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Japan Expo 2011

Publié le 24 juillet 2011 par Livegen

Japan Expo 2011

La Japan Expo 12ème du nom a fermé ses portes et comme vous avez pu le constater avec nos previews, le jeu vidéo avait une place de choix sur le salon. Bien entendu ce n'est pas la seule attraction qui a permis d'attirer plus de 200 000 personnes en quatre jours puisque cette exposition met en avant l'ensemble de la culture japonaise. Un petit retour sur l'événement s'impose, le tout accompagné de photos maisons. Vous retrouverez aussi la liste des previews publiées à l'occasion du salon. Enfilez vos kimonos, il est temps de partir en voyages.

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Jeux vidéo
La place accordée aux jeux vidéo a encore augmenté cette année et les éditeurs n'ont pas hésité à présenter pour la première fois certains jeux sur notre continent. A tout seigneur, tout honneur, c'est Nintendo qui avait de loin le plus grand stand du salon. Il faut dire qu'il en fallait de la place pour arriver à caser la Wii et la 3DS, mais pas assez pour un petit coin de Wii U il semblerait. Au menu des festivités, Kirby Mass Attack, Metal Gear Solid 3 3D, Starfox 64 3D, Super Mario 3DS, Mario Kart 3DS et Luigi's Mansion 2 pour les consoles portables, le tout jouable bien entendu. La Wii a aussi sorti la très grosse artillerie puisqu'il était possible de jouer à Xenoblade, Last Story, Pandora's Tower et Kirby Wii. Etonnamment, c'est la petite boule rose qui avait la plus longue file d'attente, il faut dire que pouvoir s'amuser à quatre en pleine expo en se balançant des coups bas à n'en plus finir est un plaisir difficile à refuser. Deux stands très spéciaux étaient aussi présents chez Big N. Le premier était réservé aux plus de 18 ans puisqu'il permettait de s'essayer à Resident Evil : The Mercenaries 3D et Resident Evil Revelations. Frissons garantis surtout lorsqu'un cosplayer déguisé en zombie avait la bonne idée de s'introduire dans la pièce sombre où se situaient les consoles. La principale vedette du côté de Nintendo était cependant Zelda. Avec une exposition pour fêter ses 25 ans, tous les jeux étaient présents et il était même possible de jouer aux épisodes sortis sur consoles de salon. Revoir les deux premiers épisodes parus sur NES faisait naitre un pincement au cœur de n'importe quel joueur ayant fait ses premiers pas sur Hyrule avec eux.

Le spécialiste des adaptations mangas en jeux vidéo reste Namco Bandai qui a sorti les grosses licences Shonen cette année encore. Entre un faux restaurant de Ramen pour Naruto Shippuden : Ultimate Ninja Storm Generation, un vaisseau de la Capsule Corp. pour le nouveau Dragon Ball et une réplique du bateau de One Piece, on ne savait plus où donner de la tête. Finalement le plus impressionnant reste peut-être la vitrine réunissant l'intégralité des personnages des Chevaliers du Zodiaque en version jouet. Un cadeau pour tous les fans venus s'essayer à Saint Seiya : La bataille du Sanctuaire, le nouveau titre inspiré du fameux manga.
Sega célébrait aussi un anniversaire, les 20 ans de Sonic, le hérisson bleu qui est encore aujourd'hui le symbole de la firme japonaise. A cette occasion l'intégralité du stand était dévouée au héros le plus rapide de l'histoire. De nombreux jeux permettaient de gagner des chapeaux hérisson et, honneur suprême, il était possible de prendre une photo avec la star. Les plus sportifs auront en tout cas pu tester leur vitesse sur un parcours spécial. Mention spéciale à Néluge qui nous a prouvé que Sonic a fait une erreur en recrutant Tails à sa place. Ceux qui préféraient ne pas se fatiguer pouvaient repartir avec une barbe à papa bleue.

Microsoft était aussi présent avec plusieurs jeux déjà parus sur Xbox 360. Une tente montée spécialement pour l'occasion et abritant Gears of War 3 apportait un peu de nouveauté, tout comme les quelques Kinect permettant de s'essayer à Dance Central 2. Sony était présent indirectement avec Motorstorm Apocalypse dont les courses étaient projetées sur le flanc d'un hélicoptère sur le stand d'une célèbre boisson gazeuse. On se demandera tout de même ce qu'une telle présence apporte à la Japan Expo, surtout épaulée par un jeu qui ne sortira jamais au Japon à cause du traumatisme né du tsunami qui a ravagé le pays.

