quelques-unes des causes fondamentales de notre retard.
 Pour ce faire, mon constat de la gestion économique
m'emmène à analyser de façon séparée quelques structures
fonctionnelles opérant sous la bannière du ministère de
l'économie afin de permettre une parfaite illustration de
cette situation de marasme économique. > Etant donné que le
 ministère de l'économie et des finances se subdivise en
plusieurs directions nationales, il m'a paru essentiel de
 focaliser ma vision économique sur deux grandes directions,
(au-delà de celle du plan et statistiques qui est sans
aucun doute le sommet de la pyramide de l'armature
structurelle économique), celle des impôts et le trésor
publique, qui constitue à ma foi le socle du budget de
l'état et assure le bon fonctionnement des autres .
La bonne marche de ces deux structures, une bonne
délimitation de leur domaine de compétence, la spécification
 des objectifs périodiques à atteindre, la mise en place
des structures de base efficaces et opérationnelles, une
plus grande rigueur dans le recouvrement des recettes
fiscales, une bonne suivie des procédures de dépenses, le
tout couronné par la mise en place de structures fiables
de contrôle et de régulation du système économique car ,
la machine économique est avant tout gérée par des hommes
 qui ne sont pas à l'abri de la tentation, qui ont des
besoins naturels à satisfaire, mais qui ne peuvent l'être
 somme toute au dépend de leur revenu salariale, alors vu
la dis proportion de leur revenu et les besoins qu'ils
sont en droit de satisfaire, il serait plus que logique,
 d'élaborer tout un mécanisme de contrôle et de régulation
afin de placer notre économie hors de portée des
budgétivores. Par contre si le GENERAL CONTE a un alibi
face à sa gestion désastreuse des deniers publics les (2)
deux premières années de sa venue au pouvoir, ce serait
certainement dû à l'analyse qui suit .Il m'est arrivée,
dans mes analyses de la situation socio politique et
économique de la Guinée, d'approuver un tout petit peu
le laisser aller qui s'est instauré dans la gestion des
 deniers publiques après le changement politique de 1984.
 Economiquement ce fait pose la question de la capacité
de la population à supporter le coût du changement. Le
passage d'une économie basée sur la propriété collective
des moyens de production à une économie libérale ou semi
libérale caractérisée par la propriété privée. La
faiblesse du pouvoir d'achat de la population face à un
marché naissant sauvagement libéralisé donne un peu plus
 de sens à ce laisser aller car, la faiblesse de
l'épargne, la mise à sac des réserves monétaires héritées
 par le CMRN prouvait à cette époque l'incapacité de l'état
 à répondre promptement aux exigences économiques du
changement, un changement qui fut à ne pas en douter trop
brutale, LE TRESOR PUBLIC La configuration des structures
du ministère de l'économie et des finances, laisse entrevoir
 une position stratégique à la direction nationale du trésor
, dans la gestion des finances publiques de l'état. Etant
donné, qu'elle est une structure qui gère les actifs
liquides de l'état, assure le paiement des salaires, ainsi
que les dettes publiques, elle ne saurait être en marge
de toute stratégie, visant à assainir les finances
publiques, redonner un nouveau souffle aux structures
économiques et par conséquent renflouer les caisses de
l'état, dont les besoins financiers, se trouvent largement
 au dessus, de sa capacité financière réelle. Pour ce
faire, accroître les performances économiques de l'état,
passe nécessairement par une trésorerie fiable et
reluisante, du moins, dans le but de dresser un tableau
assez clair de la comptabilité nationale. L'adjonction de
 la comptabilité nationale, les services fiscaux à la
direction nationale du trésor, est révélatrice du rôle
combien de fois important, dévolu à cette structure, dans
 la conception, l'élaboration et l'évaluation des
ressources budgétaires de l'état. le passage d'un
trésorier de formation, à la primature entre 1996-1999,
 vient conforter la perception selon laquelle, la maîtrise
 des finances publiques de l'état, ( du paiement des
 salaires, à celui du régime des retraites, de
l'investissement public etc.), tout comme, renouer avec
la croissance, passe, nécessairement, par une gestion
conséquente du trésor public, qui permettra de déceler,
les véritables secteurs porteurs de croissance, mais aussi
 générateurs des fonds, en vue d'accroître la capacité
d'autofinancement de l'état, où tout au moins, assurer sa
participation financière dans la réalisation des grands
 projets d'investissement. Le constat résultant de la
gestion du trésor public, c'est-à-dire, la direction
nationale et le réseau des trésoreries préfectorales et
des collectivités locales, me pousse à dresser un bilan
assez sombre, teinté d'un gâchis financier incroyable, au
regard, du manque de rigueur dans la gestion financière de
 l'état, de structures de contrôle économique moderne et
viable, l'incompétence notoire de certains cadres, tout
comme la désuétude des méthodes de gestion. Ce bilan,
semble hors de portée, où si vous voulez, il a contribué
à aiguiser les critiques, face à la gestion trop
contestable et contestées des structures financières de
l'état, car la réévaluation de la masse salariale qui
paraissait inconcevable( près de 50% du budget de l'état),
 avait permis de mettre à nue, des pratiques qui ont
sapées et ternies l'image des structures financières de
l'état. Cette réévaluation a facilité l'estimation des
capacités financières de l'état, à travers
l'assainissement du fichier de la fonction publique,
mais aussi et surtout le gaspillage des fonds publics et
 leur détournement auquel, se livrait les trésoriers
 préfectoraux, sans qu'ils ne s'exposent à aucune forme
de sanction de la part des structures dirigeantes. Ces
trésoriers préfectoraux, qui paraissaient être des petits
 dieux dans leur œuvre de destruction du bien public, au
sein des localités les plus reculées, ne se sont vus mis
à l'écart, qu'à la suite, de l'application des mesures
au titre du FASR, notamment celles visant la réduction
des effectifs de la fonction publique, du moins, ceux qui
 ont échoués lors du test organisé à cet effet. L'émission
 de bons du trésor, en vue de pallier à la rareté des
fonds, se conçoit avec peu de réussite, de rigueur et de
compétence, car, l'état continue à contracter des prêts,
sans jamais honorer ses engagements à l'égard des
créanciers locaux, tout au moins à temps. Ce qui fait que,
les opérations visant à émettre des bons du trésor, échoue
 généralement, pour le simple fait que peu d'opérateurs
économiques y souscrivent. Si le trésor public est
l'administration chargée de gérer et coordonner,
l'essentielle des opérations financières de l'état, il ne
 peut pas, ne pas faire, l'objet d'une préoccupation
particulière, dans l'optique de redorer le blason des
structures économiques d'un état, dont les difficultés
financières et économiques, sont, on ne peut plus
latentes.

