Magazine Politique
Alain Madelin attire l'attention sur une situation des dettes publiques qui n'est réglées en aucune manière. Et si la situation française était en réalité plus grave que celle de la Grèce ?
La Grèce a franchi le seuil d'alerte mais elle a des ressorts simples dont une sous-imposition qui ne "demande" qu'à être portée à la norme.
Cette sous-imposition est liée à de très nombreux facteurs : faiblesse voire inexistence d'un cadastre assurant une imposition immobilière digne de ce nom, part très importante du travail au noir ...
Certes, il y a un tour de rigueur à opérer mais dans l'ensemble, c'est surtout la fin d'un laxisme intolérable dans la compétition internationale actuelle.
Pour la France, la dette est surtout la traduction d'un secteur public non réformé. Mais l'augmentation de l'imposition n'est pas une solution puisqu'elle est déjà à des niveaux records.
La France bat des records d'endettement mais au même moment elle bat déjà des récords ... d'imposition.
Il faut donc réformer le secteur public dans sa totalité pour gagner des économies. Il s'agit donc de faire ce qui n'a jamais été fait depuis 1970. C'est un défi au moins aussi délicat que celui de la Grèce, voire même plus encore ?