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Panique capitaliste

Publié le 06 août 2011 par Jplegrand

Panique des capitalistes, rien ne va plus !

Quand on parle des marchés, il faut entendre le mot "capitalistes", car en fait ce sont des hommes et des femmes qui vendent et qui achètent de l'argent, des biens, des entreprises, de la force de travail et non pas le concept abstrait "des marchés".


Donc les "marchés" s'affolent, en fait les capitalistes s'affolent, pourquoi ?

Parce que leur système fondé sur l'accumulation financière du capital, s'emballe. Que les Etats qui jusqu'ici devaient garantir un taux de rémunération de l'argent des capitalistes ne sont mêmes plus capables eux-mêmes de rembourser leurs dettes à ces mêmes capitalistes. Ainsi les Etats-Unis viennent de voir leur note se dégrader, c'est à dire qu'ils perdent en crédibilité sur leur capacité de remboursement à leurs créanciers, ayant une dette phénoménale, la plus importante du monde.

Les Etats-Unis sont non seulement très endettés mais ne peuvent plus rembourser leur dette

Ainsi la plus grande puissance mondiale n'est seulement capable de rembourser de plus en plus difficilement  que les intérêts de ses dettes et le comble, c'est qu'elle le fait en empruntant.

Incapables de rembourser le capital principal, les Etats Unis sont à l'origine de l'une des plus grandes crises  jamais connues à l'échelle mondiale. Alors qu'il faudrait relancer la production, augmenter les salaires et embaucher des millions de personnes pour relancer l'économie productive, les dirigeants américains ont décidé de faire payer la dette par des sacrifices imposés à leur peuple et aux peuples du monde (46 millions d'Etats-Uniens vivent avec des bons alimentaires qu'ils risquent de perdre dans les prochains mois en raison de cette crise). 

Si parmi des dizaines de milliers de capitalistes à travers le monde  il y a encore l'illusion que les Etats-Unis vont s'en sortir financièrement, beaucoup néanmoins vont retirer leurs fonds dès lundi prochain à l'ouverture des bourses et n'accorderont qu'avec beaucoup d'exigence leurs crédits en augmentant les taux à des niveaux usuraires. Des milliers de capitalistes vont donc vendre leurs actifs évalués en dollars ce qui risque d' entrainer à travers le monde une cascade de dépréciation de biens avec ses conséquences sur l'emploi et la production qui vont souffrir terriblement de cette situation. 

 Réactions dans le monde

La Chine

La Chine, principal créancier des États-Unis, a  réagi avec vigueur à l'abaissement de la note de la dette publique américaine, exhortant Washington à limiter ses dépenses. Selon Radio-Canada "Le gouvernement chinois a estimé que cette première baisse de la note de crédit dans l'histoire des États-Unis n'a fait que confirmer « une horrible vérité ». Selon l'agence officielle Chine nouvelle, Pékin « a désormais tous les droits d'exiger des États-Unis qu'ils s'attaquent à leur problème structurel de dette ». Le paradoxe de la crise capitaliste, les dirigeants  du pays le plus peuplé du monde, la Chine, et qui se réclament du communisme se permettent de sermoner le pays qui était encore désigné hier comme le plus puissant du monde, les Etats-Unis.

L'Europe

Les dirigeants européens, Sarkozy et Berlusconi en tête, paniquent face au risque d'une déferlante extrêment grave qui va affecter toutes les économies et tous les Etats et qui va les conduire à raisonner comme les fervents serviteurs du système capitaliste qu'ils sont notamment en prenant de nouvelles mesures destructrices des services publics et de l'emploi, ainsi Valérie Pécresse vient de confirmer que la France maintiendrait ses objectifs de réduction des dépenses publiques en déclarant sur Europe 1 «La France, qui s'est engagée très tôt dans cet engagement de redressement des comptes publics, est déterminée à poursuivre cet engagement».. Le pire pour les peuples est à craindre si une réaction anti-capitaliste ne s'organise pas afin d'obtenir des mesures coercitives contre les spéculateurs et  leurs complices politiques, leur jugement pour les crimes commis contre la nation, et la mise en place d'une politique où l'argent devienne un instrument au service du développement et non plus pour la finance. 

Marine Aubry comme les autres ne sort pas de la pensée unique 

Un article de Martine Aubry, leader du parti socialiste, paru aujourd’hui samedi dans Libération, réclame l’intervention massive de la Banque centrale européenne, mais ne remet aucunement en question le système capitaliste. La BCE dépend elle même de l'ensemble du système et l'intervention qu'elle pourrait avoir se limiterait à reculer de quelques jours, voire quelques semaines des échénaces inéluctables d'une crise mondiale qui semble désormais fatale. Tout ce "petit monde" politique s'accroche désespérément aux dogmes capitalistes, hélas leurs décisions vont coûter cher, très cher à des millions de gens qui n'ont, quant à eux, pas grand chose pour vivre et à qui l'on va demander encore de terribles sacrifices. Le pire pour les peuples est à craindre si une réaction anti-capitaliste ne s'organise pas afin d'obtenir des mesures coercitives contre les spéculateurs et  leurs complices politiques, leur jugement pour les crimes qu'ils ont commis, et la mise en place d'une politique où l'argent devienne un instrument au service du développement et non plus pour la finance.

Le capitalisme va apporter la terrible  preuve  de sa nocivité. Ce que j'ai toujours expliqué ici sur Creil-Avenir trouve encore une fois sa démonstration dans les faits : le capitalisme n'est pas l'avenir de l'humanité, il en est progressivement  le fossoyeur. Un immense scandale palnétaire à l'heure où la productivité devrait permettre à tous de vivre décemment !


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