Si je n’avais appris récemment que le Ministre de l’Intérieur devait subir une intervention de chirurgie cardiaque – d’après ce que j’ai lu par la suite, un pontage coronarien – jamais je n’aurais imaginé que Claude Guéant eût un cœur.
A moins qu’il ne mît particulièrement «du cœur à l’ouvrage» pour s’attaquer aux étrangers, il n’est point le Cid de Corneille, pas même le César de Pagnol qui reprochait à Escartefigue de lui «fendre le cœur»… Le cœur - comme siège des sentiments - lui faisant à l’évidence tout à fait défaut, il faudra sans doute lui appliquer l’heureuse formule d’Henri Murger – «Scènes de la vie de bohème» ; tant pis si les Roms qu’il pourchasse avec la même vigueur que Nicolas Sarkozy n’y ont rien à voir – «N’ayant assez de cœur que pour y avoir mal, quand il avait trop mangé».
Cela tombe à pic : les gloutocrates, éternels commensaux de la «bande du Fouquet’s», étant des ogres que rien jamais ne rassasie, il ne reste à espérer qu’ils ne fissent une bonne indigestion de pépètes et autres prébendes, les faisant passer de vie à trépas ;)