Amy Winehouse, Facebook & Twitter.

Suite à une réaction assez vive sur le plus grand réseau social, mon pote david (tu sais celui qui vit à istanbul, celui avec qui j'ai fais des petits films...mais si tu sais) a écris une note. Un texte en profondeur, générationnel, je m'en fait l'écho.

Amy Winehouse avait une voix incroyable, une vraie voix de chanteuse de soul black des années 1950, un timbre, une émotion palpable. Et elle avait le même mal-être qui la rongeait de l’intérieur, qui la détruisait à petit feu. A l’instar de Jim Morrison, d’Elvis Presley ou de Serge Gainsbourg, elle était dans la douleur permanente, dans l’autodestruction, et rien ni personne n’aurait pu l’aider. Elle était plongée dans l’enfer paradoxal du créatif à fleur de peau, sa souffrance était à la fois le moteur de son talent mais aussi le poison qui la tuait lentement. Elle avait du génie; ceux qui en doutent devraient réécouter, par exemple, l’enregistrement démo de “Love is a losing game”, au magnéto dans une chambre d’hotel, avec une guitare hésitante (http://tinyurl.com/3n6ybcy); impossible de ne pas être ému, de ne pas avoir des frissons en écoutant ça, surtout aujourd’hui. Elle n’avait que 22 ans lorsqu’elle a composé et enregistré cette chanson. Hier, Amy Winehouse est finalement morte, seule, en milieu d’après midi, dans son appartement londonien, à l’âge indécent de 27 ans. Et ça n’a rien de drôle. Quand je lis certaines réactions sur Facebook ou Twitter, j’ai honte.

Pour vous.

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