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Ouvrir les fenêtres du temps
Lui faire prendre l’air frais de l’aurore
Plonger avec allégresse dans le pépiement joyeux
Faire les yeux doux aux feuillages tendres
Enfin
Saluer le jour qui vient d’un soupçon de tendresse
*
Tu attendais
Frêle dans le petit jour
Tes doigts impatients composaient sur le clavier du cœur
Le numéro de l’absent au rendez-vous
Tu tournais le dos aux volets ouverts
N’osait jeter un œil vers la maison accueillante
Tu maugréais dans ton cœur
Dansant sur pieds d’impatience
*
C’était juste avant que
Tonitruants viennent les obscures véhémences
D’un jour pareil aux autres
.
Savais-tu le plaisir
Le bonheur pur
De ta beauté inquiète
Offerte aux paupières
A peine ouvertes
*
Ailleurs la tension gagne
L’avenir se tapit encore
Dans l’ombre glauque de coffres et d’obligations
Nul ne sait que faire de la beauté offerte
Ne connaissant que celle qui se vend
Sur les trottoirs d’infamies
Où se prélassent les puissants
*
Tu fus pour une seconde mon soupir d’aise
.
Manosque, 20 juin 2011
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