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SYNDROME de PROTÉE: La mutation génétique qui a fait Elephant Man – New England Journal of Medicine

Publié le 31 juillet 2011 par Santelog @santelog

Cette étude internationale conduite par le US National Human Research Institutepourrait avoir découvert la cause génétique du syndrome de Protée dont un exemple est décrit dans le célèbre film Elephant Man. Chez 90% des patients atteints étudiés, les chercheurs ont pu identifier la même mutation génétique sur le gène AKT1. Une étude rapportée dans l'édition du 27 juillet du New England Journal of Medicine.


SYNDROME de PROTÉE: La mutation génétique qui a fait Elephant Man  – New England Journal of Medicine
Le syndrome de Protée entraîne une croissance excessive de nombreux tissus avec une distribution en mosaïque des proliférations. Les manifestations incluent des malformations des mains et des doigts, des anomalies vertébrales, une croissance asymétrique des membres avec une inégalité de longueur, des hyperostoses (production excessive de tissu osseux), une croissance excessive de certains viscères, une répartition anormale et disproportionnée des graisses, un développement asymétrique des muscles… Ce syndrome qui affecte moins de 1 sur 1 million de personnes a déjà été associé à des mutations génétiques qui se posent dans une cellule dans le corps, qui se divise et se développe dans des zones de tissu muté.


Une mutation génétique spécifique en cause: Cette recherche a analysé, sur 29 patients, les gènes des cellules de patients atteints du syndrome de Protée, en comparant la manière dont les zones affectées et non affectées différaient. Ils ont découvert que 90% des personnes atteintes présentaient une mutation spécifique du gène AKT1 dans certaines de leurs cellules. Les résultats permettent donc de conclure que la mutation spécifique du gène AKT1 est responsible du syndrome de Protée.


Cette mutation génétique surviendrait peu de temps après la formation de l'embryon et ne serait donc pas une mutation héréditaire. Elle se produit dans une cellule somatique, c'est-à-dire une cellule non reproductrice, de l'embryon. Les chercheurs ont comparé le patrimoine génétique d'échantillons sanguins et de tissus des 29 personnes atteintes du syndrome de Protée, à celui d'un groupe témoin. Ils ont pu ainsi identifier une mutation et examiner comment cette mutation affectait la protéine fabriquée par le gène en question.


3 patients atteints du syndrome n'étaient pas porteurs de la mutation. Les chercheurs expliquent qu'ayant analysé entre 1 et 3 échantillons provenant de chacun de ces patients, cela s'expliquait par le fait que toutes les cellules d'un individu affecté ne sont pas forcémentorteuses de la mutation. Enfin, les chercheurs signalent que cette mutation avait déjà été identifiée sur les cellules de certains cancers, comme le cancer du sein.


Les chercheurs concluent que certains des tissus de personnes atteintes du syndrome de Protée portent une mutation du gène AKT1 qui perturbe l'activité de la protéine AKT1. Ils suggèrent qu'une activation permanente de la protéine explique la prolifération tumorale chez ces patients.


Source:NEJM, July 28 201110.1056/NEJMoa1104017A Mosaic Activating Mutation in AKT1 Associated with the Proteus Syndrome, Orphanet (Vignette CEA © Laboratoire "Radiobiologie moléculaire et cellulaire")

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