En effet, le réchauffement climatique provoquerait également une augmentation de la concentration dans l'atmosphère de pesticides et d'autres polluants organiques persistants, les fameux POP.
Selon une étude, publiée dimanche 23 juillet, dans la revue Nature par des chercheurs canadiens et norvégiens, les POP qui avaient été stockés dans les sols et les glaces de l'Arctique lorsque les températures étaient encore basses, commencent à se volatiliser maintenant que le climat se réchauffe et que la banquise recule. Cela pourrait ainsi "saper les efforts mondiaux effectués pour réduire l'exposition de l'homme et de l'environnement à ces produits chimiques toxiques".
Des substances chimiques que l'Europe cherche à éliminer par tous les moyens. En effet, la Convention de Stockholm, entrée en vigueur en 2004 et révisée en 2009, visait à réduire ou supprimer les rejets de 21 de ces polluants qui peuvent par exemple provoquer des cancers ou des malformations congénitales, dont les PCB, HCB, DDT ou encore le chlordane. Et jusqu'à maintenant, les mesures prises pour restreindre leur production et utilisation avaient porté leurs fruits : la concentration dans l'air, en Arctique, de plusieurs de ces substances toxiques avait ainsi diminué au cours des dernières décennies.
Malheureusement le réchauffement de la planète est en train de saper ces efforts.
Reste à évaluer quelle est la quantité de substances chimiques stockées dans la région polaire...