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Lors profitant des nuées
Je laissais mon esprit errer sur terre
.
Ici et là langues s’épanouissaient
En myriades de constellations sonores
Longues variations sur les mêmes mélopées
Mille fois entendues et pourtant toujours neuves
.
Mes yeux glissaient sur la beauté fatale
Fruit d’un si long voyage
D’autrefois à ce jour
*
J’aimais ton rire et tes yeux amusés
De me voir si prudent dans l’approche
.
Tu jouais de ta souple jeunesse
N’offrait rien au regard
Sinon cette complicité naïve et frêle
.
Tu glissais dans les lumières de l’aurore
Berçant mes rêves d’étoiles émerveillées
Ta voix enfin était venue me rejoindre
*
Si long voyage de l’homme à l’Homme
Voile tissée de milliers de mains adroites
Fil d’histoires toujours dites et redites
Longues épopées qui nous font qui nous sommes
.
Je ne sais rien de ton exil
Sinon tes courbes offertes à mes yeux devins
Qui te suivent là où tu te réfugies
A l’abri des sauvages avidités
.
N’est que douceur offerte au volcan
Dans le gris d’un petit jour paisible
.
Manosque, 4 juillet 2011
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