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Sélection plus question

Publié le 18 février 2008 par Jlhuss
Le vendredi 29 juin à la suite d’une note d’Arion “68 bouge encore” Makhno faisait parvenir le commentaire suivant à propos de la sélection à l’Université, plus ou moins abandonnée après avoir tant été prônée.

pecresse.1199807081.jpg“Sarko le dur vient nous ramollir sa Pécresse”

Eh oui, il y a le volontarisme des programmes (et les discours qui vont avec) et puis il y a la réalité, aussi “têtue” que la vérité (comme disait l’autre).
A l’évidence, Monsieur notre nouveau Président, se rend bien compte qu’il serait fort dangereux, pour lui (mais pas seulement), de mécontenter tout le monde dans le même laps de temps (qu’il s’est lui même fixé trop “court”), sauf à atteindre une “masse critique” de mécontents capable de provoquer certaines réactions en chaînes imprévisibles.
Faute de temps (l’état de grâce est bien éphémère), il a dû renoncer à la technique “Pyrrus”, je ne m’en plaindrai pas, pour des raisons tactiques.
Mais pour revenir un peu sur le fond du problème, à savoir la “sélection” (en général) à l’université, il faut savoir qu’elle existe, qu’elle existe vraiment, dure et implacable, bien avant “l’entrée” et aussi après la “sortie”.
Les fameuses “classes prépa”, sont le lieu de la vraie “sélection à l’entrée”, le marché du travail se chargeant quant à lui de la sélection finale à la “sortie”, entre les deux, comme on dit, “tu te démerdes”.
Un système universitaire qui produit chaque année au moins dix fois plus de “potentiellement cadres moyens et supérieurs” qu’il n’en faudrait, produit par la même occasion le désordre.
La nature des choses étant d’aller vers toujours plus de désordre en suivant la flèche du temps (c’est je crois une loi de la physique), seule la volonté et l’intelligence humaine sont capables de mettre un frein à cette dérive naturelle.
Mais pour cela, il faut du temps, de l’honnêteté, de l’objectivité et un système qui permette de faire accepter démocratiquement, à l’immense majorité, de voir remis en cause les objectifs particuliers de chacun, pour favoriser le “bien” général (ce que j’appelle le socialisme).
La formule est bien compliquée, j’en conviens, on peut la résumer ainsi : la “justice”.
Quant à moi, je ne suis pas, par principe, opposé à toute sélection (étonnant non ? pour un 68tard attardé).
Ennemi de l’hypocrisie, je sais que quoi qu’on puisse en dire, la sélection, elle existe, elle s’exerce, sur des critères pas toujours très objectifs, ni intelligents et encore moins “économiquement” (pris au sens, coût social), acceptables.
A mes yeux, le problème de la sélection (dans tout le système éducatif d’ailleurs), constitue un de ces “noeuds gordiens” révélateur des contradictions internes insurmontables du “système”, c’est aussi pour ça que je suis toujours pour qu’on le réforme radicalement.
Sauf à la marge, on ne viendra jamais à bout du problème (et c’est vrai aussi dans nombre d’autres domaines), sans planifier “démocratiquement” les choses.
C’est le “démocratiquement” qui me pose question, pour le reste…

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