LA FISCALITÉ

La fiscalité, tout comme la trésorerie, constitue, une
structure essentielle dans la configuration du ministère
de l'économie et des finances, mais aussi dans la
perspective de mobilisation accrue des recettes de l'état,
 de l'assainissement des structures financières, de
l'évaluation de la sphère d'imposition, la bonne
stratification des régimes fiscaux, la prévention de
l'évasion fiscale, ainsi que toutes les formes de
malversations relatives, au système fiscal. De ce point
de vue, je pourrai la concevoir, comme étant, je veux
parler de la direction nationale des impôts (dans la même
 logique que guinée quel devenir2),la somme de l'ensemble
 des divisions, sections, le réseau des trésoreries
préfectorales et structures des collectivités territoriales,
 chargées de percevoir les impôts et taxes, dénicher les
niches fiscales, évaluer la masse d'imposition et d'évasion
fiscale, promouvoir et veiller à l'application des
directives, émanant de la politique économique et des
réformes instituées par l'état. Pour ce faire, remarquons
que la politique fiscale, souffre en Guinée, de graves en
torches structurelles et juridiques, du moins, dans
l'optique, de la reconversion des sources de revenu de
l'état, au regard de la conjoncture économique
 internationale, de la détérioration des termes d'échange,
 le besoin de renforcement de la capacité d'auto
financement de l'état, l'augmentation des recettes
budgétaires, afin d'instituer une politique fiscale
rigoureuse et enclin, au développement économique de
grande envergure. Partant, le constat résultant du
fonctionnement des structures fiscales, révèle un
véritable gâchis financier, lié à la faiblesse du taux
de recouvrement fiscal, du développement anarchique du
secteur de l'informel, mal cerné par les structures
fiscales, c'est à dire, une marge d'imprévision et
d'évasion fiscale considérable, mais aussi,
d'innombrables imperfections que connaissent les
structures économiques des pays PPTE de par leurs
similarités. Par ailleurs, la division des valeurs et
titres, de la direction nationale des impôts, constitue
l'une des importantes sources de malversations
financières, et du manque à gagner des recettes fiscales.
 Il suffirait pour cela, de jeter un regard critique, sur
 les systèmes d'administration des marchés, lesquels
sont, dans les normes d'importantes sources de perception
 fiscales, le réseau des trésoreries préfectorales, les
bureaux régionaux de la douane, ainsi que la plupart des
 structures de perception. Si le passé fait état, d'une
période de gaspillage énorme et de détournement, qu'a
connu les trésoriers préfectoraux, qui étaient considérés
 comme des petits dieux au sein des localités les plus
reculées, de nos jours, il y a lieu de reconnaitre, que
 la période actuelle est, celle de vache maigre, affectant
 sérieusement les finances publiques de l'état. Etant
donné que les impôts sont de natures directes et
indirectes, la taxation des produits à l'importation et
l'application de la TVA, devraient pouvoir mieux
quantifier les revenus fiscaux, pourquoi ne pas
redynamiser les cadres réglementaires et structurels. Si
les réformes structurelles, au titre du FASR, ont
recommandées, une gestion mixte des services de douanes,
dans l'objectif de sécuriser les recettes de la douane,
qui constitue à elle seule plus de 40% des recettes
budgétaires, c'est parce que la comptabilité nationale,
présentait un tableau assez sombre où peu reluisant des
capacités fiscales de la douane et sa part dans la
composition du budget nationale. Raison pour laquelle, la
douane ne s'occuperait que de la procédure administrative,
tandis que, la procédure financière se trouve complètement
 allouée à une structure privée, afin que la douane
reprend sa place de grands pourvoyeurs de fonds à l'état.
En dernière instance, il faut reconnaitre que des réformes
 en profondeur, sont à entreprendre pour permettre à l'état
de faire face à ses objectifs financiers et accroitre sa
solvabilité au regard de ses engagements financiers à
l'égard de ses partenaires au développement. > En tout
état de cause, l'idéal serait de réfléchir sur les
possibilités que nous avons à consolider la politique de
gestion moderne de nos structures économiques en vue de
rendre notre système économique compétitif, attrayant,
dont l'essentiel de notre effort en terme de capacité de
mobilisation des recettes serait concentré sur
l'assainissement et la rentabilisation de plus en plus
 accrue du système fiscale ; non pas à l'élaboration
d'une politique qui accorde la primauté à l'inventaire de
 nos ressources minières inexploitées, même quand elles
le sont, la détérioration des termes d'échange fait que
les recettes qu'elles génèrent sont en constante baisse.
 A voir la courbe d'évolution des recettes minières au
sein du budget de l'état ces (30) dernières années l'on
se rend immédiatement compte qu'elles ont considérablement
 régressées. Il y a 25 ou 30 ans, elles constituaient
l'essentiel des sources de devises et près de 50% des
recettes de l'état. De nos jours, l'état a fait appel aux
 capitaux privés, pour rendre le secteur plus rentable,
 mais le problème qui se pose l'est en terme de contrat
 d'exploitation et la capacité intellectuelle et
technique spécifique à chaque domaine des hommes chargés
de le négocier. Ce qui fait que la majeur partie des
contrats négociés entre 1984 - 1995 que ce soit dans le
domaine de la privatisation des entreprises publiques, de
 l'exploitation des ressources minières, la création des
petites manufactures, où encore les PME-PMI, il y a lieu
de reconnaître que le succès n'a jamais été au rendez-vous
. Pendant cette période, la croissance qui constitue le
socle de la création d'emploi, la mobilisation accrue des
recettes qui cautionne l'équilibre du budget, permet la
maîtrise de l'inflation étaient près que absent du
vocabulaire officiel. L'objectif principal du gouvernement
 a toujours été d'assurer régulièrement le paiement des
salaires pour éviter les grognes sociales, au prix s'il
le fallait de la réalisation de mauvaises performances
économiques, ce, en pratiquant souvent la planche à billet
 qui est l'une des causes notoires de l'inflation
démesurée que connaît le Franc Guinéen. La création de la
 richesse me parait essentielle pour renouer avec la
croissance, car pour renouer avec la croissance, il faut
investir et pour investir, il faut nécessairement avoir
des capitaux qui peuvent être d'origine interne ou
externe. Vu la conjoncture économique internationale
actuelle, la mobilisation des capitaux étrangers impose
des préalables en matière de gestion interne des
structures économiques et un certain nombre de garanties
 juridiques car, il y a lieu de reconnaître que les
 capitaux étrangers peuvent provenir de la coopération
bilatérale, multilatérale ou d'origine privée :
1-a La coopération bilatérale:

comme son nom l'indique, elle est une forme de coopération
 établit entre (2) deux gouvernements avec des parts de
responsabilité inégalement reparties ce qui lui confère la
 configuration de pays donateurs ? à pays bénéficiaires.
Je pourrai dire que la coopération bilatérale est la
plus ancienne forme de dépendance des pays sortis du joug
 colonial à l'égard des anciennes puissances colonisatrices.
 Au regard de la situation économique de mon pays, cette
forme d'assistance revêt des caractères qui incitent à
croire que les pays donateurs tirent délibérément profit
des prêts alloués aux pays bénéficiaires à travers
l'application des taux d'intérêts exorbitants. Par la
même occasion, la Guinée à l'image de la majeur partie
des pays bénéficiaires étant planifiés dans la production
 des matières premières, voient tout les jours leur
déficit extérieur s'accroître à travers la diminution des
 recettes d'exportation tandis que le coût des
importations devient insoutenable pour la réserve des
devises. Les besoins d'investissement se multipliant,
l'envie de diversifier la production nationale quand à
elle s'amé nuit. Ce qui donne une assiette assez garnie
du surendettement des pays bénéficiaires, tandis que les
 pays donateurs s'estiment las des efforts d'endettement
 et d'assistance de tout genre qui ne se répercute pas
sur le train de vie quotidien des populations.
En réalité, c'est une forme d'assistance élaborée sur des
bases nourries de la volonté d'accroître de plus en plus
 la dépendance des pays bénéficiaires et les règles
économiques d'expansion capitalistes très restrictive ,
 souvent impitoyable ; beaucoup plus que pour des raisons
 d'idéologie humanitaire c'est-à-dire le refus de la
 conscience occidentale de continuer à voir une catégorie
 de la population universelle vivre sous le statut
d'extrême pauvreté ( il est vrai que cette dernière
considération commence à voir le jour, mais elle est
postérieur au constat qui se dégage de l'initiation de la
coopération bilatérale à nos jours). Le constat de
l'impact de la coopération bilatérale sur le devenir des
pays tel que la Guinée, révèle à la fois une situation de
 contrainte et de laissé aller. La principale contrainte
liée à la coopération bilatérale réside avant tout dans
les conditions d'octroi des fonds (à supposer un prêt
consenti pour la réalisation d'une école) toutes les
transactions commerciales liées à la réalisation du
projet ayant permis l'acquisition du prêt seront
exclusivement réservées au pays donateur, même s'il n'est
 pas le meilleur fournisseur du produit qui requiert
l'attention du pays bénéficiaire. La seconde facette de
la coopération bilatérale se révèle au niveau du
laisser-aller et du manque de suivi qui caractérisait ces
 prêts, aussi bien du point de vue des objectifs ciblés
que la crédibilité des hommes chargés de sa gestion car
dans la plupart des cas, les décideurs(à l'époque des
 partis uniques) bénéficiaient du soutien total et
 inconditionnel du pays donateur (qui est généralement la métropole), raison pour laquelle ils détournaient sans se soucier, ces fonds de leur destination initiale pour faire des placements dans les banques des pays à l'origine du prêt. Ce schéma rotatif des fonds donne l'impression d'une simple formalité, en sur endettant le pays avec les taux d'intérêt que cela comporte car les véritables bénéficiaires demeure les décideurs et le pays donateur. Les premiers appauvrissent le peuple, s'enrichissent en enrichissant les autres qui à leur tour font semblant de donner tout en chassant qu'ils sont au début et à la fin du processus. b- 1 Le transfert de technologie ou délocalisation
> Le transfert de technologie étant définit par le dictionnaire d'économie et des sciences sociales comme « l'ensemble des phénomènes de mobilité internationale du progrès technique » . Tout comme le phénomène migratoire du travail, la « fuite des cerveaux », l'investissement international vient conforter la logique d'expansion de l'économie capitaliste à travers le transfert de technologie ou délocalisation. La mobilité internationale de l'investissement suscite l'espoir sans pour autant répondre aux questions essentielles de sa mise en ouvre à savoir l'adéquation du choix des objectifs prioritaires dans la stratégie de développement du pays bénéficiaire et les besoins économiques sous tendant la délocalisation .Si le transfert de technologie pouvait s'inscrire dans la logique de la politique d'industrialisation par substitution c'est-à-dire promouvoir les industries nationales dans les branches correspondants aux produits importés afin de réduire tant soit peu où progressivement notre dépendance extérieur, elle pourrait apporter ainsi des réponses à certaines questions liées à l'industrialisation . Mais hélas, la politique d'industrialisation par substitution ne pourrait être que l'expression d'un simple vœu pour des pays comme le nôtre, à partir du moment ou nous n'avons pas le monopole des décisions concernant notre propre sort car, nos possibilités d'action en terme de capacité d'investissement demeure largement tributaire de l'apport extérieur, pendant que c'est cet apport qui détermine la nature des relations entre les pays développés et ceux en voie de développement, apport sans lequel les pays dits développés ne sauraient clamer leur supériorité technologique encore moins le dicter aux autres. En dehors de toutes les considérations qui fondent l'idéologie capitaliste à savoir (la recherche du profit maximum ou encore la conservation de l'espace économique des anciennes colonies qui constituent en substance des débouchés pour l'écoulement de leur excèdent de production), le schéma ci-dessous s'inspire d'un processus d'industrialisation largement applicable à notre situation économique, mais croire à sa mise en application ne relèverait et ne se limiterait qu'à un rêve imaginaire. Le plus important à mes yeux, est que personne ne puisse m'empêcher à y croire.
Biens de consommation ?biens intermédiaires ? biens d'équipement

