En abaissant aussi vite la note sur la dette à long terme des Etats-Unis, l'agence de notation Standard & Poor's (S&P) ne crée pas la surprise puisque les rumeurs allaient bon train pendant les pourparlers entre Républicains et Démocrates au Sénat américain. Il s'agit certes d'une première dans l'histoire des USA et la manœuvre vise aussi à accréditer l'idée qu'aucune nation, pas même une des premières puissances mondiales n'est à l'abri. C'est surtout la confirmation que ce sont les marchés financiers qui commandent.
La décision de S&P va aggraver les comptes publics américains et cela ne peut que renforcer une politique d'austérité budgétaire pour des Américains, dont les plus pauvres et les plus modestes ont déjà vu leurs conditions de vie se détériorer dramatiquement en quelques années. Les répercussions sur l'économie mondiale vont être terribles et ce n'est pas une réunion du G7 qui mettra un terme à cette danse macabre, car plus les gouvernements et les États se plient à la loi des marchés et plus ces derniers en exigent.
Il faut donc regarder ailleurs ! Vers une refonte complète des institutions financières internationales, une monnaie commune mondiale pour briser les reins de la spéculation financière, la taxation des transactions de capitaux et profits financiers et le pouvoir aux citoyens et pas aux marchés !
De Madrid à Tel-Aviv, en passant par Athènes, les peuples aujourd'hui s'élèvent contre la connivence de leurs dirigeants politiques et des banquiers et spéculateurs. L'avenir est sans conteste de leur côté. En France, Nicolas Sarkozy en fidèle serviteur de la grande finance projette d'imposer sa "règle d'or" dans la constitution pour rendre l'austérité des politiques publiques pérenne. Le Parti communiste français avec le Front de gauche contribueront à l'en empêcher et appellent, pour cela, toutes les voix de gauche à se rassembler dans cet objectif.