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Corne de l'Afique ou quand nous laissons l'humain à la porte

Publié le 04 août 2011 par Chezfab

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Voilà, une nouvelle famine se déclenche en Afrique, positionnée dans la Corne de l'Afique (Somalie en particulier).

Bien entendu, les grands de ce monde pleurent les morts et la misère, et disent que tout ça c'est la "faute aux islamistes". S'il ne s'agit pas de dire que les fanatiques de dieu qui emmerdent les populations depuis des années et les tiennent sous leur coupe (des deux côtés, dieu du livre et dieu argent se recoupant souvent) n'y sont pour rien, il convient de regarder en face le fait que nous y sommes pour beaucoup.

Ainsi, pour l'aide, nous n'aurions plus d'argent. L'aide se compte en millions de la part des états... là où elle se compte en milliers de milliards de la part de ces mêmes états pour sauver les banques ! Oui, le choix est fait : si tu es riche, tu sera sauvé, si tu es pauvre (et en plus noir) et que tu ne rapportes rien, tu peux crever, si possible en silence. C'est cela que nous voulons porter ?

Facile, cette région est coupée du monde : peu de téléphone, internet on en parle pas, etc... Pas d'images choques si ce n'est celles rapportées par les journalistes sur place... A condition qu'on laisse une place dans les JT ou autres ! Et bon quoi c'est les vacances alors bon...

Voilà, ajoutez à cela la spéculation sur les denrées alimentaires qui ont fait flamber les prix, les rendant inaccessibles aux plus pauvres, le fait que les agro(nécro)carburants fassent monter les prix au delà du raisonnable en volant des terres arables pour faire rouler des bagnoles (quelle honte!) et que notre racisme latent, souvent d'état, qui pourri le plus grand nombre, nous fait ne pas réagir en cette période de plage et bons repas...

La haine est une chose sans fin, mais elle ne s'exprime pas toujours par les armes, le plus souvent par le mépris de l'autre qui souffre. A nous de nous lever.

Et souvenons nous qu'à une époque, on faisait même des titres pour ne pas oublier. Ca faisait sourir, peut être, mais aujourd'hui, on ferme les yeux, et on s'en fout. Est ce mieux ?


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