Après la Grèce,
l’Irlande, le Portugal et l’Espagne, c’est l’Italie qui est dans le collimateur
des marchés (des préteurs) et ce, uniquement parce que la situation politique
de ce pays est préoccupante avec un Berlusconi (enfin) sur le déclin et le
scandale qui touche son ministre des finances pourtant censé être le garant
d’une certaine rigueur dans ce pays qui en a bien besoin.
L’Irlande et le Portugal ont vu leur note, déjà pas bien haute, encore une
fois abaissée et en conséquence le cout de leur crédit se surenchérir toujours
plus. Le mauvais traitement du cas de la Grèce par l’Europe et plus précisément
par les dirigeants de l’Eurozone, a contribué à enliser ce pays dans un
bourbier merdeux duquel, plus le temps passe, plus elle aura de mal à
s’extraire. On n’en est plus à essayer de sauver la Grèce d’un défaut de
paiement, mais à trouver le meilleur moyen pour que le défaut de paiement ne
soit pas qualifié de …défaut de paiement !
Après la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne, c’est l’Italie qui est
dans le collimateur des marchés (des préteurs) et ce, uniquement parce que la
situation politique de ce pays est préoccupante avec un Berlusconi (enfin) sur
le déclin et le scandale qui touche son ministre des finances pourtant censé
être le garant d’une certaine rigueur dans ce pays qui en a bien
besoin.
L’Irlande et le Portugal ont vu leur note, déjà pas bien haute, encore une
fois abaissée et en conséquence le cout de leur crédit se surenchérir toujours
plus.
Le mauvais traitement du cas de la Grèce par l’Europe (ce billet a été écrit
le 18 juillet) et plus précisément par les dirigeants de l’Eurozone, a
contribué à enliser ce pays dans un bourbier merdeux duquel, plus le temps
passe, plus elle aura de mal à s’extraire. On n’en est plus à essayer de sauver
la Grèce d’un défaut de paiement, mais à trouver le meilleur moyen pour que le
défaut de paiement ne soit pas qualifié de …défaut de paiement !
Tout cela sur un fond de crise politique puisque, encore une fois, l’Europe
à fait la preuve de son incapacité à apparaitre comme une entité unie,
solidaire, forte et efficace.
En bref, tout va à vau-l’eau !...et pendant ce temps-là, Le Monde fait une
page entière (Le Monde du 16 juillet) sur la place de la Culture dans le Projet
Socialiste et interroge chaque candidat à la primaire sur ses priorités en
matière de politique culturelle !
Preuve s’il en est que l’endettement des Etats ne constitue pas une
préoccupation majeure des français, et à plus forte raisons en période estivale
il est à craindre que ce soit le cadet de leurs soucis.
Et pourtant, la situation déjà difficile devient critique et mérite de
devenir la préoccupation de tous.
Car cela nous concerne tous, retrouver du crédit (c’est-à-dire préserver
notre capacité à emprunter à pas cher), alléger les charges de remboursement
transmises à nos successeurs et surtout regagner des marges de manœuvre
budgétaires pour redonner du pouvoir au politique (50 milliards d’euros
partiront en intérêts en 2012), voici 3 objectifs autour desquels tout le monde
et en premier lieu les candidats à l’élection présidentielle devraient se
retrouver !
La question de la Dette, avec ses récents soubresauts et une inquiétude
grandissante, s’annonce, du moins faut-il l’espérer, comme le sujet essentiel
de la prochaine campagne présidentielle, et lorsque l’inquiétude grandit, la
prime est au pouvoir en place !
D’autant plus que même si les gouvernements de Droite n’ont pas fait preuve
de beaucoup plus de raison que ceux de Gauche, ils bénéficient à tort ou à
raison sur ce sujet d’un préjugé sinon positif du moins sensiblement moins
négatif que celui de leurs opposants.
Les candidats à la primaire Socialiste, ou du moins certains d’entre eux
l’ont enfin compris, mieux vaut tard que jamais.
Même Montebourg fait clairement du désendettement une nécessité pour la
France et il préconise, par exemple, d’émettre des emprunts destinés aux
nationaux cf. la série des grands emprunts (Pinay, Giscard, Barre) afin de
faire comme le Japon, pays très endetté (199% de son PIB) mais dont la dette
est détenue à 6% seulement par des investisseurs internationaux.
Valls, non sans un certain courage compte tenu des sectaires qui officient
au PS, n’hésite pas à remettre en cause les 300 000 emplois-jeunes pourtant
fièrement brandis par Martine Aubry et pire encore, le retour à la très
symbolique retraite à 60 ans !