2- Les biens de consommation

Le constat de notre schéma d'industrialisation révèle des distorsions résultant du processus d'industrialisation, pendant que l'hypertrophie du tertiaire révèle l'accroissement de la demande surtout des biens de consommation ,alors pourquoi ne pas mettre à profit l'accroissement de la demande des biens de consommation pour acheter des brevets ou des licences afin de pallier au déficit externe considérable de notre balance des paiements. Contrairement à la vision rétrograde de nos opérateurs économiques ( leur goût prononcé pour l'investissement à court terme)-qui s'orientent tous vers l'importation des produits de première nécessité qu'ils écoulent pour récupérer la somme investit et les profits réalisés. Ce qui nous fait dire qu'ils participent volontiers à la destruction des équilibres économiques en refusant d'opérer des investissements à long terme ou encore persuader leurs partenaires étrangers à délocaliser certaines unités de production conformément à la demande du marché local comme le dit le théorème de SCHMIDT ancien chancelier Allemand je cite « les profits d'aujourd'hui , sont les investissements de demain et les emplois d'après demain », si tel est le cas , demandons aux opérateurs économiques de la Guinée d'investir les profits réalisés depuis l'ouverture politique dans un pays de paradis fiscal ou même les taxes de douane sont négociables, car à un moment donné le système les a favorisé, à leur tour ils doivent donner une impulsion nouvelle à ce système en acceptant de réinvestir leur avoir ne serait-ce que pour le fructifier. Ceci étant, je vois mal comment un commerçant peut-il quitter la Guinée pour aller acheter juste des allumettes ou des cahiers jusqu'en Asie après 46 années d'indépendance politique. La plupart des pays du tiers-monde tel que le Brésil et beaucoup d'autres en Asie ont renoués avec la croissance et conforter leurs pôles de développement par le biais de l'achat de brevets et licences, en plus de la création des conditions juridiques et des structures économiques propices à la délocalisation, ce qui devrait logiquement nous inspirer pour le simple fait qu'il y a 10 ou 20 nous appartenions au même statut de pays sous-développés. En dernier ressort, il faut éviter la délocalisation des industries polluantes ou sans incidence réelle sur le devenir économique et industrielle de la Guinée car, de nombreux pays ont eus le tort de s'être lancés dans la délocalisation sans avoir prévus les éventuels pièges qui en découlent.

3- Les biens intermédiaires

>Décidément s'il y a des domaines dans lesquels la nature nous a gratifiée, la richesse de notre sous-sol en serait incontestablement un, non des moindres. En terme de biens intermédiaires, exception faite du pétrole, ce pays présente les atouts naturels considérables tant au niveau de la qualité de la richesse et de la diversité de son sous-sol que des prédispositions naturelles de son sol à favoriser l'aménagement du territoire par le biais d'une collectivisation maîtrisée, sans oublier son potentiel hydraulique dont l'immensité permet d'initier de gigantesques projets hydro énergétiques pour pallier ainsi au problème d'électricité croissant. Jules Ferry ne disait-il pas que « l'énergie constitue pour l'industrie, ce que constitue l'oxygène pour l'organisme humain ». Ce pays détient à lui seul plus de 2/4 des réserves mondiales de bauxite, sa production annuelle se chiffre à plus 20 000000 de t/an en dehors de l'alumine produit par Friguia. La CBG ET FRIGUIA furent dans la mise en valeur des biens intermédiaires de véritables modèles de réussite de l'investissement international ( des capitaux constituaient par des grands noms de l'investissement international tel que ALCO ou PECHINEY) et furent indéniablement de vrais pôles de croissance pour l'économie guinéenne (ces deux compagnies font plus de 5000 emplois, les recettes qu'elles génèrent pendant près de 25 à 30 ans constituèrent la principale source de devise et près de 50% des recettes budgétaires de l'état, socialement elles bâtirent des villes mégapoles dont le nombre d'habitants pour Fria avoisinerait 100000 hbts tandis que Kamsar et Sangaredi pourrait atteindre 50 à 60000 hbts) .
>Sa réserve en or serait difficile à évaluer à partir du moment qu'elle est soumise aussi bien à l'exploitation traditionnelle pratiquement incontrôlée, mais aussi certaines sociétés d'extraction de taille moyenne et une multinationale constituée par des capitaux d'origine Africaine ( dénommé Ashanti Goldfield ) viennent de s'installer dans le pays dans le cadre de l'extraction de ce métal très précieux dont les retombés financières devraient dans les normes profiter aux populations qui font les frais de son exploitation ( l'expropriation de plus en plus abusive des terres cultivables au profit des sociétés d'extraction ou encore les effets nocifs dus à la dégradation de la nature ). L'extraction de l'or et sa commercialisation est assurée en grande partie par des comptoirs installés à l'intérieur du pays par la banque centrale, mais le problème qui se pose, c'est les conditions de délivrance des licences d'exploitation. Je crois que la structure qui s'en occupe au sein du ministère des mines pourrait apporter des réponses concrètes aux questions que nous nous posons, car un contrôle parfait de cette structure permettrait de mettre la main sur plusieurs millions qui s'envolent à l'occasion de la signature de chaque contrat d'exploitation. Logiquement avec son désengagement progressif des secteurs productifs, l'état doit consacrer l'essentielle de sa rigueur aux contrats qu'il passe avec les partenaires privés pour non seulement renflouer ses caisses, mais aussi rendre de plus en plus rentable des secteurs sans lesquels notre économie aura du mal à tenir debout. Sinon comment des pays comme le Ghana qui, à l'image de la Guinée possède une importante réserve d'or, ayant accédés à l'indépendance près que la même année peut-il développer son secteur aurifère, jusqu'à s'exporter entant qu'investisseur potentiel dans le même secteur en Guinée. Je demanderai aux décideurs politiques de la Guinée d'arrêter de se voiler la face et de faire face aux dures réalités qui minent notre existence quotidienne.
>Quand à la production diamantifère, elle obéit pratiquement à la même réalité que l'or, sauf que l'estimation de sa production réelle et les recettes qu'elle génère semble relever du secret d'état. Elle est aussi soumise à l'exploitation traditionnelle anarchique et sans véritable contrôle de l'état. L'unique société d'exploitation qui s'était installée à GBENKO a depuis pliée bagage pour des raisons qui ne sont pas portées à l'attention du public. Son exploitation semble tellement désorganiser et passer sous silence, que même les études portant sur l'exploitation du diamant en Afrique et sa commercialisation sur le marché international ne nous donne une idée exacte de la part de la Guinée dans l'exploitation du diamant Africain. Un secteur qui a pourtant été la source d'enrichissement de plusieurs personnes, il suffirait de se rendre dans la préfecture de Kérouané précisément dans la sous préfecture de Banankoro pour s'en rendre compte. De nos jours l'une des plus grandes sous préfectures de la Guinée, qui fut jadis une petite localité. Ce métal aux vertus magiques a transformé en véritable cité moderne cette petite localité. A voir les circuits de sa commercialisation à travers les alliances qui se font d'une part entre Hommes d'affaires et d'autre part entre les dirigeants politiques et les hommes d'affaires, on est en droit d'affirmer que ce métal constitue de nos jours un véritable enjeu politique.  A côté de l'or et du diamant, il existe une multitude de minerais tel que le Fer du mont nimba, dont la réserve est estimée à des millions de tonnes. Et pourtant, les études de faisabilité réalisées sur le projet d'exploitation du mont nimba suscite de nos jours un certain nombre de question relative au climat et à la faune de la région, raison pour laquelle cette chaîne de montagne a été déclarée réserve mondiale de la biosphère par l'UNESCO. En effet, cette chaîne de montagne se situe sur la bande frontalière entre la Guinée, le Liberia et la côte d'ivoire. Il se trouve que ces pays ont respectivement exploités les parties situées sur leur territoire donc il ne resterait que la partie Guinéenne à exploiter. D'aucun diront que l'enjeu de la réalisation de ce projet, a été à l'origine du recadrage de la carte géopolitique de la région (notamment la guerre au Liberia, car le Liberia avait été choisit par la Guinée dans la première étude de faisabilité, à travers son port de Buchanan qui est très proche de la région de N'Nzérékoré, pour l'évacuation de ce minerais vers le reste du monde par opposition à la volonté de la côte d'ivoire qui tenait à substituer le port de Buchanan à celui de SAN PEDRO). Par ailleurs, la nouvelle donne politique relative à la réalisation de ce projet mériterait l'encouragement de tous car, elle consisterait à prolonger le chemin de fer Conakry -Niger jusqu'en forêt pour favoriser ainsi non seulement le désenclavement de tout le pays mais aussi permettre au chemin de fer de servir d'autres causes après l'exploitation du fer de nimba. Au-delà, elle serait à l'origine de la réouverture du port de GBENTY qui fut le premier port de la Guinée. La réalisation de ce projet est susceptible d'apporter la réponse à plusieurs questions liées à l'investissement en Guinée. Peu importe les profits financiers que la Guinée pourra en tirer, l'essentiel à mon sens ce n'est pas les profits financiers à court terme, ce qui attire mon attention, c'est plutôt les besoins d'investissement dans d'autres domaines qu'il vient combler. Au regard de cet aspect et vu que nous n'avons pas une grande capacité d'autofinancement, la logique serait de minimiser les profits directs et immédiats à partir du moment que les profits que nous recherchons à l'échelle de l'état serviront au réinvestissement d'autres projets, pourquoi ne pas favoriser la réalisation d'un projet d'une telle envergure. (Ce passage me pousse à faire allusion à une interview que le GENERAL CONTE accorda à Jeune Afrique économie en 1998, ce fut à l'approche des élections présidentielles. En parlant des conditions dans lesquelles il accéda au pouvoir, il a évoqué la réalisation de ce projet en ces termes « quand j'étais nouvellement arrivé au pouvoir, on m'apporta un dossier sur la réalisation du projet nimba, je leur ai demandé qu'elle était la part de la Guinée, ils me l'ont dit avec la part des autres. J'ai trouvé que la Guinée avait la petite part, alors j'ai mis le dossier dans mon tiroir, j'en ai plus parlé ». Il est à reconnaître que l'infrastructure tout comme la logistique sont essentielles dans la conception du développement d'un pays. Les grands chantiers de construction génèrent des emplois, ils symbolisent le rayonnement d'une économie, caractérisent sa croissance, accroît la demande d'emploi. Cette hausse de la demande de la main d'ouvre ouvrière entraînera l'adaptation obligatoire de notre système d'enseignement au besoin du marché de l'emploi. A priori, le système de formation professionnelle se pose comme une des causes originelles du chômage en Guinée ces 20 dernières années. > Ce petit inventaire des ressources du sous-sol de la Guinée n'est sous tendu par aucune intention politique obscure, au contraire elle émane de ma volonté d'apporter des réponses à des questions soulevées par la problématique que constitue notre état de sous-développement.