Ankama a largement remporté la palme des stands les plus impressionnants avec plusieurs blocs répartis et permettant de présenter Wakfu et Dofus. Il était possible de s'y amuser de bien d'autres façons, notamment avec une machine à rodéo et un terrain de Boufbowl.

Les deux invités d'honneur du salon pour la partie jeux vidéo étant Suda 51 et Akira Yamaoka, Shadows of The Damned était forcément présent. Le créateur de génie et de folie Suda, accompagné de Yamaoka, auteur de la bande-son de la série Sillent Hill, ont ainsi pu présenter le nouveau jeu de Grasshopper Manufacture. Durant leur interview on aura pu s'assurer que Suda n'est pas assagi, arrivé vêtu d'un cosplay à l'effigie du héros de son nouveau jeu, il aura multiplié les grimaces et autres réponses inattendues. Lorsqu'on lui demande si l'histoire de Shadows of The Damned est inspirée de L'Enfer de Dante, celui-ci répond qu'en fait il a voulu faire son propre jeu Mario avec un héros qui part secourir sa tendre. Insaisissable comme à son habitude, l'attitude du game designer tranchait avec celle de Akira Yamaoka bien plus posé et dont le discours sur la relation entre musique et jeu vidéo était passionnant. Une mention très spéciale est à attribuer au traducteur qui a frôlé la crise de nerf en direct en se battant avec un stand un peu trop bruyant, ou des spectateurs dont les questions n'étaient pas assez claires. On retiendra surtout que cette présentation a été raccourcie de presque une heure en raison du retard pris auparavant. Il semblerait qu'en France ces deux géants du jeu vidéo soient moins importants que l'e-sport.

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e-Sport

La Japan Expo 2011 était aussi le théâtre de nombreuses finales nationales pour l'e-sport. Si les jeux de combat étaient à l'honneur avec une finale très suivie pour Super Street Fighter IV Arcade Edition, Blazblue Continuum Shift 2 était pour sa part relégué en tout début de matinée le dimanche matin devant des sièges très majoritairement vides.

Finalement les deux matchs les plus suivis étaient ceux de League of Legends et Starcraft 2. Pour le premier c'est l'équipe Millenium (ex : aAa) qui a survolé la compétition devant une foule bien trop importante pour tenir devant la scène où se jouait la finale. Starcraft 2 a aussi eu le droit à sa vague de foule, notamment grâce à la présence de Pomf&Thud, les deux commentateurs dont la chaîne Youtube est devenue une référence. C'est ToD qui a remporté le tournoi 3-0 face à SarenS en finale. Une victoire écrasante des Protoss sur les Terrans. Ce sera à lui de représenter la France en Corée du Sud pour le championnat du monde.

L'indémodable Counter Strike a aussi eu le droit à son tournoi dont la finale a opposé les Millenium, présents sur tous les fronts, aux eSahara. Ce sont ces derniers qui l'ont emporté et qui vont s'envoler en Asie pour représenter l'hexagone.

Une chose est sûre à la sortie de cette Japan Expo, l'e-sport commence à se développer en France. Les joueurs ont répondu présents à l'appel et les résultats des équipes permettent de faire connaitre certains jeux plus rapidement. Avec leur seconde place à la DreamHack sous l'emblème aAa, puis cette écrasante domination aux qualifications des WGC, l'équipe Millenium a largement aidé League of Legends à se développer dans nos frontières. Starcraft 2 bénéficiait déjà d'une foule d'admirateurs grâce à la fidélité du public dont bénéficie Blizzard mais la présence de Pomf&Thud aide à montrer aux joueurs que la communauté française comporte des joueurs de talent. Il ne reste plus qu'à enchainer les résultats au plus haut niveau pour espérer développer encore plus le sport électronique en France et ainsi former de futurs champions.

