Graffiti et art urbain
Under pressure gonflé à bloc
Charles Messier Dossier : Graffiti, Hip-hop, Culture
La 12e édition d’Under Pressure, un des plus importants événements graffiti au Canada, a réuni en août 2007 plus de 90 graffiteurs, 40 DJ et 70 breakdancers pour 5000 spectateurs ébahis par ces artistes de l’underground. Tout a commencé dans un simple loft de la rue Saint-Ambroise, à Montréal, en 1996.
Des DJ s’étaient réunis pour offrir des performances musicales pendant que peignaient 12 graffiteurs. Les organisateurs (Sterling Downey, Flow et Dyske) voulaient promouvoir la dimension artistique du graffiti plutôt que celle décrite par Ville de Montréal et le service de police.
Ils disaient que c’était lié à des gangs, parce que personne ne savait c’était quoi le graffiti, explique Sterling Downey. Ils pensaient que c’était des jeunes de 14 ans qui en faisaient juste pour salir la ville.
Ses compères graffiteurs et lui étaient au début de la vingtaine. Ils n’étaient pas du tout liés à des gangs.
C’était une activité communautaire, positive. Oui, il y avait un côté illégal, mais ça ne voulait pas dire que ce n’était pas artistique, dit le fondateur d’Under Pressure. C’était de l’art, pas du vandalisme.
Promouvoir le graffiti
De 300 spectateurs en 1996, l’événement en attire maintenant 5000 par année. Cette popularité a engendré des profits qui ont permis, en 1999, de publier un magazine bisannuel consacré entièrement au graffiti.
Le but était de faire la promotion à travers le monde des artistes de la bombe aérosol, tant montréalais que canadiens. Le magazine Under Pressure comptait d’abord 24 pages. Il en offre maintenant plus de 70. Il a cependant diversifié les types de sujets traités, les élargissant aux autres intérêts artistiques des graffiteurs, comme le breakdancing et le milieu des DJ.
Le groupe Under Pressure produit également des disques et gère un site Internet, www.underpressure.ca. La dizaine de personnes qui forme le noyau d’Under Pressure est bénévole, comme la quinzaine d’autres collaborateurs qui gravitent autour d’eux.