AGRICULTURE ET PÊCHE

>Ces deux secteurs font partie des grands secteurs d'activités de notre économie et s'inscrivent dans le cadre des secteurs traditionnels de notre structure économique. Que ce soit l'étendue de la superficie des terres cultivables, la fertilité des sols ou encore l'immense ouverture que nous offre nos 300 Km de côte très poissonneuse sur la mer font que la modernisation du système d'exploitation de ces deux secteurs s'impose comme un préalable à l'autosuffisance alimentaire et à la diversification de nos sources de revenues.

AGRICULTURE

L'agriculture a été de tout temps l'activité productive dominante de nos populations, employant plus de 80% d'elles, avec un rendement largement en dessous des besoins nutritionnelles du pays, malgré que les statistiques officielles fassent état d'une production atteignant de nos jours 700.000t. Après qu'elle eût revêtue plusieurs formes à travers l'évolution historique notamment celle d'agriculture de subsistance, de nos jours, le développement économique et social nécessite l'adaptation du secteur agricole au besoin d'expansion économique. L'économie de marché qui constitue depuis à peu près 20 ans notre système économique a entraîné le développement inégal de nos secteurs de productivité. L'agriculture qui constitua l'activité principale de la majorité de la population se voit reléguée en second plan par le tertiaire dû à l'exode rurale très massive de la population active vers les grands centres urbains (ce qui fait que la propension à exercer le petit commerce devient de plus en plus considérable), même les villages jadis réputés pour leur attachement à la terre voient leur populations manifester de plus en plus de désintérêt à l'agriculture au profit du petit commerce d'étalage ou ambulant . L'hypertrophie du tertiaire suscite d'une part la question du développement inégal des secteurs productifs, d'autre part elle caractérise l'augmentation de la consommation qui à son tour entraîne la hausse de la demande sur le marché local. La satisfaction de cette demande croissante ne peut être continuellement comblée par l'importation des produits de première nécessité. Il faut alors mettre en valeur les immenses terres cultivables que regorge notre territoire à travers la modernisation des moyens de productions par des techniques plus appropriées afin de redonner force et vitalité à un secteur qui faisait de la Guinée pré indépendante le grenier de l'AOF. A mon sens la mise en application de la politique de décentralisation par le biais de la collectivisation doit s'inscrire dans la logique de la modernisation des structures de production agricoles, car la solvabilité en terme d'emploi de notre potentiel industriel est près que insignifiant par rapport à la tranche de la population active au chômage ; alors vu que notre potentiel industriel ne nous permet pas d'assurer l'appropriation collective des moyens de production dans toute les localités ,( en chassant que la modernisation des techniques de production agricole entraînera nécessairement la mise en place des unités de production agroalimentaires, à voir les quelques percées de la politique industrielle de la 1° République, l'on saura de quoi je veux parler), pourquoi ne pas appesantir notre effort à relever le niveau de la production agricole tout au moins pour assurer l'autosuffisance alimentaire, créer des emplois et chercher à fixer les populations rurales sur leurs sols pour ainsi relativiser le phénomène de l'exode rurale et équilibrer la répartition géographique de la population sur le territoire national. La politique agricole mise en ouvre depuis l'avènement de la 2° République a causée plus de mal que de bien, en tout cas le premier prêt alloué à la 2° République pour soutenir la relance du secteur agricole vient largement conforter cette affirmation. Un prêt d'une valeur de 500 millions $ US, se sont volatilisé dans la nature, pour ne pas dire qu'ils ont servis à financer les fermes agricoles du GENERAL CONTE, on en dira jamais plus. De toute évidence, la politique agricole du GENERAL CONTE ne permet pas l'émergence des petits producteurs, au contraire elle favorise et protège ses alliés politiques qui s'investissent dans l’agriculture, ce n'est pas
*La chambre nationale d'agriculture* nouvellement crée qui nous dira le contraire. Un autre aspect non négligeable mérite d'attirer notre attention , c'est d'une part les vraies raisons de l'implication récente de l'armée dans la production agricole et le statut sous lequel ils sont entrain de servir , d'autre part les véritables motivations du GENERAL CONTE en réquisitionnant les immenses surfaces cultivables en basse, en moyenne, en haute Guinée peut être même en forêt, car il y a lieu de faire la différence entre les biens de l'état qui demeure la propriété collective de la population et la propriété privée du président qui constitue son avoir avec sa famille, cette différenciation mérite d'être élucidée pour toute la population Guinéenne. L'organisation du paysannat en coopérative de production est une politique en cours d'exécution, mais on n'a du mal à ressentir son impact sur le panier de la ménagère soit que le marché local ne protège pas les produits locaux pour leur écoulement facile. A titre d'exemple, la spécialisation de certaines régions de la moyenne Guinée dans la culture de pomme de terre fut au départ une très belle initiative pour désengorger l'importation des produits alimentaires, mais à un certain moment son écoulement sur le marché local s'est heurtée à des difficultés qui ont remis à jour le manque de synergie notoire dans les actions du gouvernement , je veux faire allusion à la rupture qui s'instaure entre la planification de ces régions dans un secteur de productivité agricole par le ministère de l'agriculture et l'adaptation de l'importation des produits équivalents sur le marché local qui relève du ministère du commerce, car il doit s'opérer une forme de substitution progressive entre la production locale et les produits importés équivalents. Ce qui est loin d'être le cas, car il semble de toute vraisemblance que le gouvernement soit incapable de créer une synergie entre les différents départements ministériels de sorte à établir un rapport de complémentarité entre les départements. Il y a lieu de reconnaître que, pas mal d'efforts ont été consentis par la communauté internationale pour redonner souffle et vie à ce secteur, mais le scénario semble le même malgré la multiplication des programmes d'assistance aux communautés villageoises initiées par la FAO organe des nations unies partenaire institutionnel des états dans la conception et l'élaboration des programmes de développement agricole à travers notamment son programme le PSSA initié par JACQUE DIOUF, le PCT qui a débuté en nov. 1999. La flambée du prix du riz sur le marché local vient non seulement conforter ces affirmations, mais elle révélé aussi le manque de consistance des statistiques agricoles officielles. L'agriculture Guinéenne ne saurait connaître un véritable bon en avant, tant que le Général CONTE continuera à détenir le monopôle de cette branche d'activité car l'on ne peut être juge et parti, ce qui veut dire que le Général ne peut initier des réformes dans cette branche d'activité et veiller à leur application strictes, alors que lui-même bénéficie d'un régime de faveur. Le Général CONTE doit constituer un modèle, sinon toutes les mesures incitatives mises en ouvre par son Gouvernement seront vouées à l'échec. Le cas des récoltes de ses fermes rizicoles ne constitueraient-ils pas l'une des raisons de l'appauvrissement du marché local en produit vivrier, quand on sait que l'essentiel de ces récoltes sont drainées vers les pays voisins, pendant que les Guinéens dans l'ensemble interprétaient son implication dans l'agriculture comme étant l'expression de sa volonté de rehausser la production rizicole locale, de sorte à baisser l'importation et permettre à l'état d'économiser ses devises pour d'autres besoins, tout en chassant que la plupart des outils de production de ses fermes, les véhicules qui y sont utilisés, les militaires qui y sont employés etc. ont été acquis au frais de l'état où sont rémunérés au dépend des fonds de l'état. La question que je ne cesse de me poser est de connaître le sort réservé par le régime CONTE aux immenses plaines que regorge ce pays notamment en haute Guinée, au regard des perspectives d'avenir qui n'avaient cessé de nous faire rêver sur leur mise en valeur ? Les Guinéens quand à eux continuent d'espérer sans grande conviction car le nombre de promesse non tenue ne cesse d'accroître. Quel lendemain connaîtra les plantations de café, d'hévéa et de palmiers à huile de la Guinée Forestière, au regard des difficultés de fonctionnement que connaît la SOGUIPA ? Quel est le sort du projet de mise en valeur de la plaine de monson ? Quels sont les résultats concrets en matière de production, de l'implication des unités militaires dans la production agricole ? Quel rapport doit-on établir entre les thèses d'étude et les recherches si rares et minimes soient elles de l'institut agronomique et vétérinaire VALERY GISCARD D'ESTAING de FARANAH et l'évolution de la politique agricole et d'élevage ? Voilà quelques-unes des questions qui m'ont incitée à engager une réflexion critique sur l'évolution de la politique agricole du régime CONTE.