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Japan Expo

Les jeux vidéo c'est bien mais que s'est il passé d'autre durant ce salon de la culture japonaise ? Des concerts de J-Pop, des dédicaces de mangas à n'en plus finir, des cosplays, des restaurants typiques et bien d'autres choses. Si les arts martiaux étaient peu présents cette année, une scène de catch a été installée pour suivre des démonstrations de ces combats si populaires sur l'archipel. On aura même eu le droit à un espace réservé aux voitures japonaises, monstres de puissance à la carrosserie aguicheuse. On ne sait pas encore pourquoi Iron Man se promenait au milieu des véhicules avec une armée de jeunes femmes mais il doit y avoir une bonne raison.

Malheureusement, la partie manga a confirmé ce qui se fait de plus en plus sentir au fur et à mesure des années, l'impression d'avoir affaire à un marché géant. Si les habituels stands de merchandising sont bien présents, même les éditeurs semblent ne plus vouloir proposer autre chose que de la simple vente avec quelques exclusivités disponibles une semaine avant la sortie en boutique. Seules les séries les plus populaires sont mises en avant, plus de jolie découverte ou d'activités un peu ludiques ou originales.

La très grande partie réservée aux amateurs permet par contre de faire des rencontres et de trouver un peu de fraicheur. De nombreux artistes exposent ou vendent leurs œuvres et certains ont un coup de crayon digne des professionnels. Certaines activités en profitent pour se mettre en avant grâce à certains mangas bien connus, on pouvait ainsi parler Footbal Américain auprès d'un club de fans de la série Eyeshield 21. On aura aussi croisé un voyant qui faisait très peur avec son maquillage, peut-être obtenu auprès d'esthéticiennes offrant leurs soins gratuitement. Les groupes de cosplay étaient bien entendu présents, tout comme une scène de karaoké donnant la chance de pousser la chansonnette sur le générique de son anime préféré. Quelques stands proposaient des créations érotiques, voire plus, aussi bien pour les hommes que pour les femmes, la Japan Expo ce n'est pas que pour les enfants.

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Comic Con

On l'oublie souvent mais un coin de salon est toujours dédié au Comic Con, le festival des cultures de l'imaginaire. Véritable institution aux États-Unis et lieu de pèlerinage pour les amateurs de comics, cela se résume à un petit espace aux allées bien moins visitées que celles de la Japan Expo. C'est fort dommage tant les exposants tentent de se démarquer et proposent des choses assez impressionnantes. Ainsi on pouvait admirer un AT-AT, les fameux quadrupèdes de L'Empire Contre-attaque, un Jabba géant avec sa princesse Leia ou encore une association belge vidant des bières au milieu d'une réplique du salon du Faucon Millenium. Star Wars était à la fête bien entendu mais ce serait oublier les autres exposants comme un stand dédié à V devant lequel se promenait un chef reptile plus vrai que nature, alors que Indiana Jones exposait ses reliques un peu plus loin, tandis que des pirates se battaient au pied d'une réplique du Black Pearl de Jack Sparrow. On pouvait aussi croiser des orcs tentant de manger des spectateurs (vous comprenez pourquoi il y a moins de monde maintenant), sous le regard amusé de messieurs armés d'épées plus grosses qu'eux. Il est triste que le Comic Con ne bénéficie pas de son propre événement ou au moins d'un espace plus grand, il était en effet possible de voir l'ensemble de cette partie en une demi-heure pour peu que l'on prenne son temps. Pour flâner plus longtemps il était tout de même possible de rencontrer d'autres passionnés autour d'un jeu de plateau sur l'une des nombreuses tables prévues à cet effet.

Douzième édition pour une Japan Expo toujours aussi impressionnante et variée mais qui perd de plus en plus son intérêt premier qui est de faire découvrir le Japon. La partie marchande s'étale toujours plus, l'originalité est de moins en moins présente et les stands sont pour la grande majorité l'exacte copie de ceux de l'année précédente. Le Comic Con est réduit à peau de chagrin, donnant l'impression d'un bonus pour ceux qui n'aiment pas uniquement les créations japonaises. Restent les jeux vidéo qui ont trouvé leur place au sein de la Japan Expo au point de devenir une sorte de mini salon. Car après tout, quel rapport entre Starcraft 2 et le Japon ? Il y a peu de chances que les choses changent et le succès grandissant de ce rendez-vous ne risque pas de donner tort aux organisateurs.



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