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Cavendish, stop à l’injustice.

Publié le 24 juillet 2011 par Jeanpaulbrouchon

Mark-Cavendish-final Il a gagné cinq étapes et ramène à Paris le maillot vert du classement par points. Mais, déjà que Mark Cavendish n’a pas bonne réputation, doit-on se réjouir de la réussite du sprinter britannique ? Car par deux fois, avec quatre-vingts autres coureurs et deux jours d’affilée, il est arrivé hors des délais au col du Galibier et à l’Alpe d’Huez.

Un retard qui aurait logiquement dû l’éliminer du Tour de France. Mais, eu égard au grand nombre de coureurs dans le même cas, les commissaires ont pris l’initiative de les repêcher. Une décision rendue possible par le règlement mais qui oblige tout de même à se poser des questions. Car celle-ci apparaît comme une insulte à la morale et à l’éthique sportive, ainsi qu’à tous ceux qui se battent chaque jour à la limite de leurs forces en respectant le public et leur métier pour tenter de gagner ou de conquérir un des maillots distinctifs (leader, montagne, points, jeunes) ou même pour simplement rester dans la course sans se laisser absorber par le gruppetto des attardés.

On veut bien admettre que certains, sur chute ou autre incident, ou dans des circonstances particulières, puissent bénéficier d’une telle mesure de clémence. L’appréciation doit être laissée au jury des commissaires. Mais les autres ? Tous ceux qui se regroupent  selon l’habitude devant le camion balai dès que les premières difficultés apparaissent et qui spéculent sur la loi du nombre pour sensibiliser les gendarmes de la course. Et qui, un ou deux jours plus tard, surgissent pour placer leur pointe de vitesse ou même pour s’imposer contre la montre. Ce fut le cas de l’Allemand Toni Martin à Grenoble, avec 7 secondes d’avance sur un maillot jaune obligé, lui, d’être en première ligne durant trois semaines, sans aucune défaillance possible, et privé ainsi d’une victoire de prestige par un adversaire soumis à un traitement de faveur.

Il y a là quelque chose d’injuste et d’inadmissible. Si l’on peut admettre cette mesure de repêchage, de façon à ce que le peloton conserve surffisamment d’éléments pour faire la course et ne soit pas squelettique à l’arrivée sur les Champs Elysées, pourquoi désormais ne pas pénaliser d’une façon ou d’une autre ceux qui en bénéficient tout en soulageant leur organisme ?

Pourquoi ne pas exclure du classement par points, tout en les laissant dans la course, ceux qui sont concernés par le maillot vert ? Et pourquoi ne pas infliger une minute de pénalité contre la montre aux spécialistes de l’exercice individuel qui profitent de la situation avec la bénédiction d’un règlement qui doit et revu et corrigé car il cautionne la loin du moindre effort, ce qui est illogique. Sinon Cadel Evans serait aussi en vert !

Bertrand Duboux


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