LA PÊCHE

>La Guinée avec ses 300 Km de côtes qui lui assurent l'ouverture sur la mer, possède un territoire maritime très riche en espèce halieutique, ce qui confère au pays une capacité non négligeable d'exploitation et de mise en valeur de ce secteur. La pêche étant un secteur d'activité traditionnelle des populations côtières, mérite une plus grande modernisation de son exploitation à travers la fiabilisation des structures de délivrance des licences de pêche pour accroître la rentabilité des recettes et rendre ce secteur compétitif à l'image des autres pays de la sous région. De ce point de vue, la pêche répond à plusieurs préoccupations notamment combler le déficit alimentaire par son apport en protéine animale pour une population dont l'apport calorifique journalier est largement en dessous du seuil préconisé, mais aussi permettre la mise en valeur de ce potentiel naturel en vue de consolider les programmes de restructuration et les nombreux investissements consacrés à ce secteur par les partenaires au développement. Ce secteur semble de toute vraisemblance souffrir d'un manque de dynamisme et du favoritisme qui caractérise son fonctionnement au regard de la faiblesse des recettes issues de son exploitation, du déficit du marché du poisson par rapport au besoin nutritionnels de la population, de l'échec des projets initiés dans ce secteur. Le projet de modernisation des structures d'exploitation des débarcadères de Conakry engagé par le Gouvernement en partenariat avec le gouvernement Nippon fut très salutaire au départ, mais de nos jours, ces installations sont ornées de baraques donnant ainsi l'image de taudis, celles de téminétaye et de dixin en sont une parfaite illustration. Le réseau de distribution du poisson à travers le pays, surtout dans les zones dépourvues d'espaces maritimes telles que la haute Guinée et la forêt constitue une autre facette de la problématique de gestion de ce secteur. Le projet SAKOBA d'élevage d'espèces telles que les crevettes dans une petite localité située à environ une centaine de kilomètre de Conakry précisément à Koba avait suscité plein d'espoir dans le cadre de la création d'emploi, mais aussi la diversification des produits issus de la pêche, ce qui contribuait sans nul doute à poser les jalons de la modernisation de la pêche Guinéenne, mais ce projet présente tous les signes d'un projet qui a échoué, ce qui me pousse à admettre une fois de plus, que les tares de notre administration refont toujours surface, à savoir concevoir un projet, le mettre en ouvre et veiller à son évolution, en terme plus approprié, je dirai la capacité de conception, d'élaboration et de gestion d'un projet est une aptitude qui mérite d'être cultivée comme une démarche garantissant la réussite des projets étatiques. Ce secteur a une capacité de mobilisation des recettes qui assurerait son autofinancement dans bien des domaines, mais il faudrait que les aptitudes intellectuelles et morales soient misent à rude épreuve aussi bien dans le cadre du choix des cadres dirigeants, que de l'élaboration des politiques sectorielles de développement. Quelle orientation donner à la politique de pêche en Guinée ? Comment regrouper les pêcheurs artisanaux en coopérative de pêche ? Comment créer une synergie entre les coopératives des femmes fumeuses de poisson et les pêcheurs en vue de rendre le secteur plus productif ? Voilà quelques-unes des questions qui sont à l'origine de Guinée quel devenir. 

L'ELEVAGE :

>L'élevage tout comme l'agriculture et la pêche, constituent des secteurs traditionnels d'activité de nos populations. Contrairement à l'agriculture, mais à l'image de la pêche, l'élevage constitue un secteur d'activité traditionnel essentiellement pratiqué par les populations de la moyenne et de la haute Guinée avec des rendements en viande bovine et en produit laitiers susceptibles d'être accrus au regard des besoins nutritionnels de la population. La Guinée étant un pays à fort dominant musulman, l'élevage bovin doit constituer un secteur de développement prioritaire, dans la conception de la politique globale de développement. Le cheptel bovin Guinéen est non négligeable au regard non seulement de la qualité du paysage naturel qui favorise la reproduction des bœufs, mais aussi de la propension de certaines régions à exercer ce métier, la demande de viande bovine et de produits laitiers sur le marché local, mais la question qui se pose est comment œuvrer pour rendre ce secteur rentable pour l'état d'une part en imprimant une dynamique nouvelle aux structures de gestion de ce secteur et en réactivant l'institut de recherche d'élevage qui semble de nos jours délaissé ; d'autre part faire en sorte que les éleveurs puissent tirer des profits financiers de leur secteur d'activité, de sorte à maintenir ceux qui s'y investissent et inciter les jeûnes qui sont fascinés par la pratique de ces métiers à se joindre à eux pour rehausser de façon considérable la capacité de production du pays en viande bovine et en produits laitiers en rapport avec la demande croissante sur le marché local de ces produits. La modernisation des méthodes d'élevage par le biais si possible de l'insémination artificielle où des méthodes qui allient tradition et modernité, semble s'imposer comme une alternative non négligeable dans la recherche des voies et moyens de relance de la production agroalimentaire locale.
>Le pays ayant déjà une expérience traditionnelle dans l'élevage à travers notamment une catégorie de la population locale, fortement imprégnées des méthodes de gestion des fermes traditionnelles, facilite tant soit peu l'élaboration de politiques de développement établissant un programme exécutable à long où moyen terme de certaines dispositions législatives en vue de redorer le blason de cette branche d'activité avec un rendement de loin inférieur aux capacités de sa mise en valeur. La capacité structurelle de l'état dans la valorisation des secteurs d'activités économiques doit s'appuyer sur les prédispositions naturelles en matière de ressources et les aptitudes socioprofessionnelles qui se sont développées à travers l'évolution du pays. La mise en œuvre d'un partenariat de bonnes augures entre les quelques rares initiatives privées s'incrustants dans le secteur de l'élevage et les différentes stratégies gouvernementales de revalorisation des secteurs productifs constituera sans nul doute une bonne solution pour freiner l'exode rurale, au regard de la nouvelle conception du développement qui privilégie une répartition équilibrée de la population sur le territoire, en d'autres termes, il faut mettre au point des mesures qui encourage la fixation des populations sur leur sol. Quels sont les voies et moyens susceptibles de permettre aux éleveurs de s'autogérer en partenariat avec les structures étatiques ? Comment inciter les partenaires au développement à s'impliquer d'avantage dans la relance de l'élevage et ses produits dérivés? Quelle place doit-on réserver au secteur de l'élevage dans la relance de la production locale? >Comment promouvoir une stratégie de développement qui puisse établir un lien étroit entre l'élevage et l'agriculture? Telles sont les préoccupations auxquelles s'attèlent Guinée quel devenir.

