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L'horreur dans le vacarme

Publié le 17 février 2008 par Omelette Seizeoeufs

Quelque chose d'étrange est en train de se passer...

Les sarkozystes pensent que soudain la presse veut les lyncher. Enfin, lyncher le sarkozyste numero uno, surtout. Juan réagit à cette nouvelle saloperie, prononcée cette fois par Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement. Il dit, à propos de nos chers journalistes et de nos encore plus chers médias :

On a l'impression d'un vent de folie qui respire les années 30 avec ce que cela a de plus nauséabond. (Source.)

Cette semaine, Carla Bruni établit également le lien entre le NouvelObs et les Français qui dénonçaient les juifs pendant l'Occupation. Au départ, ça passe pour la gaffe de notre nouvelle Première Cruche...

Ensuite, Sarkozy sort une nouvelle énormité, typique de sa technique du vacarme : un enfant victime de la Shoah pour chaque écolier. Typique, également, de sa capacité à mobiliser des sujets très graves et porteurs d'émotions très fortes, pour des manoeuvres à très court terme, dont la finalité ne va pas plus loin que l'espoir (mince) de distraire quelques minutes les téléspectateurs et grappiller un point ou deux dans les sondages. La souffrance des autres au service toujours du même Très Grand Homme (TGH).

Mais, au delà du vacarme, ou peut-être plus précisément dans son coeur même, on commence à déceler la logique d'une analogie proprement grotesque : pour établir son statut de victime, Sarkozy doit comparer son sort à celui des victimes de l'Holocauste. En tapant ces mots, je suis quand même horrifié par le déséquilibre entre les deux parties de ma phrase, entre la bassesse d'un homme politique qui cherche par absolument tous les moyens à se rendre sympathique, et un événement historique qui le dépasse très évidemment.


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