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sortie de crise

Publié le 25 juillet 2011 par Hoplite

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Avant de lire votre journal préféré, faites un tour chez Jovanovic, ça permet de relativiser un brin l'euphorie des lemmings.

Qui vont vous occuper un moment avec, au choix:
- la remontée dans les sondages du pitre du Fouquet's et ses Fouquet's boys,
- le défaut de paiement de quelques PIGS, certes mal en point mais sans commune mesure avec la situation désespérée du monde anglo-saxon,

- la situation dramatique de "la corne de l'Afrique" sans vous parler une seconde des démographies délirantes de ces pays ni de la spéculation éffrénée sur les matières premières organisées depuis 2008 par les philanthropes JP Morgan et GS,
- la mise à mort de quelques dizaines de travaillistes (sorte de libéraux relativistes, festifs et multicul, comme partout) sur une île norvégienne par un franc-mac amoureux de l'humanité boréenne,

- les aventures de Tistane dans les griffes du satrape marakchi -ce nouveau Dreyfus-  (dont on apprend chez Jovanovic que la mère avait eu quelques faiblesses pour le même) anciennement candidat des "peaux-rouges" estampillés Progrés de Gauche à la présidentielle...(c'est dire le niveau de common decency de nos modernes socialistes validant sans barguigner un happy few millionaire et maniaque sexuel! Orwell, reviens!)
-etc, etc.

Pas trop tard pour se convertir à l'épicurisme: l'ataraxie c'est la solution.

« On a parfois l’impression que les simples mots de socialisme ou communisme ont en eux une vertu magnétique qui attire irrésistiblement tous les buveurs de jus de fruits, nudistes, porteurs de sandales, obsédés sexuels, Quakers, adeptes de la vie saine, pacifistes et féministes que compte l’Angleterre. Cet été, alors que je me déplaçais dans la région de Letchworth, je vis monter dans mon autocar deux vieillards à l’air épouvantable. Ils avaient tous les deux la soixantaine, tout petit, roses, grassouillets, et allaient tête nue. L’un arborait une calvitie obscène, l’autre avait de longs cheveux gris coiffés à la Lloyd George. Ils portaient tous deux une chemise de couleur pistache et un short kaki moulant si étroitement leurs énormes fesses qu’on discernait chaque repli de la peau. Leur apparition dans l’autocar provoqua une sorte de malaise horrifié parmi les passagers. Mon voisin immédiat, le type même du voyageur de commerce, coula un regard vers moi, détailla les deux phénomènes, se tourna à nouveau vers moi et murmura « des socialistes », du ton dont il aurait dit par exemple : « des Peaux-Rouges ». Il avait sans doute deviné juste – le parti travailliste indépendant tenait son école d’été à Letchworth. Mais l’important est que, pour ce brave homme, excentrique était synonyme de socialiste, et réciproquement. » (Georges Orwell, Le quai de Wigan, p.196-197).

Cela dit, il semble qu'à certains endroits, la Norvège ne soit plus vraiment la Norvège:

“Le Grand Remplacement est bien avancé ici aussi. A aucun moment de l’histoire de l’humanité on aura assisté a un phénomène aussi bizarre : tous ces peuples qui, rendus hébétés et passifs par une idéologie mortifère, se laissent remplacer par d’autres à flot continu. On dirait qu’ils ne se rendent même pas compte de ce qui leur arrive, qu’ils ne veulent pas voir, qu’ils refusent de s’apercevoir qu’individu par individu ils disparaissent, remplacés, remplacés, remplacés.

Ils vivent dans la fiction folle que les autres sont la même chose, qu’il n’y a pas de différence, que tout ce qui compte pour faire un peuple, le même peuple qu’eux, c’est d’être là. Ici dans cette petite ville de la province norvégienne, la ville d’Ibsen, on ne peut pas faire un pas sans tomber sur des femmes voilées de la tête aux pieds”

Renaud Camus, Journal 2009 (éd. Fayard), lors de son voyage en Norvège (pages 355-356)


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