LES BIENS D'EQUIPEMENT 

La configuration du schéma ci-dessus inspiré du schéma d'industrialisation par substitution émane de ma volonté de proposer une approche de solution parmi tant d'autres à la problématique du développement sociale et économique qui n'en finit pas de faire couler de l'encre et susciter un débat quelque fois contradictoire et divergent, quelque fois nourrit de convergence de point de vue en fonction de la complexité des questions qu'elle soulève. En effet, les biens d'équipements sont de nos jours essentiels dans le développement économique et sociale de toute nation du fait de la modernisation progressive de la vie dans toutes les sociétés humaines, et du partage de certaines valeurs culturelles qui rentrent dans la composition de la civilisation universelle, c'est pourquoi nous allons essayer d'opter pour deux grandes classifications des biens d'équipements à savoir les biens d'équipements ménagers et les biens d'équipements professionnels tout en chassant que notre niveau de développement actuel fait que la propension du pays à importer des biens d'équipements ménagers prime sur celle des biens d'équipements professionnels, ce qui ne m'empêcherait pas de manifester un intérêt considérable pour les biens d'équipements professionnels, car ils rentrent dans le cadre de l'équipements de nos petites unités de productions que j'appellerai les manufactures de produits semi finis donc ne répondant pas de façon convenable au schéma d'industrialisation ci-dessus, encore moins au transfert de technologie d'industries lourdes conformément aux potentialités naturelles du pays. Au delà, il est à redouter que le pays ne se transforme en dépotoir de biens d'équipements ménagers d'occasion, qui proviennent de tous les horizons, du fait d'un développement anarchique du secteur tertiaire. La capacité de représentativité de nos opérateurs économiques aux yeux des grandes firmes qui produisent et commercialisent ces biens d'équipements ménagers, et une structuration peu commode des mécanismes du marché, en plus des risques que présente le pays en matière de stabilité politique font que le pays ne figure point sur la carte des pays aptes aux investissements de grande envergure et même si elle y figure, elle ne bénéficie pas de la faveur des investisseurs. Le bilan que présente le pays en matière d'investissement est très sombre, au regard des potentialités naturelles et des multiples débouchés, exception faite des grands chantiers de l'état notamment les infrastructures routières, scolaires, sanitaires conjointement financées dans la plupart des cas par l'état, les partenaires multilatéraux et quelques rares partenaires bilatéraux tels que la France, le Japon etc... continuant malgré certains désaccords de principe à apporter leur soutien au gouvernement Guinéen, avec la ferme volonté d'aider ce peuple à retrouver les voies et moyens pouvant le mener à un devenir radieux, tandis que dans le cadre de l'investissement privé, il semble difficile de faire la part des choses car aucun investissement privé de taille n'a vu le jour hormis dans le secteur minier, je veux parler d'investissements capables de créer plus de mille emplois sauf qu'on assiste à la floraison d'immeubles dont on ne saurait situer à vrai dire l'origine des fonds. Etant donné que le pays éprouve de sérieuses difficultés dans sa volonté de s'industrialiser, il serait tout à fait illusoire de s'attarder ne serait-ce que pour l'instant sur les capacités que le pays possède à produire des biens d'équipement professionnels, si vous voulez à s'auto équiper, mais plutôt réfléchir sur les possibilités de promouvoir une industrialisation progressive des structures artisanales en l'accommodant avec une politique économique qui favorisera le procédé selon lequel l'importation des biens doit être fonction des besoins prioritaires que manifeste le pays à l'égard de l'extérieur. L'importation de biens d'équipement professionnels est fortement tributaire des opportunités que le pays s'offre en matière d'industrialisation, ce qui fait que la guinée présente peu de débouchés pour ces genres d'opérations commerciales, en tenant compte du fait que les petites unités de production citées plus haut ont toujours fait les frais soit de la mauvaise gestion des administrateurs commis à la tâche, soit de la non conformité des besoins d'expansion aux réalités économiques du pays, soit de l'amalgame d'une fiscalité inadaptées à l'émergence des entreprises privées, de l'inexistence où le manque de dynamisme des structures de promotion économique, en dernier ressort du manque éventuel de volonté politique impliquant manifestement les potentats locaux dans la conception et la vulgarisation d'une politique d'industrialisation cherchant à combler le vide crée par la proportion de plus en plus incongrue des produits importés. Il serait tout à fait difficile de parler de biens d'équipement sans mettre un accent particulier, sur l'importation des biens rentrant dans le cadre de la construction des infrastructures publiques et privées à savoir (les bâtiments administratifs, les grands projets immobiliers et d'habitats etc.) qui sont des signes ostensibles d'un pays qui innove , bouge, se modernise et prospère, d'une économie en pleine croissance, qui crée de l'emploi, dont la capacité d'assurer sa part de financement dans l'exécution des projets en partenariat avec ses partenaires au développement lui confère plus de crédibilité et de marge de manœuvre économique. L'importation des biens d'équipement infrastructurels en Guinée cause plus de mal que de bien, parce qu'elle se fait au détriment de l'état à travers sa fiscalité car trop d'exonération fiscale surtout pour des raisons de favoritisme et non pour une commodité économique, prive l'état de ses recettes donc, tue l'économie, ce qui semble de toute vraisemblance le cas de la Guinée notamment dans le cadre de la construction de la cité des chemins de fer.

LA COOPERATION MULTILATERALE

La coopération multilatérale, en tant qu'une forme de coopération mettant en relief les relations existantes entre les pays pris isolément et les différents organismes prestataires du développement, notamment avec les organes spécialisés des nations-unies, les agences de coopération des pays développés, mais aussi les organisations non gouvernementales, constitue une forme d'assistance mise en œuvre pour pallier aux imperfections résultant de la coopération bilatérale. Cette forme de coopération a pris une proportion considérable dans la configuration des relations internationales, de sorte qu'elle apporte des solutions non négligeables dans la résolution des problèmes émanant des caractéristiques du sous développement. De nos jours, cette forme de coopération semble octroyer une marge de manœuvre de plus en plus grand, aux pays pauvres dans leur tentative de valorisation d'immenses ressources locales, qu'ils regorgent. Partant, le constat résultant de cette forme de coopération, laisse augurer des perspectives d'avenir radieux, dans l'amorce d'un développement économique et social des pays sous développés, au regard des procédés et principes qu'elle met en place, tout comme les approches de solution qu'elle essaye d'envisager. Cette forme de coopération se trouve entravée par un manque de volonté politique affichée de certains pays, où du moins, le manque de cohérence et d'adaptation des politiques locales aux directives émises par ces institutions, dans leur approche participative du développement économique et social de ces mêmes pays. Ce qui fait que ces pays, rompent avec l'interaction des politiques locales et les directives émises par ces institutions. Si nous partons du principe selon lequel, ces institutions évoluent non seulement en partenariat avec le conseil représentatif de la société civile, mais aussi en parfaite communion avec les aspirations collectives de développement des populations à la base, qu'elles côtoient et accompagnent dans la réalisation de la plupart des projets locaux de développement, je pourrai dire, sans risque de me tromper, qu'elles s'avèrent être un tremplin et une source inépuisable de solution de développement pour ces pays, qui ont accumulés et continuent d'ailleurs à accumuler des erreurs, des ruptures de programme, mais aussi un manque notoire de cadre règlementaire, juridique et institutionnel dans la réalisation de leurs objectifs de développement, au prorata des recommandations émises par ces organismes prestataires du développement, qui possèdent d'énormes expériences en matière de développement, parce que directement impliqués dans le processus de conception et de réalisation des politiques de développement à l'échelle planétaire. La coopération multilatérale, c'est aussi la possibilité donnée aux collectivités de s'autogérer, s'auto financer et entreprendre des initiatives dans l'optique de conférer une plus grande synergie à la politique de décentralisation qui en est dans les normes un corolaire, ainsi que les micros projets qui en sont une émanation. De ce point de vue, les nouvelles stratégies de développement consacrées aux pays sous-développés, font état d'une nécessité croissante de privilégier les micros financements dans la réalisation des objectifs de développement. Si la mondialisation, constitue à certains égards, l'harmonisation des politiques publiques, la libéralisation des marchés, du commerce international tout comme les nouvelles technologies de l'information, j'en passe, la coopération multilatérale ne pourrait en révéler que les aspects bénéfiques.

LA COMMUNICATION

La communication étant un domaine, auquel revient un rôle essentiel dans la conception et la vulgarisation des objectifs de développement, au sens primo du terme, mais aussi l'ensemble des structures directement impliquées dans le traitement, la diffusion et la mise sous presse de l'information, "Guinée quel devenir" s'en fait l'écho, dans la perspective d'en révéler l'impact sur le processus de développement, les points d'inertie qui en caractérise, les difficultés liées à un accès plus étendu pour toutes les couches de la population, la censure et la rétention volontaire de l'information auxquelles la presse privée fait face, l'allègement des coûts de confection des journaux privés pour réduire le prix, au regard de l'énormité des taxes appliquées sur les produits rentrants dans leur confection. Si la Guinée continue à balbutier entre un besoin pressant et accrue de libéraliser le secteur de la communication, comme c'est le cas dans plusieurs pays Africains, et continuer à avoir une main mise effective sur les procédés et techniques de l'information, de sorte à en contrôler l'usage et prévenir les dérapages qui en découlent, le renouveau politique s'en trouve totalement différé, dans la mesure où son rôle semble incommensurable sur l'évolution des mentalités, le rôle d'éducation des masses laborieuses qu'il entreprend, l'élargissement de la sphère de compréhension des institutions démocratiques et les lois qui en découlent, tout l'extension de son domaine de compétence au regard de la conception moderne des techniques d'information. Partant, il y a lieu de reconnaître que la Guinée, à travers bien évidemment, les structures de communication, les procédés mis en branlent, la relativité de la liberté de la presse, tout comme l'ensemble des exactions et violations des libertés fondamentales qu'encourent les journalistes, surtout ceux de la presse privée, le manque de dynamisme des structures de la presse publique, l'opacité des politiques gouvernementales en la matière, ainsi que la vétusté de la logistique, font penser qu'il n'y'a pas, où presque pas, l'amorce d'un développement accru de ce secteur, en harmonie avec le processus de démocratisation en cours. Un pays dans lequel, il n y a pas de quotidien d'information, même gouvernemental, encore moins de presse privée audiovisuelle, en plus de l'incohérence et l'incompatibilité des choix politiques avec les objectifs de développement multisectoriels, qui sous entend une plus grande synergie de l'ensemble des structures. Ce qui fait que le CNC se livre à une répression farfelue de la presse privée, avec sa législation tant décriée. L'OPG quand à lui, n'est réduit qu'à un rôle de support, bne serait-ce que technique. La transformation de la RTG en ORTG, a vite tournée à un véritable quiproquo, parce que ne parvenant plus à jouer le rôle d'antan, c'est à dire entretenir la démagogie et la dissuasion, à l'égard de certaines pratiques que le gouvernement ne se veut responsable, tandis qu’il en est l'auteur. Le dynamisme du correspondant d'Africa n°1 est novateur, car doué de grandes qualités journalistiques, tout comme un ex directeur de l'ORTG qui démissionna parce que ne supportant plus, les injonctions injustement nourries à l'égard de son travail. Ce secteur souffre de graves distorsions structurelles et institutionnelles, ce qui pourrait occasionner un véritable désordre dans l'exécution des directives gouvernementales de développement économique et social. Le secteur de la communication peut jouer, un rôle de premier plan dans la lutte contre la pauvreté, comme le prouve de récents études, qui font état de sa capacité à infléchir la gestion des deniers publics, opérer une plus grande implication et prise en compte, de la population dans les projets de développement. En dernière instance, admettre qu'en Guinée, les journaux se font de plus en plus chère, tandis que le revenu de la population va en décroissant, approuve l'hypothèse selon laquelle, le processus de démocratisation s'opère, en parfaite discordance avec le développement du secteur de la communication. Ce qui dénote, une certaine déconvenue à l'égard de ce que devrait être, une presse libre, indépendante et au service du développement social, politique et économique. Les différentes technologies de l'information, dans ce monde de nos jours, permettent d'impulser et redynamiser toutes les structures de l'état, de la culture de la communication au sein d'un service, en passant par la communication intersectorielle, jusqu'à celui du web, où encore une large diffusion des actions gouvernementales à l'attention des populations locales. S'il reste évident, que sans liberté de la presse, il ne saurait y avoir, de véritable processus de démocratisation, encore moins asseoir les bases d'un développement politique, social et économique des plus reluisants, la Guinée demeure largement en retard dans la rationalisation et la mise en place de structures de communication dignes d'un état de droit au sens contemporain du terme....

