Petite école de modestie à usage personnel

Par Mauss
Quand on sait lire attentivement, on note des phrases, des mots, des concepts qui peuvent s'étendre aux domaines que l'on fréquente régulièrement.

Entrant dans ma nième relecture du plus beau livre d'Isaac Asimov, "La Fin de l'Eternité", j'y trouve, page 18 (édition Futur) cette grande sagesse :

"Quand on commence par exprimer son manque de compétence en un domaine donné, cela implique habituellement qu'une platitude en ce domaine va suivre presque immédiatement"

Combien de fois n'est-on pas tombé dans ce piège, bibi le premier, en matière de vins ? Combien de fois n'a t-on pas utilisé de sommaires connaissances d'une région pour affirmer avec une certitude aggravée par cette expression de manque de compétence, des choses relatives à une autre région dont on ignore pratiquement tout ?

Bon, c'est clair qu'Audiard aurait eût d'autres mots pour exprimer la même chose. Et c'est cela qui m'attriste ce jour : ma totale incompétence à approcher, ne serait-ce que d'un dixième de millimètre, ce grand professeur de langue française qui aurait fait un malheur à l'Académie, où je suis certain que son humour eût donné quelques couleurs aux augustes Membres qui attendent - tranquillement ou non - que leur nécrologie soit "globalement positive".

Il pleut en Toscane : c'est presqu'incongru !