Royal également insiste sur la nécessité de réduire le déficit !
Hollande en fait même un de ses thèmes de campagne essentiel en relevant
notamment les contradictions du projet officiel et donc indirectement de ceux
ou plutôt de celle qui s’y accroche encore, avec une saine gestion des finances
publiques.
Aubry ...pas grand-chose de spontané sur le sujet, il faut dire que ce n’est
pas une préoccupation de son commissaire politique Benoit Hamon et qu’elle est
la seule à prétendre se sentir engagée par le couteux Projet
Socialiste.
Or, les 2 objectifs apparaissent très largement contradictoires et tant
qu’elle n’aura pas expliqué comment on peut, en même temps, respecter ce
projet, et ramener le déficit à 3% du PIB en 2013, ses déclarations sur le
sujet ne sont que de vaines paroles démagogiques.
Malgré tout, au-delà des déclarations d’intention lorsqu’il y en a, et bien
évidemment, au-delà de la remise en cause des « cadeaux » fiscaux de
Sarkozy : Heures sup ( 4,5 milliards), TVA restauration (3 milliards) ce
qui semble à la fois censé et insuffisant, aucun n’apporte plus de précisions
sur la manière de gagner des dizaines de milliards.
Ils ont pourtant intérêt à apporter des réponses claires, nettes et précises
car, en la matière, les socialistes ont un déficit important de
crédibilité.
Le seul qui, de par sa fonction et de son éloignement du Projet Socialiste,
apparaissait le mieux à même d’y apporter de bonnes réponses, c’est le présumé
innocent ex présumé coupable et ex futur président de la république, DSK !
…Ce qui explique notamment la popularité dont il bénéficiait.
Et que l’on arrête de vanter les supposés mérites de Jospin en 2000, qui ne
doit qu’à une croissance économique mondiale inespérée, des recettes
elles-mêmes inespérées (voir expansion n°681 dans lequel le ratio déficit
public/PIB est comparé aux autres pays développé pour tenir compte du contexte
économique mondial). Et alors que c’est justement dans ces situations positives
qu’il est le plus facile d’assainir les comptes de l’Etat, il l’a lesté pour de
nombreuses années en embauchant des fonctionnaires et augmentant les dépenses
!
Il est évidemment toujours plus facile d’apparaitre faussement vertueux
lorsque la croissance est au rendez-vous, et donc les rentrées fiscales, même
lorsque que vous n’y être pour rien pas grand-chose !
En tout état de cause, cette crise de la dette intervient à un très mauvais
moment pour les Socialistes, car elle oblige ses candidats soit à patauger dans
l’incohérence et la démagogie en tentant de faire croire que leur projet est
crédible, soit à en jeter aux orties des pans entiers !
Du coup, ils vont devoir se constituer une image responsable sans avoir
l’air de courir derrière Sarkozy et sans désespérer Billancourt …pas facile
!
Pour ce qui est de l’image de responsable, Hollande a clairement pris une
longueur d’avance sur Aubry : « La dette est l’ennemie de la gauche et
de la France. Le candidat qui annonce qu’il n’y aura pas d’effort
supplémentaire après 2012 sera un président qui se parjurera » (Le
Monde du 18 juillet) !
D’autant que celle-ci continue à prodiguer des promesses inconsidérées comme
par exemple d’augmenter substantiellement le budget de la culture (de 30 à
50%). Pour autant, d’un point de vue purement électoral, reste à savoir qui a
la bonne stratégie ?
Hollande annonce la couleur d’entrée et avec fermeté, coupant l’herbe sous
le pied des critiques de la Droite mais au risque de se faire blackbouler aux
primaires par tous ceux pour lesquels rigueur rime avec Droite donc avec
antisocial.
Aubry en reste plus ou moins sur la ligne officielle du parti quitte,
probablement, à réajuster le tir une fois désignée candidate par le
« peuple de Gauche » avec le risque que Sarkozy et les électeurs lui
renvoient dans la tronche ses fausses promesses ?
C’est tout le problème encore une fois de primaires trop près de l’élection
présidentielle, cela rend difficile les discours contradictoires en si peu de
temps d’intervalle !
La bonne nouvelle dans tout cela, c’est que le sujet sera traité (plus ou
moins bien), pendant la campagne électorale et se surgira pas, après les
élections, comme un mauvais diable de sa boite, avec à sa suite sa palanquée de
promesses non tenues et de cruelles désillusions !