Après avoir exposé en long et en large, l'essentielle de la situation politique, économique et sociale de la Guinée, et pour un besoin de commodité de l'ouvrage, il me paraît important de proposer quelques solutions, au regard de l'exposé exhaustif des difficultés énoncées plus haut. Ceci dit, les solutions proposeront une approche de résolution de ces mêmes problèmes. Dans le volet politique: Avant tout, l'alternance ou si vous voulez le libre exercice des libertés politiques, dans le cadre de l'accession au pouvoir, part désormais au delà, d'une simple espérance et s'inscrit comme, un gage de survie de la démocratie en Guinée.
*Il faut primo créer: ONPE L'observatoire nationale des processus électoraux, en vue de pallier aux contentieux prés et post électoraux. Il sera constitué des membres du ministère de l'Intérieur, de la société civile et de l'ensemble des représentants de tous les partis politiques, prenant part à l'élection. Il sera chargé de gérer toutes les élections démocratiques. Ces membres, qui doivent être renouvelés, à la faveur de chaque élection, déposeront un rapport d'activité, à la fin de chaque mandat. Ce rapport comportera, l'ensemble des difficultés matérielles, organisationnelles, rencontrées au cours de l'exercice, dans le but d'améliorer la transparence et l'organisation qualitative des élections. Ce rapport, doit être reversé dans le programme d'étude de l'école nationale de l'administration.
*Secundo: Il faudrait que le gouvernement convoque une conférence nationale, non vindicative, mais dans le but de relancer le dialogue interne avec l'opposition, en vue de calmer les ardeurs et proposer une plateforme de gestion politique du pays, qui requiert l'aval de toutes les forces vives de la nation. Il faudrait qu'au sein des partis, une règle de succession légale, soit instituée, afin d'éviter la morosité des structures, empêcher que la vie du parti, ne soit exclusivement confondue à celui du leader et permettre une désignation libre des candidats par les militants à la faveur de chaque élection. Il faut nécessairement que soit crée, l'ENA L'école nationale de l'administration, est un impératif pour tout pays, qui souhaite, rehausser le niveau de son administration, ses institutions démocratiques et conférer un statut de cadre compétent, à tout ses administrateurs. Les difficultés et les avancées, dans tout les domaines de la vie d'une nation, doivent constituer une expérience, à faire valoir, à travers les institutions d'enseignement. Au niveau de la sphère politique, sociale et même économique. Je crois que de ce point de vue, l'ENA paraît indépassable, voir incontournable. Il faut nécessairement, remettre en cause, la délimitation du nombre de mandat, découlant du dernier amendement de la constitution, car dans un pays, comme la Guinée, il paraitrait inacceptable, qu'un président fasse plus de 2 septennat, pour le simple fait que les méthodes d'accession au pouvoir, laissent à désirer. Sur le plan économique: Le plan doit acquérir son autonomie décisionnelle et soumis à un statut administratif particulier, tout en admettant qu'il ne saurait faire abstraction, les grandes orientations de la politique générale dictées et émises par l'équipe gouvernementale, car il est chargé de sa matérialisation. De ce point de vue, je dirai, que l'impact du plan sur les directives gouvernementales, est à mon sens, comparable, au rôle du système nerveux sur le corps humain. Pour moi, l'occupation de la première responsabilité, de la direction générale du plan, ne doit pas être soumise, à une influence politique, je veux dire que c'est pas un poste politique. Il y a un travail de titan à effectuer. La première mesure à prendre, serait d'engager un audit général de l'ensemble des structures étatiques, en vue d'évaluer les ressources et les capacités financières de l'état, non dans le seul but de révéler les gabegies financières. A défaut d'impliquer, le CERES dans la recherche des solutions économiques, étant donné que ma logique, à moi, s'inscrit dans l'implication effective de toutes les forces vives de la nation, dans le processus de développement, il faut créer un observatoire nationale des stratégies économiques, dénommé ONSE. Cet observatoire, se chargera, au regard des fluctuations conjoncturelles, de prospecter, analyser et proposer un tableau illustratif de la situation économique. Il faut créer, s'il n'existe pas, l'inspection générale des services économiques de l'état, directement placée sous la tutelle de la présidence, mais pouvant, au besoin, être soumis, au contrôle du parlement. Cela, y va de la santé et de la bonne gestion économique des structures étatiques. Il faut, si besoin, repenser la sécurisation des recettes, des services nationales de la douane, car plus grand pourvoyeur de fonds. La simple implication, d'un bureau privé, pour sécuriser les recettes, ne suffiront à elle seule. Il faut doter la douane, des normes de sécurité réelles, en partant la rigueur dans le contrat de cession, jusqu'au niveau de la perception, à la plus basse échelle. L'agriculture mobilise, nous le savons tous, plus de 75% de la population, alors qu'elle, ne permet pas, de satisfaire, plus de 50% des besoins alimentaires, d'où, l'hypothèque de l'objectif, "autosuffisance alimentaire", partant «sécurité alimentaire". La politique agricole, est de loin, en deçà des potentialités agricoles très immenses, notamment, l'abondance et la fertilité des sols. Il faut, nécessairement, créer une banque agricole, où à défaut, "un fonds national agricole" Au niveau des mines, il y a une panoplie de mesures, à la fois incitatives pour les investisseurs, mais aussi de rationalisation à la fois, des méthodes d'exploitation trop archaïque, parce qu'artisanale et les contrats trop mal négociés, sans oublier, l'élucidation de la part de recette dans le budget national, car ce secteur, serait en même, de générer des fonds considérables, parce que bénéficiant de l'attractivité des pierres précieuses..... 

LES DEFIS

Après avoir proposé quelques solutions en guise de correctifs, aux nombreux disfonctionnements structurels et institutionnels, les difficultés sociales, politiques et économiques, il me paraît tout à fait commode de dresser un tableau, ne serait-ce que succinct des défis, qui pointent à l'horizon temporel et jalonnent la vie des nations pauvres, au regard des objectifs de développement et la restriction progressive de toutes les formes d'assistanat, qui faisaient jadis preuve, de point d'encrage des relations nord- sud. Ceci dit, les défis qui pointent à l'horizon temporel, peuvent être énumérés en fonction des aspects caractéristiques du développement, à savoir: le politique, l'économie et le social.

Partant, s'il convient d'énumérer les aspects de sorte à cerner le problème dans toute sa complexité, il serait aussi important d'établir un rapport entre les efforts de progrès internes et les normes spécifiques aux partenaires en matière de développement. Ce qui me pousse, de plein gré, à assujettir le développement aux fluctuations conjoncturelles internationales, pour le simple fait que la configuration politique et économique actuelle du monde, impose une économie à dominante doctrinale unique. Il n'y'a plus d'alternative, pour les pays qui souhaitent continuer à se cramponner dans un système politique autre que libéral. Ce qui fait que le choix des réformes doivent non seulement être de rigueur, mais aussi tenir compte de tout les aspects rentrant dans le cadre de la consolidation du devenir de toute nation. Avant d'attaquer le vif du sujet, je souhaite au prime à bord, balancer quelques statistiques, vous permettant de voir clair, dans la situation décrite et qui continuera à être décrite.
Le PIB en valeur nominale(estimation 1999) est de 4583 milliards de FNG
PIB par tête est de 584,4 milles FNG(estimation 1999)
Budget volet dépenses(estimation 1999)773,4 milliards de FNG
Masse monétaire 1796,1 milliards (estimation juillet 2005)
Espérance de vie est de 54 ans en 1996
Taux de scolarisation est de 33,6% 1994-1995 enquête intégrale
En sept 2006 1 dollar=5510FNG
1 euro=7019FNG(le cours officiel, ce qui n'a rien à avoir avec le marché parallèle)
Importation CAF 1999=766,0milliards de FNG
Exportation FOB 1999=748milliards de FNG
Population 7.156.400hbts en 1996; 7.842 800 hbts en 1999
Superficie totale: 245857km²
Taux de mortalité infantile 98 pour mille enquête démographique 1999
Taux d'accroissement naturel annuel est de:3,1%,(recensement 1996)
Densité est pareille aussi bien en zone urbaine, qu'en zone rurale: 29,1% en 1996 et 31,9% en 1999.
Le déficit de la balance commerciale était de:-20,5 en 1995;105,9 en 1996;167,3 en 1997; 38,2 en 1998; -17 en 1999
Ces statistiques qui peuvent paraîtres peu reluisantes, peut être, (car les ténors du pouvoir à Conakry, semblent hostiles à toute forme de mise en exergue de la réalité sociale, politique et économique, surtout quand elle a lieue à l'extérieur du pays); permettront aux uns et aux autres de se faire une idée de la pertinence de la démarche de conception et l'analyse qui en découle.
Par ailleurs, la situation telle qu'elle est décrite dans ce document et à travers ces statistiques, révèle une situation tantôt de régression, tantôt de stagnation. Raison pour laquelle, des réformes en profondeur sont à remettre au goût du jour, la rigueur dans la gestion du patrimoine restaurée et la compétence imposée comme seul gage de relance du processus de redressement économique. Ces statistiques doivent être prises à la légère, car elles émanent des structures étatiques, en l'occurrence la DNS à travers AFRISTAT. Sur le plan politique, il existe d'innombrables défis, aussi bien dans la mise en place effective de toutes les institutions concourantes à la consolidation du processus de démocratisation, que celui des structures permettant, une décentralisation du pouvoir dans la nécessaire logique des prises de décision.

