Je ne passe pas tout mon temps devant l'ordinateur ! Je m'occupe aussi de ma famille , de mes amis , de ma maison, d'Emporium, de lecture : la presse chaque jour et les livres que j'emprunte à la médiathèque d'Ampus ou ceux que j'achète.
La semaine dernière j'ai emprunté le dernier Bernard Pivot "Les mots de ma vie" (Albin Michel). Je me suis régalée aussi vous ai-je copié des extraits d' un article intitulé "Vieillir".
Je vous conseille d'aller à la médiathèque , ouverte le mercredi 15h-19h et le dimanche 10h-12h , pour l'emprunter à votre tour. Je crois que vous ne le regretterez pas.Quand vous l'aurez lu , laissez un commentaire pour donner votre opinion.
Voici donc de larges extraits de l'article "Vieillir"
"Vieillir , c'est chiant. J'aurais pu dire: vieillir, c'est désolant, c'est insupportable , c'est douloureux, c'est horrible, c'est déprimant , c'est mortel. Mais j'ai préféré "chiant" parce que c'est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste.
Vieillir , c'est chiant parce qu'on ne sait pas quand ça a commencé et l'on sait encore moins quand ça finira.Non , ce n'est pas vrai qu'on vieillit dès notre naissance. On a été longtemps si frais, si jeune , si appétissant.On était bien dans sa peau. On se sentait conquérant. Invulnérable. La vie devant soi. Même à cinquante ans , c'était encore très bien. Même à soixante . Si, si , je vous assure, j'étais encore plein de muscles, de projets , de désirs, de flamme.Je le suis toujours, mais voilà , entre temps - mais quand ? - j'ai vu dans le regard des jeunes , des hommes et des femmes dans la force de l'âge qu'ils ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté , même à la marge [...]Sans m'en rendre compte, j'étais entré dans l'apartheid de l 'âge.[...]
Lutter contre le vieillissement c'est , dans la mesure du possible, ne renoncer à rien. Ni au travail , ni aux voyages, ni aux spectacles , ni aux livres, ni à la gourmandise , ni à l'amour , ni à la sexualité , ni au rêve. Rêver , c'est se souvenir , tant qu'à faire, des heures exquises. C'est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent. C'est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l'utopie. [...]
Avec l'âge le temps passe soit trop vite , soit trop lentement.Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années ? En mois ? En jours ? Non , il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital. Mais comme un usufruit dont , tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération.|...]" p 345/346 - Bernard Pivot
J'aurais bien aimé vous faire profiter de l'article "Ouille"p 276/277/278 avec tous les mots en ouille mais vous m'auriez traitée de dévergondée...ce qui , à mon âge, ne serait guère convenable.Et ma réputation au village , qu'est-ce que vous en faites ?? Lisez Pivot et régalez-vous!
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