Le patron d’EDF Henri Proglio, estime « qu’on ne peut pas vendre du 100% française partout », et souhaite développer des partenariats internationaux lors des appels d’offre pour la construction de centrales nucléaires.
«Je l’ai déclaré au comité stratégique de la filière lundi, nous ne ferons pas de nucléaire en Grande-Bretagne sans y associer Rolls-Royce», a-t-il indiqué aux Echos avant d’ajouter : «L’acceptabilité d’un grand investissement industriel dans un pays qui a des racines industrielles implique que nous nous adaptions».
Selon Henri Proglio, EDF « va pouvoir entraîner la filière industrielle française, mais il faut que cette filière soit prête à sceller des partenariats internationaux ».
EDF a publié vendredi un résultat net semestriel en hausse de 54%, à 2,6 milliards d’euros, dopé notamment par un effet de comparaison favorable et par une production nucléaire –en France et au Royaume-Uni notamment– en progression.
Lundi, l’électricien a scellé sa réconciliation avec le groupe nucléaire public Areva en signant un accord technique et commercial et les deux groupes ont participé au lancement officiel du comité stratégique de la filière nucléaire française.
Les relations entre ces deux groupes ont été pendant des mois très difficiles en raison de relations exécrables entre M. Proglio et l’ex-présidente d’Areva Anne Lauvergeon, remplacée fin juin par Luc Oursel.