SUR LE PLAN POLITIQUE

La situation telle qu'elle est vécue de nos jours, laisse d'énormes questions à la fois difficiles à élucider et imbibé de contrariétés. Ce qui donne une composition de l'échiquier politique très en deçà, des objectifs politiques à atteindre. La politique s'y découvre alors, sous un aspect peu enclin, à la mise en valeur des ressources humaines, dans une situation, où un besoin extrême de renouveau politique est à la mesure de la survie de la nation.
Partant, la Guinée vit de nos jours, une situation assez particulière du point de vue politique, car elle a amorcée ou elle amorce, un tournant décisif dans la construction progressive du processus de démocratisation, au regard de la maturité de l'esprit critique, des formes de contestation jadis inconnues, des analyses jugées trop extraverties. Cependant, la misère sociale, la confiscation du pouvoir par une poignée d'individus, le déficit de créativité et d'innovation politique, le repli identitaire compromettent sérieusement les aspirations supérieures, pourquoi pas hégémoniques à la dimension de la réputation politique, que ce pays s'est bâti, depuis des lustres. On est certes tenté, de dissimuler,(je veux dire les idées partisanes), à mon sens, l'objectif à la fois premier et commun de la primauté de l'intérêt supérieur de la nation au détriment des insinuations partisanes, à la conception trop vieille de la légitimité du pouvoir,(car le pouvoir même réduit au concept le plus simple, définit et consiste à pouvoir coordonner aussi bien toutes les initiatives, que la capacité d'élucider à travers des interprétations cohérentes les faits sociaux, les transformations qualitatives et quantitatives, afin de consolider et rendre prospère le devenir collectif),mais aussi la définition de la transcendance de la réflexion politique sur les orientations économiques, il reste et il restera établi que les mutations s'y trouvent assujetties de façon voulu ou non.......

Tout en cherchant à surseoir la conception politique de l'économie, de Guinée quel devenir 1 et le volume 2 que je viens de republier et empêcher tant soit peu, l'arnaques, je me permets toujours d'évoluer en prolongeant la conclusion, comme pour refaire le document et embrasser tous les domaines préalablement contenus, dans la version initiale.
La conclusion à laquelle, j'ai abouti, après une description des différents secteurs sociaux, économiques et politiques, fût d'intégrer pour une large part, les différentes conceptions du développement à savoir:
+ Définir et intégrer les politiques sous-régionales, en vue de promouvoir un concept de développement alliant le concept classique et les innovations qui se font jour, dans une logique conjecturale, bien sûr, de sorte à attirer l'attention des uns et des autres, sur la valeur conceptuelle de l'œuvre.
+ Une définition concise de la décentralisation de sorte à spécifier les prérogatives, les attributions et les domaines de compétence des collectivités de base, afin d'octroyer à chaque collectivité, les modalités de son implication dans le développement.
+Réévaluer la politique de décentralisation en occultant l'autonomie de gestion et prôner une plus grande rentabilité des recettes fiscales, en vue d'octroyer des possibilités d'action financière accrue, à ces mêmes collectivités, car les conceptions les plus innovantes du développement, nous interpelle sur la nécessité d'élargir la décentralisation sur l'autonomie financière indispensable, à l'auto-développement, si vous voulez, conférer une autonomie financière aux collectivités de base, dans l'optique d'enclencher leur prise en compte effective dans le processus de développement de la nation.

Il faut reconnaître en toute logique que la conception politique de cette œuvre, m'avait amenée à mettre en exergue, le rôle combien de fois important de l'éducation et pratiquement toutes les formes de consolidation du devenir collectif, à savoir: le rôle revenant aux écoles normales d'instituteurs (ENI) et la politique d'adéquation de la formation au prorata du marché de l'emploi, pour le simple fait que la tendance observée dans l'évolution de la politique éducative Guinéenne demeure un taux élevé de diplômés des institutions d'enseignement supérieures, pendant qu'au même moment le pays ne parvient pas à absorber le taux de chômage. Donc, la logique voudrait, comme l'a d'ailleurs fait observer l'ensemble des études prospectives sur les possibilités de développement, que l'orientation de la politique en matière d'éducation soit en totale adéquation avec les besoins exprimés par le marché de l'emploi. Ce qui veut logiquement dire, un développement plus cohérent de l'enseignement professionnel pour désengorger le taux de chômage, satisfaire le déficit de main d'œuvre et favoriser l'implantation des investisseurs. En 23 ans, l'état n'a pu offrir plus de 20000 emplois, si je ne m'abuse, pendant que les besoins en main d'œuvre se font pressants, latents. L'état qui est le plus employeur n'a jamais réussi à protéger les entreprises contre les dépôts de bilan, ce qui fait que les entreprises ouvrent et ferment sans que explication ne s'en suive.
Au delà, les techniques d'enseignement ne prennent pas tout à fait en compte toutes les exigences imposées par une formation adéquate, soit par manque d'enseignements, soit par un manque notoire de matériel. Ainsi certaines institutions d'enseignement ne sont même pas dotées de laboratoires équipés alors qu'ils forment dans les domaines expérimentales. En gros, il faut tout court une revalorisation de la part du budget alloué à l'enseignement, car le développement nécessite avant tout une politique éducative largement inspirée...
Pour mieux étayer ma reconstitution de "Guinée quel devenir1", je continuerai à décrypter à satisfaction, du moins, c'est mon souhait, certaines idées qu'elle comportait et qui sont susceptibles, à mon sens, de rendre intelligible, ma conception et mon analyse de la situation.
Sur ce, je reviendrai sur l'univers bancaire Guinéen, notamment, le rôle de la banque centrale, dans création monétaire, la régulation et l'assouplissement, de la politique monétaire, ainsi que son attrait sur la stabilité économique, quand on sait que, la conception classique de la neutralité de la monnaie, n'est plus une donne essentielle, pour mieux saisir les théories modernes, qui font de la monnaie, un support explicatif de l'inflation, du chômage et les fluctuations que connaissent le marché par le jeu de l'offre et de la demande. Ce qui fait que, la maîtrise de l'équilibre économique, elle même s'y trouve assujettie. L'évolution de l'indice des prix à la consommation, à Conakry, nous incite, à toujours revoir les agrégats monétaires, dans ce qu'ils ont de plus consistants et réalisables, notamment l'émission des bons du trésor...
Dans la logique toujours dominante de boucler la reconstitution de "Guinée quel devenir1", en accord parfait avec mon souci de mieux tabler, sinon proposer un survol des aspects monétaires, contenus dans la description du marasme économique, que connaît la Guinée, depuis son accession à l'indépendance, avant probablement de m'étendre là-dessus dans la trilogie, j'ai eu à découvrir, lors de mes lectures, de la prise de position de N. Copernic, émise au 16° siècle, dans son "Discours sur la frappe des monnaies", repris par un ouvrage de notre époque, "Monnaie" Théories et politiques, comme pour mieux assoir, ma vision comme tant d'autres modernes, de l'indissociabilité de la performance économique et d'une interdépendance, de la croissance, de la formation des prix, de l'inflation, en somme de la stagnation économique etc.Avec la politique monétaire...
Je cite «Quelque innombrables que soit les fléaux d'ordinaire la décadence des royaumes, des principautés et des républiques, les quatre suivants sont néanmoins, à mon sens, les plus redoutables: la discorde, la mortalité, la stérilité de la terre et la dépréciation de la monnaie. Les trois premiers de ces fléaux sont si évidents que personne ne les ignore, mais le quatrième, concernant la monnaie, n'est admis que par peu de gens, par les esprits les plus ouverts, car il ne ruine pas les états d'une façon violente et d'un seul coup, mais peu à peu d'une manière près que insensible".
Sur ce, il y'a lieu de reconnaître, qu'on a jamais été aussi près, d’un questionnement fondamental, sur le rôle de la monnaie, dans la décadence économique de la Guinée. Quel rapport pouvons-nous établir entre la dépréciation du franc guinéen et le flux d'investissement? Où encore, comment on aurait pu assurer le passage d'une économie centralisée, avec un système monétaire où l'inflation est contenue, par le jeu de la file d'attente, à une économie de marché, avec un système monétaire, dans lequel les lois du marché, s'autorégulent tantôt, tout comme elles peuvent être soumises, à la flexibilité de l'institut d'émission?
Voilà juste deux questions, pour ouvrir le débat et susciter l'attentionà suivre...


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