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Gouvernement Prodi : un bilan mitigé, un système qui demeure

Publié le 18 février 2008 par Pierre

romano_prodi.jpg Applaudi, ovationné en France pour avoir remplacé Silvio Berlusconi à la tête du gouvernement italien  le 17 mai 2006 dernier, l’alliance dirigée par Romano Prodi a été lâchée par un petit parti centriste, faisant du coup exploser sa coalition de centre gauche, l’Unione. Quel bilan peut-on tirer de cette parenthèse Prodi qui vient de s’achever ? Il est mitigé.

Le bilan Prodi

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 La coalition Centre gauche n’est restée que 20 mois au pouvoir. C’est peu et pourtant, cela a été suffisant pour engager, au prix d’une forte augmentation de la pression fiscale, une politique de réduction des énormes déficits publics laissés par le précédent gouvernement de Silvio Berlusconi, politique saluée par Bruxelles. Pourtant, la dette italienne demeure énorme et la croissance y reste dramatiquement en berne (on parle de 1%)… Bref, le bilan est mitigé.

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Le jeu des alliances

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 En Italie, les gouvernements se font et se défont au gré des alliances politiques. Le scrutin majoritaire, prépondérant à 75% jusqu’en 2005, a été remplacé par un scrutin proportionnel, avec pour conséquence que les « grands partis » doivent ainsi constituer des coalitions parfois hétéroclites rassemblant un large spectre d’idées et d’opinions politiques. Du Parti Communiste à l’Alliance Nationale de Fini, tout le monde peut entrer au Gouvernement et surtout, négocier ses postes et strapontins ministériels ! Alors à moins de penser que l’instabilité est source de bonne gouvernance – pourquoi pas ? -  il faut constater qu’en Italie, les présidents du Conseil se succèdent à un rythme assez soutenu ! Trop ?

Et maintenant ?

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 L’Italie va donc poursuivre sa vie politique à la proportionnelle. Le débat va continuer entre le tenants d’un pouvoir le plus représentatif de la diversité politique et ceux pour qui il vaut mieux un pouvoir fort pour agir et éviter le consensus mou. Il est à noter, fait croustillant, que le rétablissement de la proportionnelle en Italie en 2005 a été fait par Silvio Berlusconi lui-même, celui que l’on qualifie volontiers de démagogue, alors que le scrutin majoritaire avait été réabli depuis une dizaine d’années pour assurer une meilleure stabilité institutionnelle. Qui a raison…

En attendant, les 13 et 14 avril prochains, les italiens retournent aux urnes. L’Alliance du Cavaliere Silvio Berlusconi est donnée largement gagnante. Surpris ?

François


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