Wonder Woman // Saison 1. Episode 1. Pilot.
L'an dernier, E. Kelley annonçait qu'il allait écrit un script pour le remake de la série culte Wonder Woman. NBC saute sur l'occasion et commande un pilot qui ne sera finalement pas retenu en
mai dernier. Et pourtant, de mon avis, NBC a fait une petite erreur. C'est plutôt sympa, fun, drôle et même très kitsch sur les bords mais ça passe tellement bien. Je me suis pas ennuyé, il y a
de l'action, des moments plus tournés vers la vie sentimentale, ou encore le combat contre le crime (sans le costume), … Tant de choses qui auraient pu fonctionner en télévision mais qui n'auront
pas de suite, faute à NBC encore une fois. Et puis parlez d'un cross over avec Knight Rider (annulée en 2008 par NBC), ça aurait pu être orgasmique (il faut dire que la présence de Justin
Bruening en simplet, ex de Wonder Woman, c'était quand même bien marrant).
Les nouvelles aventures de la princesse amazone, qui n'est pas qu'une justicière mais aussi une chef d'entreprise !
Alors pourquoi passer sur un pilot aussi prometteur, celui qui aurait pu être l'élan d'un retour des DC Comics à la télévision, qui aurait également pu plonger NBC dans une nouvelle ère (soit de succès, soit de bide, mais ça, on le saura jamais). Bref, le début était assez mauvais. Et je parle de la première scène qui lance l'intrigue. C'était bizarrement. Je sais pas, j'avais l'impression de voir un mauvais épisode de vieux cop show rouillé. Mais la scène suivante et l'apparition de Wonder Woman, poursuivant un méchant dans une rue de New York, voilà ce qui permet d'entrer directement au sein de l'histoire. C'est fun, ça bouge, pas le temps de souffler et puis, Adrianne Palicki qui utilise son lasso c'est presque indécent. Oui, il faut lui dire d'y aller plus doucement, de prendre son temps. Il n'empêche que la scène est pas mauvaise et surtout, elle fonctionne. Elle m'a rappelé mon enfance avec les séries. J'adore.
L'affaire de ce premier épisode c'est le combat de Wonder Woman contre une grande entreprise pharmaceutique incarnée par un personnage joué par Elisabeth Hurley. C'est là que l'on voit la touche de notre E. Kelley adoré. Le traitement du sujet de fond est ce que j'attendais de lui comme genre de travail sur une telle série. C'est pas étonnant. Alors certes il y a des impers sur des trucs qui auraient pu être mieux employés à la place, et surtout, éviter l'action, mais imposer un peu plus de dialogues engagés. Mais moi, j'aime comme ça. Et le personnage d'Elisabeth Hurley est tout simplement excellent. J'adore cette actrice, je me souviens de son personnage dans Austin Powers notamment. Bref, son accent poussif, son côté femme fatale. Tout fonctionne et permet au pilot d'avoir une jolie connotation kitsch qui m'a tout de suite fait plané à milles lieux d'ici.
Le premier épisode présenté galamment le problème de la notoriété de Wonder Woman et comment gérer l'affaire et le business florissant. En tout cas, ça fonctionne. Lors d'une réunion stratégique au sommet, elle se fiche complètement du marketing autour de son personnage, de cette héroïne qu'elle incarne aux yeux du monde. Ce qu'elle veut c'est combattre les méchants, et c'est tout. D'ailleurs le personnage d'Elisabeth Hurley le rappel judicieusement : elle a besoin d'un vilain pour garder sa côte de popularité et surtout ses bénéfices. La série n'a pas eu tord de présenté Wonder Woman comme une entreprise en elle même.
Par ailleurs, Wonder Woman a aussi un passé amoureux. Les flashbacks avec Justin Bruening sont ridicules. J'ai trouvé ça marrant mais franchement, c'était nul. Alors certes, ça fait plaisir de voir à la fin qu'il travaille maintenant pour le bureau du procureur et que donc, ils vont être amenés à se revoir mais voilà, c'est presque "tarte". Côté action, mis à part la scène d'ouverture on est servie par un combat final intéressant. C'est surtout fun, le genre du "tu es toute seule et nous on est 21". Ca lui fait pas peur et c'est ce qui me rappelle justement les vieilles séries que je regardais avec des héros dans les années 90. Au final, ce premier épisode était plutôt pas mal du tout. J'aurais aimé en voir beaucoup plus. Une saison de 22 épisodes m'aurait pas dérangé plus que ça. C'est au moins plus passionnant que The Cape (le truc pour dormir) et je pense que NBC ne devait pas aimé Sylvester, le chat de Diane. Quel gâchi ! Enfin bref, un bon pilot prometteur.
Note : 7/10. En bref, un pilot fun, kitschissime, mais tellement jouissif.